Un site irREYsistible

Un site irREYsistible

Si la marque marseillaise J.F. Rey est fréquemment récompensée dans les plus prestigieux salons internationaux pour son design créatif, c’est bel et bien pour son activité marketing qu’elle se fait aujourd’hui remarquer.

En effet, la nouvelle formule de son site Web www.jfrey.fr s’est vue récompensée par les «Trophées de la Communication 2011» dans la catégorie Meilleur site internet français de PME-PMI, pour la qualité des services proposés, son ergonomie et son design.

Cette récompense vient saluer la qualité du travail de l’équipe Marketing & Communication du designer, qui propose ainsi un outil multicible de grande qualité à ces nombreux fans.

Outre un espace grand public et un second réservé aux partenaires de la presse, Il intègre également (et c’est là où réside l’originalité) un espace pro exclusivement réservé aux points de vente du monde entier, qui leur permet de profiter d’une grande panoplie d’outils de travail et d’aide à la vente destinés à les accompagner dans leur quotidien.

Otto Kern se lance dans la fibre de carbone

Otto Kern se lance dans la fibre de carbone

La célèbre marque allemande Otto Kern, connue mondialement pour ses parfums, lignes de vêtements et accessoires de mode, vient de lancer sa nouvelle ligne de montures percées en fibre de carbone et titane.

La fibre de carbone est un matériau léger et résistant utilisé en aéronautique, notamment dans la construction de l’Airbus A380 ou la fabrication des ailes de navettes spatiales. Les qualités de cette fibre sont maintenant utilisées dans la confection de montures de lunettes afin de leur donner encore plus de légèreté et de robustesse

La collection Otto Kern propose des branches en carbone épurées et un design avant-gardiste en deux couleurs : noir et gris clair. Le tissage de la fibre de carbone donne l’illusion d’une image holographique en trois dimensions. Les tenons et le pont en titane sont proposés dans différents styles et couleurs. De plus, pour obtenir une meilleure tenue et plus de souplesse, les branches sont renforcées par une tige de titane.

Un large choix de formes de verres de présentation permettra aux professionnels de la vue de rejoindre une vaste clientèle. Le montage sans vis ne comporte aucune difficulté particulière pour les laboratoires et assure une très bonne stabilité aux verres.

Les montures Otto Kern sont assorties d’un étui et d’une garantie de deux ans. Optique Vision 2000 en assure la distribution au Canada.

Une soirée qui rapporte 110 000 $

La Fondation des maladies de l’œil a récolté 110 000 $ à l’issue de la 15e édition de son souper-spectacle au profit de la recherche sur les maladies oculaires. L’événement, qui comptait aussi un encan-bénéfice, s’est déroulé le 22 novembre dernier au Théâtre du Capitole de Québec sous la présidence d’honneur de José Adam, président de Stéréo Plus Bouvier.

Cette activité de financement permettra de soutenir plusieurs projets de recherche sur les maladies oculaires ainsi que des activités de prévention et de sensibilisation comme le programme « Participe pour voir ». Pour de plus amples renseignements visitez le site www.mesyeuxjyvois.com.

Hoya lance Alliance

Hoya lance Alliance

Hoya Vision Care Canada vient de lancer Alliance, une toute nouvelle lentille numérique progressive dont le design et la prescription se trouvent sur la face arrière – une première dans sa ligne de produits. S’ajoute à cette lentille l’utilisation d’un matériau de pointe et la technologie des antireflets.

Hoya s’est notamment fait connaître par son design de lentille breveté iD, intégrant une technologie de double surface, et par sa technologie TrueForm, toute récente dans sa gamme de lentilles iQ. Ce procédé marie les éléments progressifs sur le devant du verre à un surfaçage free-form à l’arrière. Le nouveau verre Alliance complète ainsi parfaitement la gamme des lentilles numériques de Hoya en comblant le vide qui existait entre les TrueForm et les free-form.

En tenant compte des mesures propres à chaque patient, la lentille Alliance est réellement personnalisée. Le design repose sur trois prises de mesure différentes : l’angle pantoscopique, la distance verre-œil et l’angle panoramique. Bien que ces mesures avancées ne soient pas requises (des valeurs par défaut seront utilisées si non fournies), elle peuvent être ajoutées à la commande afin d’optimiser la prescription lors de l’ajustement d’une monture spécifique.

« L’un des nombreux avantages du design de ces lentilles est la très large gamme de matériaux à laquelle il peut convenir, contrairement à nos autres lentilles free-form. De plus, nous pouvons offrir l’option de la polarisation pour chaque indice », précise Maria Petruccelli, directrice du marketing chez Hoya Vision Care Canada. Les consommateurs pourront également bénéficier des revêtements Super Hi Vision AR et d’un service de laboratoire de qualité supérieure. La lentille est offerte avec deux hauteurs d’ajustement au choix : 18 mm pour l’Alliance et 15 mm pour l’Alliance Mini.

SeeCoat Plus pour un plus grand nombre de lentilles

SeeCoat Plus pour un plus grand nombre de lentilles

Le revêtement SeeCoat Plus remplace officiellement le SeeCoat sur toutes les lentilles stock et surfacées d’indices 1.50 à 1.74.

Les propriétés antistatiques de SeeCoat Plus préviennent la formation d’électricité statique et, du même fait, l’accumulation de poussière et autres particules sèches sur les surfaces de la lentille.

Grâce à son revêtement nano-flex ultra robuste et à la technologie IFC (Contrôle des franges d’interférence), le SeeCoat Plus est plus résistant aux égratignures et procure en moyenne moins de variations de couleurs dans le reflet résiduel.

Il offre les avantages de la meilleure technologie de revêtement de lentilles et assure le plus haut niveau de protection de lentilles sur le marché.

Promotion solaire d’hiver

Promotion solaire d’hiver

Les professionnels de la vue savent mieux que quiconque que la protection visuelle contre le soleil ne se limite pas à l’été. Afin d’encourager leurs patients à être  vigileants tout au long de l’année, Vision-Ease Lens vient de lancer une promotion solaire d’hiver en partenariat avec Riverside Opticalab à Ottawa, Superlab à Montréal et AN Optical à Waterloo.

Cette promotion, qui prendra fin le 31 mars 2012, offre aux professionnels de la vue une chance de gagner des prix chaque mois et, en vendant les lentilles polarisées Coppertone®, au grand prix final.

Les professionnels sont automatiquement éligibles aux prix mensuels en s’inscrivant à la promotion et en visionnant un bref vidéo éducatif sur les dangers des rayons solaires et sur les avantages des lentilles polarisées Coppertone. Chaque paire de lentilles Coppertone vendue donne droit au grand tirage final.

Le matériel éducatif promotionnel est disponible en français et en anglais. Les professionnels qui souhaitent en savoir plus sont invités à se rendre sur les sites www.riversideopticalab.com/ et www.superlabmtl.com/ puis à examiner le matériel éducatif et retracer leur commande Coppertone.

Lancées en octobre 2007, les lentilles polarisées Coppertone bloquent à 100 % les rayons UVA et UVB et offrent plus de protection que les lentilles ordinaires contre les rayons à haute énergie visible. Elles sont proposées dans les teintes de gris ou de brun.

Un carnet de santé visuelle à la fois beau et pratique

Un carnet de santé visuelle à la fois beau et pratique

La compagnie DrPatch a conçu un carnet original qui permettra à vos clients de garder l’œil sur leur santé visuelle. On y trouve de magnifiques dessins de l’anatomie de l’œil, des données sur les prescriptions, des pages pour prendre des notes diverses (montures, lentilles cornéennes, rendez-vous, points à suivre pour une bonne santé visuelle) ainsi qu’un lexique de termes scientifiques et une pochette pratique pour insérer les prescriptions.

Ces éléments sont soulignés par un graphisme original qui encouragera les utilisateurs à apporter leur carnet avec eux lors d’une consultation. Et si vous y apposez votre logo et vos coordonnées, vous le transformerez en un excellent outil promotionnel. La mise en page soignée et le graphisme attrayant en font un atout qui fidélisera votre clientèle.

DrPatch a créé deux livrets différents de 24 pages : Coup d’œil, pour les enfants, et Visionnaire, pour les adultes.

Pour plus de détails, consultez le site http://www.cache-oeil.com.

REER vs RRI : comment muscler votre fond de retraite?

REER vs RRI : comment muscler votre fond de retraite?
Par Manon Robert*

Ce début d’année représente un moment opportun pour réfléchir à votre stratégie fiscale personnelle. À cette fin, le REER (Régime enregistré d’épargne-retraite) demeure encore l’une des stratégies les plus efficaces pour réduire votre taux d’imposition. Toutefois, si vous faites partie de ces contribuables à revenu élevé, vos cotisations au REER demeurent limitées et, ce faisant, votre revenu de retraite risque également de ne pas vous procurer un revenu adéquat pour maintenir votre niveau de vie actuel une fois la retraite venue. Heureusement, il existe une autre façon d’optimiser votre revenu de retraite grâce au RRI.

Qu’est-ce qu’un RRI?

En fait, il s’agit du Régime de retraite individuel. Ce régime à prestation déterminée offre des avantages fiscaux intéressants et permet à terme, de planifier votre revenu de retraite. Il est habituellement établi pour un seul participant et généralement mis sur pied pour des professionnels ou des propriétaires d’entreprises constituées en sociétés.

Un des principaux avantages pour le participant est de permettre des cotisations supérieures à celles du REER. Comme ces contributions sont versées par l’entreprise, elles sont considérées comme des dépenses admissibles aux fins de l’impôt, de même que les coûts associés.

Le RRI vous convient-il?

Le RRI représente donc une solution intéressante pour les actionnaires d’entreprises. Ce régime convient particulièrement aux personnes âgées de 40 à 70 ans dont le salaire annuel est supérieur à 75 000 $.

Si votre objectif est de maximiser votre épargne en vue de la retraite et que vous rencontrez les critères d’admissibilité au RRI, vous et votre société avez la possibilité de bénéficier d’avantages fiscaux intéressants.

Dans les faits, toutes les cotisations pour services courants et futurs à votre régime sont déboursées par votre entreprise et visent à financer vos prestations de retraite prédéterminées. Les contributions versées au RRI permettent de bénéficier de déductions fiscales plus importantes par l’entremise de votre société que celles que vous offriraient vos cotisations personnelles dans un REER. Autres avantages, ces cotisations ne sont pas assujetties aux charges sociales.

Tout comme le REER, les cotisations s’accumulent et profitent de l’intérêt composé, et ce, à l’abri de l’impôt. Fait important, comme ce régime constitue un patrimoine autonome et distinct, il est par conséquent insaisissable.

Pour illustrer ce qui précède, voici l’exemple d’un propriétaire d’entreprise constituée en société depuis 1991, âgé de 50 ans, ayant mis en place un RRI en 2011 et déclarant un salaire sur feuillet T4 de 100 000 $ :

Dans le cas d’un REER, ce dernier serait éligible à une cotisation de 18 000 $, soit le maximum permis par l’Agence de revenu du Canada qui représente 18 % de son salaire déclaré de l’année précédente (à noter que la cotisation maximale à un REER pour 2011 est fixée à 22 450 $). En ce qui a trait au RRI, sa cotisation admissible est de 24 495 $, soit un surplus à sa caisse de retraite de 4 495 $ pour l’année en cours.

Contrairement au REER, le RRI fait appel à une formule pour calculer le montant précis de la rente qui sera versée à la retraite. De concert avec un conseiller financier, un actuaire analysera votre situation en tenant compte de votre âge, de l’historique de vos revenus et de vos années de service passées dans votre entreprise.

Contributions supplémentaires pour services passés

Dans certains cas, il est possible d’effectuer des contributions supplémentaires pour les années de service passées, c’est-à-dire le nombre d’années depuis que le participant est au service de l’entreprise. On peut habituellement provisionner le service passé depuis 1991, cependant des règles plus restrictives s’appliquent au provisionnement des services passés avant 1991.

Suite à l’évaluation actuarielle des services passés, le participant dans notre exemple a été en mesure de racheter 360 000 $, lequel a été comblé par le transfert d’une portion de son REER existant ainsi q’une contribution de son entreprise. Cette stratégie lui a permis de planifier une  rente de retraite annuelle prédéterminée de 140 000 $.

Les avantages supplémentaires du RRI

L’employeur peut assurer un rendement minimal de 7,5 % par an à la caisse de retraite. Le régime doit faire l’objet d’une évaluation actuarielle tous les trois ans afin d’identifier la valeur des prestations et les écarts entre la cible de 7,5 % et le rendement réel. Si le rendement de 7,5 % n’est pas atteint, il est possible de combler le déficit du régime par une cotisation spéciale et déductible de l’entreprise. Par contre, si le régime produit des excédents (rendement supérieur à 7,5 %), les cotisations devront être temporairement suspendues jusqu’à ce que celui-ci soit totalement utilisé.

Le 22 mars 2011, certaines modifications à la structure des RRI ont été proposées. Les cotisations au titre de services passés devront venir d’abord du REER plutôt que d’une cotisation déductible de l’entreprise, réduisant ainsi certains avantages fiscaux du régime.

Points importants

Les frais de mise en place d’un régime varient de 3 500$ à 4 000 $ selon le cas. Par la suite, tous les 3 ans, ces coûts varient de 1 250 $ à 1 800 $.

Outre ce qui précède, voici d’autres avantages du RRI :

        Une dépense exceptionnelle déductible qui réduit les profits de la société, donc moins

        d’impôt à payer;

        La rente de retraite peut être versée sans réduction, dès l’âge de 60 ans;

        Possibilité d’injecter des sommes supplémentaires pour des prestations de retraite

        anticipée (avant l’âge de 65 ans).

Comme la prestation de retraite est prédéterminée, voilà une belle façon de gagner en tranquillité d’esprit, peu importe les aléas des marchés…

Afin de bien cerner vos besoins, je vous invite, en ce début d’année, à me proposer des sujets ou à me faire part de vos commentaires ou questionnements.

* Présidente-fondatrice du cabinet de services financiers, CATENA Solutions Financières Inc.www.catena.ca. Catena signifie en latin «chaîne, maillon». Cette définition illustre parfaitement notre vocation et notre responsabilité de partenaire dont l’objectif principal vise à réunir les conditions nécessaires afin que notre clientèle bénéficie d’un futur financier solide, prospère et serein.

Conciliation travail-famille : avantages et méthodes d’implantation

Conciliation travail-famille : avantages et méthodes d’implantation
Par Rémi Lachance*, MBA, CRHA

La conciliation travail et vie personnelle (ou travail-famille) est devenue un sujet d’actualité depuis quelques années. Malgré cette exposition médiatique, les entreprises sont en droit de se demander si les moyens déployés pour favoriser la conciliation travail-famille peuvent être considérés comme des investissements pour l’organisation.

De plus en plus d’entreprises affichent leur politique de conciliation pour développer leur image et se distinguer des concurrents ou pour attirer des candidats lors de processus de recrutement. Cette stratégie cible habituellement les jeunes travailleurs pour qui la conciliation travail et vie personnelle est un élément important dans les conditions de travail recherchées.

L’intérêt grandissant pour ces nouvelles conditions de travail demande aux gestionnaires et décideurs de percevoir le travail différemment et d’adapter leurs pratiques de gestion en favorisant cette conciliation. Ce changement des pratiques ne demande pas nécessairement de concilier les besoins de l’employeur et les attentes des employés, mais plutôt d’offrir une certaine souplesse pour que les salariés puissent harmoniser différentes sphères de leurs vies avec les impératifs du travail.

8 avantages de l’implantation de mesures de conciliation travail-famille pour les organisations :

  • Projette une meilleure image auprès des clients et chercheurs d’emploi
  • Permet d’attirer et de retenir les meilleurs candidats/employés
  • L’implantation de mesures de conciliation est un projet mobilisateur
  • L’employeur démontre un engagement durable pour le personnel
  • Diminution des coûts liés à l’absentéisme
  • Diminution du temps consacré aux tâches personnelles durant les heures de travail
  • Amélioration du rendement et de la productivité
  • Amélioration du climat de travail

Des outils d’implantation

Le Ministère de la Famille et des Aînés (MFA) offre aux organisations un soutien financier dans leurs démarches d’instauration de mesures de conciliation travail-famille1. Ce soutien permet notamment aux organisations d’établir un diagnostic organisationnel en validant les pratiques actuelles, les attentes du personnel et en déterminant des pistes de développement pour l’instauration de politiques de conciliation.

Ce soutien offre également aux organisations un accompagnement pour la phase d’implantation d’une politique de conciliation travail-famille. Il permet également d’instaurer des indicateurs pour vérifier l’impact et les retombées de ces nouvelles mesures.

Pour renforcer la mise en place de mesures de conciliation travail-famille, le Bureau de normalisation du Québec (BNQ), a également instauré une nouvelle norme depuis avril 2011. Cette norme a été élaborée en suivant les règles d’élaboration des normes ISO, ce qui en fait une norme de calibre international. Cette norme du BNQ offre quatre niveaux de certification. Plus l’organisation répond aux exigences de la norme, meilleur sera son classement.

(Norme disponible : http://www.bnq.qc.ca/fr/es/service.html#travail-famille)

Les étapes du processus de certification par le BNQ sont complémentaires à la démarche soutenue par le MFA :

Étapes de certification :

  1. Demande de certification auprès du BNQ
  2. Examen par le BNQ des documents remis par l’entreprise ou l’organisation
  3. Audit de certification (visite sur les lieux) par le BNQ
  4. Revue des données d’audit et décision du BNQ
  5. Audit de maintien (tous les deux ans) ou de re-certification (tous les quatre ans)

Évaluer les impacts

Il est possible pour les organisations d’évaluer les retombées de l’implantation d’un programme de conciliation travail-famille en utilisant la Méthodologie ROI. Le retour sur investissement peut être démontré et mesuré en identifiant les bénéfices réels, par exemple l’augmentation de l’attractivité et la diminution du taux de roulement, par exemple.

Il est important de se rappeler que pour que l’implantation de ces mesures de conciliation soit un succès et perdure dans le temps, il est primordial de pouvoir démontrer aux décideurs de manière tangible, par des mesures quantitatives et qualitatives, les retombées et impacts de ces nouveautés. Les gestionnaires basent leurs décisions sur des données et veulent pouvoir mesurer l’amélioration, l’avancement et la valeur ajoutée d’une intervention et c’est précisément ce que la Méthodologie ROI, jumelée à un projet d’instauration de mesures, permet de réaliser.

Pour faciliter les démarches tout au long du processus, les organisations peuvent s’adjoindre des spécialistes qui pourront les accompagner dans la réalisation des différentes étapes d’implantation.

Conclusion

Or, pour faire face à l’enjeu actuel que de nombreuses organisations expérimentent, soit d’attirer et de retenir le personnel qualifié, une stratégie d’implantation de mesures de conciliation travail-famille permettra à une organisation de se positionner avantageusement dans la lutte des talents qui sévit actuellement. Rappelez-vous que concilier vie et travail ne signifie pas uniquement « ajouter des congés », mais que la créativité et l’innovation dans vos pratiques de gestion de vos ressources humaines pourra réellement faire en sorte de propulser votre organisation et servir de levier, tout autant que cela permettra au personnel de s’épanouir dans un environnement qui tient compte des nouvelles réalités de notre société. 

*Rémi Lachance, MBA, CRHA, est cofondateur de Proxima Centauri, une société-conseil en stratégies des ressources humaines, considérée comme avant-gardiste et distinctive. Courriel : rlachance@gestionproximacentauri.com Tél. : 418-907-9624

Proxima Centauri a été la première firme au Québec à offrir des services en matière de conciliation travail-famille jumelés à la méthodologie ROI.

1. http://www.mfa.gouv.qc.ca

VOSH Santa-Cruz, L’invitation au voyage

VOSH Santa-Cruz, L’invitation au voyage
ParIsabelle Boin-Serveau

À l’heure où il est de bon ton de s’indigner, VOSH Santa-Cruz[i] (Volunteer Optometric Services to Humanity) réunit depuis une dizaine d’années des « indignés » actifs qui s’engagent bénévolement dans des missions humanitaires. À la tête de ce qui fut les Voluntarios de Santa-Cruz figurent Pierre Labine, membre de la Congrégation de Sainte-Croix[ii], qui sait faire toute une différence auprès de populations les plus défavorisées de la planète.

Le père Pierre Labine me reçoit à son domicile de l’arrondissement de Saint Laurent en compagnie de Claude Chagnon, optométriste, missionnaire actif de la première heure et président du conseil d’administration.

Un homme et sa mission

Franco-ontarien de Sault-Sainte-Marie, Pierre Labine voit le jour dans une famille de commerçants : « Mon père était boucher, j’ai travaillé avec lui tout en suivant mes cours à la high school. » À 19 ans, il occupe la fonction de gérant de magasin et, parallèlement à ses études, trouve le temps et l’énergie de construire sa maison.

Ce n’est que trois ans plus tard, en 1977, à l’âge de 22 ans, que Pierre Labine entame les démarches pour rejoindre une communauté religieuse. « Je suis entré chez les Pères de Sainte-Croix parce que le curé de ma paroisse en faisait partie. Il rentrait de mission en Inde après en avoir été expulsé par le gouvernement », explique celui dont la vocation aura été éveillée autant par les récits de missionnaires que par son éducation essentiellement chrétienne.

« Lorsque j’ai voulu me joindre aux Jésuites, on m’a refusé parce que je venais de l’Ontario. On jugeait que je ne pourrais pas faire mes études supérieures en français. Mon curé m’a alors référé à sa communauté de Sainte-Croix », explique Pierre Labine. C’est ainsi qu’il s’installera à l’Oratoire Saint Joseph de Montréal avec les représentants de la Congrégation et suivra ses études en théologie à l’Université de Montréal. Après quelques années de stage dans plusieurs paroisses, il est ordonné prêtre en 1985. Il se destine vers l’enseignement et sera l’aumônier d’une école secondaire ontarienne durant 12 années avant de retourner à l’Oratoire pour une nouvelle expérience de prêtrise.

« Je n’aimais pas vraiment ce type de pastorale et c’est par hasard qu’un groupe de mes anciens élèves ontariens, devenus optométristes, m’ont parlé d’un projet de mission humanitaire à Puerto Escondido, au Mexique », souligne-t-il. En 1999, ce premier voyage des volontaires de Sainte-Croix aura permis d’aider quelque 1 800 villageois à bénéficier d’un examen de la vue et de paires de lunettes. Et désormais, pour Pierre Labine, il était devenu évident qu’il allait consacrer toute son énergie à poursuivre ce type d’aventure humanitaire qui se déroulera non seulement au Mexique mais aussi au Pérou, en Équateur, en Roumanie, au Maroc, au Liban, en Tunisie, au Cameroun et au Sénégal. En 11 ans, plus de 110 000 patients ont pu rencontrer des professionnels de la vue et acquérir des lunettes grâce aux efforts de Pierre Labine et de tous les bénévoles issus d’horizons divers.

L’une des caractéristiques de l’organisation Santa-Cruz réside dans le grand nombre de bénévoles, entre 30 et 40, qui se déplacent au cours d’une même mission : parmi eux, des optométristes, des étudiants en optométrie et des opticiens, mais aussi des personnes en charge des mille et une tâches de soutien logistique. La durée moyenne du séjour est de deux semaines, dont sept journées intensives de clinique, suivies de quelques  journées de repos. Sur place, et notamment au Mexique, la mission est préparée par le Lion’s Club et les DIF mexicains (Développement Intégral de la Famille : équipes multidisciplinaires à orientation sociale). À l’heure actuelle, l’organisation met sur pied entre trois et quatre missions par année dont la majorité à destination de l’Amérique latine.

Des centaines de bénévoles

« Les principales problématiques auxquelles nous sommes confrontés résident dans les négociations avec les douanes, l’envoi de matériel (les montures et les verres) et surtout leur réception! », indique Pierre Labine. De fait, une mission d’une semaine va demander un travail intense d’une centaine de personnes! « C’est difficile à dire combien de milliers d’heures nous consacrons à trier les lunettes, à remplir des valises, à analyser et à assembler les lunettes. », poursuit le père de Sainte-Croix qui reçoit les bénévoles chez lui et aussi dans un entrepôt du centre-ville de Montréal. Outre des bénévoles occasionnels, le noyau « dur » autour de Pierre Labine regroupe quelque 25 personnes qui consacrent de nombreuses heures de bénévolat à la mise en œuvre des missions. C’est donc un travail de longue haleine, patiemment orchestré tout au long de l’année, qui permet à l’organisation de réussir ses projets.

Les étudiants du Québec constituent un réservoir inestimable de bénévoles tout comme ceux de Waterloo en Ontario où Pierre Labine a ses fidèles contributeurs. Chaque coopérant apporte sa valise de montures en plus de celles qui seront acheminées sur place. Au centre de recyclage du Lion’s Club de Calgary, dans un univers carcéral, des prisonniers ont déjà livré plus de trois millions de paires de lunettes (lavées et triées) à différents organismes. « Au Québec, il y a beaucoup de bureaux d’optométristes et d’opticiens qui ramassent des lunettes pour notre organisme et qui nous aident beaucoup », tient à souligner Claude Chagnon.

Des façons de faire efficaces

« Dans le centre de recyclage de Calgary, nous avons eu la chance de pouvoir implanter un système informatique pour analyser les paires de lunettes et produire instantanément une étiquette autocollante descriptive à apposer sur chacun des items », indique Pierre Labine qui a consacré trois ans à l’élaboration informatique de ce logiciel : « Grâce à ce système, je suis capable d’analyser 300 paires de lunettes à l’heure! » Outre le gain de temps, ce système permet d’assurer la qualité de l’analyse et la lisibilité des étiquettes. Autant dire que la persévérance et l’ingéniosité de Pierre Labine ne sont pas étrangères à son succès!

Mais Pierre Labine est également à l’origine d’une façon de faire particulière. En effet, les montures sont toujours identifiées en fonction de la prescription de l’œil droit, lesquelles ne correspondent que très rarement à celle de l’œil gauche du patient. Or, passer à travers un nombre incalculable de montures avant de trouver la paire idéale constitue un véritable casse-tête très chronophage. Il a donc mis sur pied un système qui permet de prélever le verre d’une monture en relation avec la prescription de l’œil gauche et de l’adapter à la monture choisie pour l’œil droit. Il suffisait d’y penser!

Une division de VOSH

En 2006, Pierre Labine a été approché par les responsables de VOSH International[iii], un organisme américain non gouvernemental établi depuis 1971 et dédié à pourvoir les populations déshéritées de services reliés à la vision. L’organisation non religieuse accueille en son sein 32 divisions régionales et 29 divisions d’étudiants aux États-Unis, au Canada, au Honduras, en Inde, etc. VOSH s’est associé à VISION 2020, une initiative mondiale de l’OMS visant à éliminer la cécité évitable d’ici l’an 2020. L’objectif de VOSH est également d’implanter des écoles d’optométrie dans de multiples régions démunies.

« La reconnaissance de VOSH auprès de l’OMS et des Nations unies nous a ouvert des portes, procuré de la crédibilité, des informations privilégiées et nous a donné accès à un bassin encore plus important de professionnels de la vue », explique Pierre Labine. Parce que le nerf de la guerre n’est pas que l’argent et les dons, mais plutôt le dévouement et l’engagement des optométristes bénévoles.

Donner, c’est recevoir

« Quand une dame de 100 ans vient nous voir à la clinique en pleurs parce qu’elle ne voyait pas depuis 85 ans… c’est quelque chose d’émouvant. Donner, c’est tellement recevoir! » s’exclame Pierre Labine en ajoutant le bonheur de pouvoir détecter, grâce aux examens de la vue, des cas médicaux graves.

« Chaque coopérant a son histoire à raconter », ajoute Claude Chagnon qui en est à sa neuvième expérience et qui avoue très franchement sa dépendance aux missions : « Il y a aussi l’amitié qui se tisse entre les différents intervenants, des souvenirs qui nous lient et le partage d’histoires. Ma philosophie de base est qu’il faut redonner à la vie ce qu’elle nous a donné… car dès que l’on voyage, on comprend la chance que l’on a ! »

Numéro de charité vsantacruz.org: 850587064 RM001