Alain Côté, le miroir des valeurs d’Opto-Réseau

Alain Côté, le miroir des valeurs d’Opto-Réseau
ParIsabelle Boin-Serveau

Quatre années de mandat à la tête d’Opto-Réseau n’ont pas éteint la flamme qui anime l’optométriste Alain Côté. C’est à Lennoxville, arrondissement anglophone de Sherbrooke, que le président nous reçoit dans sa clinique d’optométrie située sur la coquette rue Queen. Sincère et chaleureux, Alain Côté n’affiche pas le profil hautain propre aux egos surdimensionnés. Il illustre l’image même projetée par son groupe : l’équilibre parfait entre professionnalisme, intégrité et réussite.

C’est à Lennoxville qu’Alain Côté voit le jour dans une famille où l’entrepreneuriat et l’enseignement se côtoient en harmonie. Il sera d’ailleurs longtemps tenté par une profession d’enseignant en biologie afin de concrétiser son attraction pour les sciences.

Au moment de son passage à l’Université Bishop, Alain Côté doit redoubler d’efforts pour intégrer la matière dans une autre langue que le français : « Ce détour à Bishop m’aura conduit à un autre niveau de performance tout en me permettant de maîtriser l’anglais. » Pourtant, alors qu’il suit des cours de biologie à l’Université de Sherbrooke, il prend conscience que c’est la biologie humaine qui l’intéresse vraiment : « J’ai sorti un test d’orientation que j’avais fait au cégep et mon profil apparaissait très clairement comme optométriste, dentiste, pharmacien… » Suivant les résultats de cette évaluation, il décide de s’inscrire à l’École d’optométrie de Montréal : « Je ne connaissais pas du tout le domaine, et aujourd’hui je peux affirmer que c’était un excellent test! L’optométrie combine santé, social et entrepreneuriat et répond parfaitement à mon épanouissement professionnel en partageant de belles valeurs. »

Les affaires en groupe

En 1986, Alain Côté termine ses quatre années d’optométrie et hésite entre une pratique dans un bureau de Sherbrooke ou dans celui de Gaspésie. À cette époque, le marché de l’optique est en train de se modifier avec l’arrivée de chaînes qui offrent aux jeunes optométristes des conditions financières très intéressantes par rapport à celles en vigueur dans les bureaux indépendants : « Le bureau de Gaspésie était très intéressant financièrement et surtout j’avais l’option d’acheter le bureau après un an ou deux… » Alain Côté et sa compagne déménagent et découvrent l’agrément de vivre dans un environnement humain exceptionnel. Cependant, les circonstances font qu’au terme de la première année, l’achat du bureau ne constitue plus une option. Le couple quitte donc Chandler pour retourner en Estrie.

Là, Alain Côté joint un groupe fondé par Jean Blanchard qui comprend quatre bureaux (les Cliniques optométriques de Sherbrooke) dirigés par sept optométristes : « C’était une belle pratique. Notre bureau était toujours à l’avant-garde et, en 1989, notre groupe a décidé de rejoindre la bannière Opto Plus. » En 1995, le groupe décide d’ouvrir un cinquième bureau à Lennoxville dont s’occupera Alain Côté. Un beau défi qui consiste à démarrer une affaire de zéro : «C’est cela aussi l’effet d’un groupe. On peut se permettre qu’un bureau fonctionne moins bien. Une personne solo n’aurait pas eu les moyens de subvenir à ses besoins dans les mêmes circonstances. » Néanmoins, son groupe se sépare en 1996 pour fonder sa propre bannière qui prendra le nom d’Opto-Réseau : « Nous avions l’impression que nous ne contrôlions plus nos affaires comme nous le voulions. » En fait, la moitié des membres d’Opto Plus ont préféré rejoindre la nouvelle bannière.

Les forces d’un réseau

Fort de ses 25 ans d’expérience, Alain Côté n’hésite pas à dire que les bureaux « qui faisaient de l’argent, il y a 20 ans en s’occupant moyennement bien de leurs affaires ne seraient plus viables aujourd’hui ». Dans le contexte actuel, Alain Côté remarque que la grande concurrence et les exigences des patients font que la pratique demande non seulement d’être un bon clinicien, mais aussi qu’elle bénéficie de compétences en gestion d’affaires, en ressources humaines, en gestion d’achats, en développement demarketing, etc. Bref, autant de chapeaux qu’une seule tête aurait bien du mal à coiffer : « C’est pourquoi, chez Opto-Réseau, on croit que l’on peut être un excellent clinicien et aussi un excellent entrepreneur à la condition de miser sur l’appui d’un groupe comme le nôtre qui favorise encore la pratique indépendante de l’optométrie. »

Alain Côté indique que, personnellement, sa fibre entrepreneuriale est comblée par son exercice au sein d’un groupe. En effet, l’expérience combinée des différents individus qui composent le groupe insuffle une réelle puissance à l’organisation : « Au commencement, chacun avait des forces dans des champs d’exercice différents et c’est ainsi que nous avons pu bâtir un réseau efficace. »

Une philosophie qui séduit

Depuis la fondation d’Opto-Réseau, Alain Côté s’est beaucoup investi, d’abord au conseil d’administration, en tant que trésorier et secrétaire, avant de poser sa candidature à la présidence en 2009. « Je connaissais bien l’entreprise et j’ai pu apprécier les talents de la merveilleuse équipe dirigée parChristine Breton. C’est pourquoi, je me suis présenté. En fait, je crois que je suis très représentatif de nos membres. Ils savent que je suis intègre et qu’ils peuvent avoir confiance en moi. Je me suis aussi présenté parce que je voulais qu’Opto-Réseau s’implique davantage pour redonner à la communauté en soutenant les actions de la Fondation des maladies de l’œil. » Le groupe s’implique également avec l’École d’optométrie en contribuant aux rénovations des bâtiments.

Sous la présidence d’Alain Côté, Opto-Réseau a doublé le nombre de ses membres. Uniquement depuis le début de l’année 2012, neuf nouveaux membres ont rejoint un regroupement qui comprend aujourd’hui 80 points de vente parmi lesquels 53 s’affichent sous la bannière. Une croissance qui prouve que de nombreux professionnels de la vue sont conscients des avantages que procure une structure efficace qui reste fidèle à une philosophie basée sur la pratique professionnelle, la qualité des soins, les explications, l’instrumentation et les offres concurrentielles. Le groupe a d’ailleurs acquis une réelle maturité, une visibilité, une reconnaissance, et une belle notoriété que viennent renforcer ses récentes campagnes à la télévision, dans le magazine Coup de pouce et sur sa page Facebook.

Alain Côté, qui brigue un cinquième mandat, confie « qu’il n’y a pas, à ma connaissance, de membres malheureux! » Et lui non plus d’ailleurs, qui avoue que son rôle de président lui a permis d’atteindre un accomplissement personnel en ouvrant de nouveaux horizons de connaissances et de rencontres humaines. « Et puis, l’équipe deChristine Bretons’occupe parfaitement de toute la gestion de notre groupe », ajoute celui qui ne se voyait surtout pas lâcher sa pratique de clinicien.