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y Dossier




















                                      [ Denis Morin ]


                                     D’autre part, le contexte actuel du plein  Effectuer 40 heures de travail en quatre jours
                                     emploi au Québec a renversé la tendance qui  plutôt qu’en cinq ou encore, ils offrent la
             «   Tout le monde sait   était celle où l’employeur avait le pouvoir et le  possibilité d’échanger entre travailleurs
                                     choix absolus de remplacer un employé par  un  quart  de  travail  pour  un  autre  afin  de

                                     doit déployer moult stratégies pour permettre  entreprises  ont  décidé  de  réduire  leurs
            depuis des années que    un autre. Maintenant, à l’inverse, l’employeur  se libérer pour un rendez-vous. » D’autres

           la population au Québec   à ses employés d’être heureux en milieu  heures d’ouverture comme fermer leur
                                     de travail et d’avoir envie de rester dans  clinique le lundi et regrouper les rendez-vous
            est vieillissante et que   son entreprise. « La tendance existait bien  de leurs clients les quatre autres journées de
                                     avant l’arrivée de la pandémie », constate la  la semaine. Cette solution permet d’offrir

             les jeunes travailleurs   psychologue du travail et des entreprises  aux employés plus de temps personnel sans
                                                                           pour autant réduire les performances de
              n’ont pas les mêmes    Diane Brunelle. « Tout le monde sait depuis   l’entreprise. « Pourquoi recevoir que quatre
                                     des années que la population au Québec est
             valeurs et les mêmes    vieillissante et que les jeunes travailleurs   clients  lors  d’une  journée  alors  que  les
                                                                           déplacer pour une autre qui sera plus occupée
                                     n’ont pas les mêmes valeurs et les mêmes
               attentes qu’avaient     attentes qu’avaient les générations précédentes.    deviendra plus rentable avec les employés sur
                                                                           place ? » constate Diane Brunelle.
                   les générations     Ce que veulent les jeunes professionnels
                                     c’est bien sûr un meilleur salaire, des  Denis Morin rappelle que ce  ne sont pas
                 précédentes.    »   avantages sociaux, l’accès à de la formation,  toutes les petites cliniques qui peuvent offrir
                                     plus d’autonomie, de la reconnaissance au  une hausse salariale importante, il faut donc
                                     travail et la possibilité d’un horaire de travail  demeurer raisonnable dans ses exigences.
                                     flexible. Plusieurs employeurs dans le secteur  « Ce qui compte chez les jeunes travailleurs
                                     privé l’ont compris et proposent déjà à leurs  ce sont les questions de développement
                                     équipes de belles options comme celles de  durable, le respect de l’environnement
                                     comprimer les heures de travail.      et l’engagement dans la  communauté.
                                                                                                     [ Diane Brunelle ]



























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