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Dossier j
Mettre sur pieds des principes de développement durable dans un contexte
commercial apparaît assez rapidement comme une décision très rentable.
Cette démarche que l’on qualifie d’écoresponsable ou de virage vert entraîne
de nombreuses retombées positives pas seulement sur le plan environnemental,
également dans une perspective sociale et économique.
Par LORRAINE BOUTIN
our permettre un virage écoresponsable un avantage concurrentiel et 29 pour cent pour
au sein de son entreprise, le gestionnaire réagir aux pressions des parties prenantes afin de
doit être en mesure d’évaluer ses objectifs se conformer aux normes et aux réglementations
d’affaires et des ressources dont il actuelles ou futures.
P dispose. Jacques Poitras, président d’Action Cependant, beaucoup d’entreprises hésitent encore
Environnement (actionenvironnement.com), une à prendre le virage vert pour différentes raisons
entreprise qu’il a fondée en 1993, est aussi biologiste comme le manque de connaissances, la difficulté
de formation. Il intervient en toute indépendance de démontrer le rendement de l’investissement, les
comme consultant principal et dirige les équipes contraintes de budget et la peur de perturber les
de projet. Ses services se traduisent par la gestion processus d’affaires. Jacques Poitras fait observer
environnementale intégrée, le développement « qu’en ce moment, l’enjeu le plus important, ce sont
durable, la création de projets et la certification les changements climatiques, ceux qui concernent
environnementale auprès d’entreprises au premier chef la consommation des combustibles
diverses. Lorsqu’une entreprise désire fossiles. Réduire la consommation de tous les
entreprendre un projet pour la objets qui sont fabriqués avec cette matière
protection de l’environnement, Jacques comme le plastique, la mousse de polystyrène,
Poitras rappelle que « la démarche les emballages ou le transport devrait devenir un
d’une entreprise qui désire s’impliquer objectif à court terme, car il y a urgence. Il faut
et effectuer un virage vert commence apprendre à recycler dans la mesure du possible
par un questionnement sur la façon de pour que les matières recyclables ne se retrouvent
minimiser son impact environnemental. pas dans un site d’enfouissement et y génèrent
En d’autres termes faire le moins de des émissions à effet de serre (GES). La première
mal possible à la planète et de devenir
[ Jacques Poitras ] étape consistera donc à se questionner sur la façon
socialement responsable. »
de réduire son empreinte sur l’environnement.
Selon une étude réalisée par Aberdeen Group en Par la suite, il s’agit de changer ses habitudes de
2009, les raisons qui pousseraient les dirigeants à consommation. Chez l’humain, le changement est
effectuer un virage vert au sein de leur entreprise un processus qui n’est pas simple, car il demande
seraient d’abord pour 56 pour cent d’entre eux justement plus d’efforts, plus de travail. C’est
d’assumer leurs responsabilités au sein de la vraiment une question de volonté. Cela signifie
société, 48 pour cent pour améliorer ou maintenir aussi pour l’employeur de devoir payer ses
leur image de marque, 46 pour cent pour se donner employés pour consacrer du temps au recyclage. »
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