EnVogue: Soleil, soleil!

Vous n’avez pas besoin de nous pour savoir qu’en dépit du froid hiver, les rayons du soleil demeureront et vos yeux seront soulagés d’être protégés de façon aussi efficace sans bouder pour autant l’élégance et le bon goût. Notre sélection de montures solaires 2018 reflète les grandes tendances de la saison. Comptez sur nous pour la visite guidée et vous inspirez dans vos choix de lunettes solaires pour homme ou pour femme!

DL Eris

DL Eris

Les lunettes de soleil ERIS de Derek Lam présente un jeu d’effet de contraste entre les acétates surdimensionnés pour la face et les branches ultrafines. Ce joli accessoire de mode réinterprète le style Seventies avec des détails modernes épurés.

Modèle : DL Eris
Distribution : Modo.com

 

RB3422Q

RB3422Q

Inspiré par le modèle Aviator Outdoorsman Classic, ces lunettes possèdent les caractéristiques emblématiques similaires à celles de l’original, mais de Ray Ban les a conçues avec du véritable cuir de cerf. Des lunettes de soleil vraiment uniques ornées d’une barre frontale en cuir cousue à la main ainsi que de renforts de branches également en cuir.

Modèle : RB3422Q
Distribution : Luxottica.com

 

GM0777

GM0777

Marciano, la marque haut de gamme de Guess, est une collection contemporaine lancée pour les femmes élégantes. La marque de lunettes de vue et de soleil utilise le meilleur acétate travaillé à la main et des cristaux Swarovski que l’on retrouvent sur ce beau modèle.

Modèle : GM0777
Distribution : Marcolin.com

 

CC2

CC2

La compagnie Hoet étonne toujours par son design d’inspiration futuriste pour plusieurs de ses modèles. Sa ligne imprimée 3D en polyamide, fabriquée en Belgique, depuis 2015, pique notre curiosité. Cette collection se partage en différents modèles comme: CC, DS, SX, G et les Bi-Colors.

Modèle : CC2
Distribution : hoet-optiek.be/fr

 

Cosmo024047

Cosmo024047

Dream24073

Dream24073

Les créations Face à Face sont étudiées comme des architectures miniatures en jouant sur les volumes, les formes, les matières et les textures. Pour les modèles Cosmo et Dream, les formes et les couleurs acidulées rendent hommage au mouvement pop art.

Modèle : Cosmo024047 et Dream24073
Distribution : designeyeweargroup.com

 

NS06

NS06

Frederick Beausoleil nous arrive avec des solaires qui se distinguent par la force et la singularité de son parti pris esthétique. Un style rétro chic au design insolite, voici un beau pari audacieux offert en plusieurs teintes de bleu.

Modèle : NS06 (collection Nez Selles)
Distribution : prismeoptical.com

 

O-AUDREY-02

O-AUDREY-02

Oko Paris Lunetterie propose une nouveauté dans sa collection MyMuse by Oko : Audrey. Encore une fois, l’innovation du design et des matériaux demeure une valeur dominante. Ce modèle en acétate est offert en quatre variantes de coloris et parvient, sans l’ombre d’un doute, à mettre en valeur une féminité bien assumée.

Modèle : O-AUDREY-02
Distribution : importlux.ca

 

Boxton

Boxton

Avec un design facile à porter, Boxton, de la marque française Bollé, habille avec classe. Les lunettes sont équipées d’une barre en acier inoxydable caractéristique, offertes en différentes couleurs vives pour oser ou en métal brossé pour un style plus classique. Une belle monture néoclassique alliant style et technologie de pointe.

Modèle : Boxton
Distribution : bushnell.com

 

Oxydo O. no2.5

Oxydo O. no2.5

Oxydo donne vie à une sculpture à porter, profondément ancrée dans l’art moderne. Cette collection mixe de manière inventive le «Fabriquée en Italie», la technologie de pointe comme l’impression 3D ainsi que les constructions architecturales. Ce modèle emprunte au look rétro du type aviateur.

Modèle : Oxydo O. no2.5
Distribution : safilogroup.com

 

Rosemary

Rosemary

Seraphin, la marque de lunettes de luxe à prix abordables d’Ogi Eyewear est inspirée cet hiver par des lignes néoclassiques et un design intemporel. Dans sa collection de solaires, le modèle Rosemary sort du lot par la présence d’acétate au ton translucide.

Modèle : Rosemary
Distribution : ogieyewear.com

L’organisation juridique d’une clinique d’optométrie

Hugo et Jade, fraîchement émoulus de l’Université et résolument désireux de commencer leur carrière d’optométristes du bon pied, ont décidé de s’associer afin d’exercer, ensemble, la profession qui les amènera au firmament de la réussite, où vivent les biens nantis et les gens heureux. Après leur adhésion à l’ordre professionnel, première bonne décision, ils prirent rendez-vous avec Me Leborgne afin d’obtenir les conseils judicieux qui leur permettront de naviguer à travers les pièges et les méandres auxquels sont confrontés fréquemment les gens d’affaires.

« Sous quelle forme légale désirez-vous opérer votre clinique? » fut la première question posée par l’avocat.  Interloqués, Hugo et Jade se regardèrent.  Prenant son courage d’une main et repoussant son amour-propre de l’autre, de répliquer sentencieusement Hugo : « Il y en a plusieurs?». « Oui », répond Me Leborgne. « Il y en a plusieurs, mais principalement trois qui me semble le plus appropriée pour votre type de pratique.  Dans un premier temps, il existe la société en nom collectif, où vous partagerez la raison sociale, ou, si vous aimez mieux, le nom de votre clinique, les locaux, ainsi que les dépenses d’exploitation. Les revenus seront partagés selon les termes du contrat de société que vous avez conclu. En cas de poursuite pour créances impayées, les biens de la société seront d’abord saisis avant les biens des associés. Cette société n’est pas une personne morale (communément appelée compagnie), mais en a plusieurs caractéristiques ». « Est-ce que cette société doit être constituée légalement? » questionna Jade, de façon appuyée. « Affirmatif », répondit Me Leborgne. « Ce type de société doit être immatriculé au Registre des entreprises du Québec et les participants doivent se prémunir d’un contrat de société afin de régir les droits et obligations de chacun dans la société ». « Et quel est l’avantage? » continua Jade. « En gros un associé ne pourra être tenu responsable sur ses biens personnels, pour une faute professionnelle commise par l’autre associé.  Toutefois, les biens de la société pourront être saisis, même sur la part de l’associé non fautif », répondit Me Leborgne.

Me Leborgne continua en discutant de la société par actions. « La société par actions ou compagnie est une personne morale ayant une personnalité distincte de ses actionnaires, administrateurs et dirigeants. Elle détient un nom propre, des biens, des obligations, des droits et des responsabilités indépendantes de ses actionnaires, administrateurs et dirigeants, et doit également être immatriculée au Registre des Entreprises du Québec. » L’air songeur, Hugo regarda Jade et enchaina, « Si je comprends bien, cette société, à la différence de la société en nom collectif, sera donc totalement distincte de Jade et moi et nous détiendrons des actions de cette future compagnie afin de gérer nos affaires, au lieu d’un simple contrat entre les différents associés d’une société en nom collectif, c’est exact? ». « Exactement », répondit Me Leborgne, « et l’avantage particulier de ces entreprises est qu’elles sont malléables dans le temps et il y a plusieurs avantages fiscaux à ces entités, ce qui assure pour les actionnaires une tranquillité d’esprit ».

Jade et Hugo aimèrent beaucoup les explications de Me Leborgne et se sentirent dès la première rencontre en confiance avec ce dernier. Par contre, Jade désira poser une dernière question avant de quitter leur première rencontre. « Est-il possible que nous travaillions ensemble, Hugo et moi, sous un même nom, sans rien partager autre que les locaux ? » Me Leborgne sourit et lui expliqua qu’il est toujours possible pour des personnes de travailler sous une même raison sociale, tout en exerçant comme travailleur autonome ou sous la désignation d’entreprise individuelle. Ce type d’entreprise, reprit-il, est pertinent pour les professionnels qui désirent garder leur indépendance tout en profitant d’une publicité d’affaires commune. Chacun sera maitre de sa pratique. La principale incidence légale est que l’entreprise et l’individu ne font qu’un, les responsabilités et obligations étant alors partagées à 100 pour cent. Me Leborgne termina en expliquant que ce type d’entreprise est requis de s’immatriculer au Registre des entreprises du Québec seulement si le nom commercial utilisé ne comporte pas le nom et prénom de l’individu.

Après une poignée de main échangée, Jade et Hugo reprirent rendez-vous avec Me Leborgne afin de discuter plus spécifiquement de la société par actions puisque cette forme d’entreprise semble cadrer le plus avec leurs besoins professionnels.

Note : La société par actions constituée aux fins d’exercice d’une profession est régie et encadrée par les ordres professionnels. Il y a donc lieu de s’informer auprès de son ordre professionnel des limitations imposées.

Par Me Catherine Lamarche et Me Michel Trudeau

Comment recruter les milléniaux?

Infidèles, irresponsables, paresseux… Les milléniaux, à savoir les 18-34 ans d’aujourd’hui, ont mauvaise presse sur le marché du travail. À tort ou à raison? Et si, en vérité, le problème venait plutôt d’une incompréhension de ce que sont les jeunes actuels de la part des employeurs…

Une récente étude du cabinet-conseil en ressources humaines Randstad Canada permet d’y voir clair à ce sujet. Elle met en effet au jour ce qui attire les milléniaux à la recherche d’un emploi ainsi que ce qui les motive à donner leur 110 pour cent, une fois embauchés. Et il en ressort – est-ce une surprise? – qu’il convient de les séduire autrement que les autres générations.

> Ce qui les attire

L’égalité des sexes. Pour 87 pour cent des jeunes actuels, il est crucial que le milieu de travail dans lequel ils évoluent traite les hommes et les femmes sur un même pied d’égalité. Par exemple, aucune discrimination salariale basée sur le sexe n’est tolérable, à leurs yeux.

L’entreprise, mais aussi la communauté. La même proportion de milléniaux tient à travailler non seulement pour le bénéfice de l’entreprise, mais aussi pour celui de toute la communauté dans laquelle celle-ci se trouve. D’où l’intérêt pour l’employeur de veiller à avoir un impact positif sur le plan socio-économique (dons à un organisme de bienfaisance, sous-traitance locale…).

L’humain, pas l’argent. La majorité des jeunes actuels attendent de leur employeur qu’il se soucie vraiment du bien-être de ses employés. Ce qui peut se traduire par une certaine flexibilité des horaires de travail, une assurance maladie solide, ou encore des programmes de formation ou de perfectionnement. En revanche, inutile de leur faire miroiter, par exemple, des primes liées à la performance individuelle, ça ne les intéressera pas.

> Ce qui les motive, une fois recrutés

L’écoute. Les nouvelles recrues s’attendent à ce que leur gestionnaire soit à l’écoute de leurs idées neuves et autres suggestions. Mieux, ils espèrent qu’on tiendra vraiment compte de leur opinion. Bref, ils souhaitent un dialogue ouvert. Ce qui, malheureusement, est souvent pris par les gestionnaires comme une forme de contestation de leur autorité.

La responsabilisation. Pour les milléniaux, rien de plus tripant que de se voir confier une mission au travail. Ou à tout le moins, de pouvoir travailler de manière relativement autonome, sans être contraint par leur gestionnaire ou leurs collègues plus expérimentés de devoir remplir leurs tâches « comme on l’a toujours fait depuis vingt ans ».

La collaboration. Depuis l’enfance, les jeunes actuels sont habitués à travailler en équipe, pour ne pas dire en gang. Il leur paraît donc normal d’agir de la même façon au travail. Résultat? Oubliez l’idée de leur confier des tâches individuelles, ou encore de les évaluer de manière individuelle : l’individualisme des générations précédentes leur est totalement étranger.

Le coach, pas le leader. Autre source d’incompréhension : le leadership. Les milléniaux s’attendent à ce que le «leader» de l’équipe agisse, en fait, en coach, comme dans une équipe de hockey. C’est-à-dire non pas quelqu’un qui est là pour commander et contrôler, mais pour les comprendre, les conseiller et les soutenir. Pour eux, s’ils ont été embauchés, ce n’est pas pour être encadrés, mais pour favoriser l’épanouissement de leur plein potentiel.

Comment traduire tout cela sur le terrain ? Peut-être bien en s’inspirant de ce qu’a fait récemment la  . La chaîne de distribution d’optique a réalisé en 2013 qu’elle manquait cruellement de main-d’œuvre et a décidé de lancer une campagne de séduction à l’attention des jeunes titulaires d’un brevet de technicien supérieur (BTS). Le cœur de son message était on ne peut plus simple : « L’épanouissement de nos collaborateurs est une de nos valeurs fondatrices ».

C’est ainsi qu’elle a établi son « contrat d’épanouissement », qui tenait en dix points :

  1. Tu démocratiseras les lunettes de vue.
  2. Tu recevras une formation personnalisée dès ton embauche.
  3. Tu connaîtras toutes les facettes du métier.
  4. Tu feras gagner ton équipe.
  5. Tu relèveras tes compétences.
  6. Tu seras récompensé(e) de tes performances.
  7. Tu iras là où t’attendent les meilleures opportunités.
  8. Tu pourras devenir ton propre patron.
  9. Tu seras accompagné(e) à chaque étape de ta carrière.
  10. Tu apprécieras la convivialité d’un environnement de qualité.

Ce contrat-là était au cœur des communications adressées aux jeunes diplômés, essentiellement par l’entremise des médias sociaux (Facebook, Twitter…). Il suffisait de le signer en ligne, et on obtenait automatiquement un entretien d’embauche dans la boutique la plus proche.

« L’objectif était de recruter quelque 400 jeunes par an – des opticiens, des monteurs-vendeurs, des conseillers de vente en optique… –, en nouant avec chacun d’eux un contrat par lequel l’employeur s’engageait à faire tout son possible pour leur épanouissement au travail. Il a été pulvérisé : la Générale d’Optique continue de crouler sous les candidatures, quatre années plus tard », dit Arnaud Pottier Rossi, directeur général, de l’agence de communication Kalaapa, qui a signé cette campagne de recrutement.

La raison de son succès fracassant? « La Générale d’Optique a compris que les jeunes collaborateurs d’aujourd’hui n’étaient plus de simples employés, mais des citoyens responsables œuvrant au sein d’une organisation », explique-t-il.

Ce que les employeurs actuels gagneraient à saisir au plus vite…

Par Olivier Schmouker

6 idées pour promouvoir votre contenu

Vous avez récemment mis en place un blogue d’entreprise dans lequel vous avez publié du contenu de grande valeur destiné à votre clientèle cible. Toutefois, en examinant vos statistiques, vous remarquez que les visiteurs ne sont pas au rendez-vous. Vous êtes déçus de cette situation parce que vous avez investi beaucoup de temps et d’efforts. Vous aviez même pensé à insérer des boutons de partage à vos articles sur les réseaux sociaux pour permettre aux visiteurs de les diffuser sur leurs propres comptes. Alors, comment faire pour augmenter la visibilité de vos articles ? Quel est le secret appliqué par plusieurs blogueurs que vous ne faites pas ? C’est simple. Ils ont compris l’importance de promouvoir leur contenu à différents endroits sur les médias sociaux. Voici comment vous pourriez y parvenir. Et ce, sans dépenser un sou.

1. Publier dans des groupes ciblés

Sur Google +, Facebook et Linkedin, vous avez la possibilité de rejoindre des groupes et communautés qui rassemblent votre clientèle cible. Partagez et créez des discussions autour de vos articles tout en prenant soin de personnaliser le titre de vos publications. Répondez aussi à ceux qui laissent des commentaires. C’est toujours apprécié.

2. Attirer l’attention des personnes et entreprises que vous citez

Si vous citez des entreprises ou des personnes dans un article, lors de la diffusion, pensez à les identifier sur les réseaux sociaux. Cette technique vous permettra d’attirer leur attention. Elle augmentera aussi les chances qu’ils partagent votre article sur leurs comptes. Vous pouvez aussi leur transmettre un courriel avec un lien vers votre article en leur mentionnant que vous avez été inspiré par un texte qu’ils avaient déjà publié ou par une action qu’ils avaient récemment posée.

3. Déterminer des ambassadeurs

Plusieurs de vos employés, collaborateurs ou partenaires clés de votre entreprise sont actifs sur les médias sociaux. En leur demandant de participer à la promotion de votre contenu, vous pouvez rejoindre un plus grand nombre d’internautes. Usez toutefois de stratégie. Assurez-vous qu’ils diffusent des articles qu’ils apprécient en fonction de leur expertise. N’oubliez pas de leur souligner qu’en agissant ainsi, ils augmenteront leur crédibilité dans leurs domaines respectifs. Quant aux partenaires clés, le partage de vos articles pourrait faire l’objet d’une entente précise.

4. Profiter des pages clés de votre site Web

Les pages les plus visitées de votre site Web ne doivent pas être négligées. La page d’accueil peut afficher vos plus récents articles tout comme les plus populaires. Les pages de vos produits et services sont une excellente façon de permettre à vos visiteurs d’approfondir leurs connaissances et de mieux saisir votre expertise. Pensez à y ajouter des informations complémentaires provenant de votre blogue. Le pied de page et la colonne de droite – si vous en avez une – sont aussi des endroits stratégiques pour y mettre des textes en vedette.

5. Utiliser le pouvoir des courriels

L’infolettre est un excellent outil de communication. Proposez aux visiteurs de votre site Web de s’abonner à votre infolettre pour qu’ils soient informés de l’arrivée d’un nouvel article ou encore de contenus exclusifs et par la même occasion, insérez des liens complémentaires provenant de votre blogue. La signature de votre courriel, quant à elle, peut contenir le titre et le lien d’un article populaire.

6. Recommander des articles complémentaires

Enfin, vous pouvez aussi suggérer à vos lecteurs des articles qui leur permettront d’approfondir leur lecture en cours. Ils peuvent être intégrés dans la colonne de droite de votre blogue ou encore être ajoutés directement après un paragraphe. Tout comme à la toute fin avec la mention « Lire aussi.»

Mieux comprendre l’acte d’achat du consommateur

Ce pourrait-il que nous soyons à une époque où les motivations qui mènent à l’acte de consommer ne sont plus aussi faciles à définir ? Traversons-nous une phase de transition menant vers des modes de consommation de plus en plus diversifiés tant sur le plan des canaux de distribution que sur celui des comportements client ? Quels sont ses nouveaux parcours qui le mènent vers le désir de consommer ?

Nous assistons actuellement à la présence de différentes stratégies de consommation qui peuvent paraître radicalement différentes. Le déclin des médias traditionnels s’est heurté de plein fouet avec le numérique.  Il y a la stratégie marquée par la distance, le minimum d’interaction forte avec le commerçant : l’achat en ligne. Et celle marquée par la recherche enthousiaste d’un nouveau désir de consommer, d’une implication, d’une vraie curiosité avec la demande d’être surpris. Les deux stratégies de consommation cohabitent pourtant chez le même consommateur. Une segmentation du comportement d’achat qui complexifie la compréhension de l’acte d’achat.

Pour mieux comprendre le comportement du consommateur, nous avons discuté de celui-ci avec Francine Rodier, professeure au département de marketing à L’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal et chercheuse associée à l’Observatoire ESG UQAM en consommation responsable.

Comment définir le consommateur québécois actuel ?

La façon de voir les choses du consommateur québécois a changé. Aujourd’hui, la personne qui utilise des biens ou des services pour satisfaire ses besoins suivra un parcours différent de celui qu’elle suivait historiquement. Dans les années 80, l’expérience client se déroulait principalement en magasin. À cette époque, le consommateur se rendait chez le commerçant pour obtenir de l’information sur un produit. Au fil de l’informatisation, le marketing multicanal s’est développé et la façon d’acheter s’est transformée.

« Actuellement, les entreprises québécoises ne se sont pas toutes parfaitement adaptées aux nouvelles façons de chercher de l’information et d’acheter des consommateurs. On observe notamment que les jeunes consommateurs vont se mouvoir avec fluidité entre les mondes virtuels et physiques, alors que d’autres groupes n’auront pas ce réflexe. Qui est notre client ? Il faut former des groupes de consommateurs en fonction de leur façon de chercher de l’information et d’acheter notre produit et nos services.

Selon les produits ou services, on peut croire que le prix ou le sacrifice pécuniaire est le seul critère de décision des consommateurs d’aujourd’hui, mais ce n’est pas le cas. En fait, quatre principaux groupes de consommateurs sont observés, soit ceux qui évaluent le produit ou service en fonction de son prix, du rapport qualité/prix, des bénéfices recherchés et de la valeur totale. Bien que le groupe des consommateurs qui cherchent le meilleur prix puisse être dominant, d’autres vont plutôt choisir leur produit en tenant compte du rapport entre la qualité et le prix. Ils tenteront de maximiser la qualité qu’ils peuvent se procurer en respectant un budget spécifique. Quant aux membres du troisième groupe, ils cherchent des bénéfices supplémentaires comme des bénéfices symboliques (afficher un statut particulier), qui relèvent de l’hédonisme (se faire plaisir), des raisons éthiques (consommer de façon responsable), etc. Ils cherchent donc un marchand capable de leur offrir les avantages recherchés sans axer leur décision sur le prix comme critère dominant. Pour son achat, la quatrième catégorie de consommateurs évalue, pour sa part, tous les sacrifices pécuniaires et non pécuniaires (déplacement, temps, risques de toutes sortes, etc.) à faire pour se procurer le produit.

Dans chacun de ces groupes, les consommateurs exigent un parcours souple et adapté à eux. On ne vend donc pas à tout le monde de la même manière. Le principal enjeu repose sur le fait que les entreprises ne se sont pas toutes parfaitement adaptées à ces nouveaux comportements des consommateurs. Il faut comprendre en profondeur le parcours virtuel et physique des clients ciblés et être bien présent sur la route qu’ils empruntent avant l’achat, durant l’utilisation du produit ou du service et également après l’achat. C’est avec cette logique que le marchand doit choisir ses points de contact avec le consommateur, tant dans les canaux utilisés pour les joindre et qu’en matière  d’intensité à déployer pour établir une communication efficace. Tout doit être en place pour procurer aux clients ciblés une démarche en toute souplesse et des plus agréable pour donner le goût d’acheter dans notre commerce. »

Qu’est-ce qui provoque l’envie irrépressible de se procurer un bien de consommation ? Est-ce qu’il y a matière de parler d’impulsivité dans l’acte d’achat ?

« On croit souvent, et à tort que le marketing peut créer des besoins. C’est faux ! En réalité, un client a des besoins fondamentaux auxquels il tente de répondre le plus facilement possible. Ce sont les désirs qui varient à travers les groupes de consommateurs. Un consommateur aura ainsi recours aux services d’un optométriste et d’un opticien pour résoudre son besoin fondamental, soit son problème de vision. Il retiendra toutefois les services du marchand qui présente le meilleur potentiel pour répondre à son besoin et à ses désirs, selon son offre de produits et de services. Ultimement, ce client choisira donc le marchand qui assure une présence de qualité sur son parcours d’achat en ligne et hors ligne. »

Pouvez-vous nous parler de l’importance de la part du marchand de stimuler le désir afin que le consommateur passe à l’acte d’achat ?

« Le parcours du client est basé sur une segmentation du marché en différents groupes d’individus. Il faut les identifier. Par la suite, on les représente par un personnage imaginaire que l’on nomme un persona. Il s’agit d’une personne fictive qui représente le groupe de client que l’on veut desservir. Toute la mise en scène du produit ou son branding, va graviter autour de ce persona qui représente le client type. Un marchand peut y avoir plusieurs persona. La stratégie de marketing ne sera pas la même pour répondre à chaque groupe. En effet, on ne sert pas un enfant de cinq ans comme on sert une personne plus âgée en lunetterie. On ne sert pas les personnes qui cherchent le plus bas prix de la même manière que celles qui cherchent une grande marque ou des bénéfices particuliers non plus. Il faut adapter sa stratégie de marketing en conséquence des groupes qu’on souhaite desservir. Il faut aussi savoir que tous les commerces ne sont pas adaptés à tous les persona. De gré ou de force, certains se spécialiseront pour certains types de clientèle. Ainsi, les points de contact et la communication du personnel seront orientés en fonction de cette approche visant à faciliter le lien entre le consommateur et notre offre de produits et de services. »

Ainsi, la magie des créateurs lunetiers, des griffes et des verriers, le dynamisme publicitaire des enseignes, sans oublier la popularité des secteurs « soin de soi » et « styles de vie » ont su accomplir ce prodige : aujourd’hui, le secteur de la lunetterie offre des articles qui suggèrent l’élégance, l’affirmation et le bien-être et sont parvenu à stimuler le désir.

Le multicanal pour promouvoir et permettre l’acte d’achat est-ce là une mode passagère ou une tendance de fond ?

« Je crois qu’il s’agit d’une tendance de fond à cause des parcours des clients. Les consommateurs font leur recherche sur Internet et les réseaux sociaux, mais n’achètent pas nécessairement tout en ligne. Plusieurs préfèreront se rendre en boutique pour compléter leur processus d’achat. C’est une erreur de croire qu’il doit y avoir uniquement des boutiques physiques ou uniquement des boutiques en ligne. On ne peut toutefois pas ignorer que la croissance de plusieurs entreprises se fait grâce à leur présence en ligne. Il faut que les marchands assurent une présence de qualité sur le Web. Il faut aussi se rappeler qu’il y a des groupes de clients que l’on ne peut pas servir, car notre entreprise n’est pas orientée en fonction d’eux. C’est notamment le cas d’un client qui vise sur une fourchette de prix qui ne procure pas de marge ou qui exige un modèle ou une marque que l’on ne tient pas. Il faut étudier nos clients actuels, combler leurs désirs et aller en chercher d’autres qui leur ressemblent. Il faut déterminer si ces clients potentiels se trouvent chez un compétiteur ou dans des zones inexplorées jusqu’ici. Il y a fort à parier que les points de contact de l’entreprise devront d’abord être harmonisés en fonction des clients actuels pour en atteindre des semblables. Une approche multicanale que le marchand devra explorer. »

On ne peut pas acheter que sur Internet ?

Il faut jauger la valeur de la présence physique des boutiques. C’est le service, cette personnalisation, c’est cette garantie-là que le client cherche. On oppose toujours la qualité et le niveau de risque. Alors, oui vous ne payerez pas cher, mais vous accepterez aussi qu’il soit possible que les lunettes que vous achèterez en ligne ne soient pas parfaitement ajustées à votre vision. Lorsque le client se déplace en boutique et paye plus cher, c’est qu’il obtient le service personnalisé. Le marchand doit se poser la question : quelle est la valeur ajoutée que j’offre à ma clientèle ? Il faut que ce soit parfait. Il faut donc qu’à chaque point de contact le client obtienne toujours cette qualité de service. Il ne faut pas qu’au dernier maillon le service soit misérable. Avoir un site Internet est très important, car il est la vitrine du commerce. Il permet de voir les modèles en boutique et les services offerts.

En étant en boutique, de belles surprises peuvent se présenter au client qui s’achètera peut-être des lunettes de soleil. Puis les infolettres permettent de maintenir le contact et de faire des offres en ligne, des rabais. Une façon de procéder qui peut être très agréable.

Comment mieux définir les stratégies pour stimuler l’acte d’achat ?

N’importe quelles stratégies s’appuient sur les objectifs que l’entreprise se fixe. Des objectifs quantifiables (SMART), fixés dans le temps et qui s’adressent à des clientèles particulières. Est-ce que le marchand veut se faire connaître, se faire aimer auprès de cette clientèle ou provoquer un comportement d’achat immédiat ? Il faut différencier les objectifs de notoriété (connaissance), des objectifs affectifs (se faire aimer), et de ceux qui tentent de provoquer un comportement d’achat à court terme (faire acheter). Ce ne seront pas les mêmes stratégies qui seront à développer. Le marchand doit se poser la question sur ce qu’il doit faire pour résoudre ses problèmes particuliers au cours de l’année à venir.

Tendances du marketing ?

« Le commerce physique doit miser sur la proximité qu’elle soit en ligne ou de quartier. En ligne, le rayon d’action est plus vaste et la concurrence aussi. L’important, c’est qu’il faut que l’expérience soit différenciée. Que peut offrir de plus un marchand face à la concurrence ? C’est vraiment la différenciation qui marquera des points. Ce qui est le plus difficile à imiter c’est le cinquième « P » du marketing, soit les « personnes ». En effet, ce sont les contacts personnels ou personnalisés qui composent un service à la clientèle exceptionnel à la boutique et en ligne. Voilà un aspect singulier offert par le marchand et qui demeure très difficile à imiter par un concurrent. Le service à la clientèle, l’accueil, les bons conseils pour acquérir un produit tangible (la lunette) bien adapté. Un service harmonisé avec qui on est comme marchand et la clientèle qu’on cible. Cet accompagnement doit être impeccable avant, pendant et après la vente. »

L’importance du facteur humain

Si les quatre piliers historiques du mix marketing définissent le périmètre de la relation marque-consommateur, la personnalisation du service définit le lien personnel unissant la marque, l’entreprise et son client. Un lien multidirectionnel, un échange impliquant le consommateur et le marchand dans une relation personnelle et participative.

Redonner l’envie du « vouloir acheter » passe aussi par l’aptitude du client à connaître le coût complet de son investissement. Si le commerçant parvient à fournir des preuves tangibles au client « qu’un peu plus cher, c’est vraiment mieux » pour la qualité de sa perception visuelle et pour son existence quotidienne.

La pierre angulaire de la fidélisation des consommateurs demeure un service à la clientèle exceptionnel. En effet, la présence d’opticiens compétents humainement (accueil, accompagnement, suivi) et compétents techniquement forme un équilibre somme toute possible entre le magasin réel et le magasin virtuel.

Par Lorraine Boutin