Vivre un moment magique

Par Nicky Fambios

evenement« Que votre journée soit magique!  » C’est par ces mots que plus de 1 200 professionnels de l’industrie des quatre coins des Amériques du Nord et du Sud ont été accueillis au Disney’s Contemporary Resort d’Orlando pour le 18e anniversaire de Transitions Academy. Dès l’entrée, le ton était donné.

Les participants invités à cet événement de trois jours sous le thème “Experience It!” ont assisté à une réception de bienvenue mettant en scène des chanteurs a capella et les personnages Disney les plus populaires.

Les découvertes éducatives du lundi matin ont débuté avec une conférence du Dr Shane J. Lopez, Ph.D, maître de recherches chez Gallup et auteur du livre Making Hope Happen. Il a expliqué aux participants comment créer l’avenir dont ils rêvent grâce au pouvoir contagieux de l’espoir, les encourageant à être “le super-héro de leur propre histoire”.

Des ateliers centrés sur le thème “Experience It!” proposaient des stratégies pour accueillir le changement et gérer les relations avec les clients. Ils présentaient également une approche holistique de la santé personnelle et professionnelle.

La mise en pratique d’expériences technologiques, des activités et des jeux, dont la possibilité de tester soi-même les lentilles Transitions®  Signature™ VII, ont ponctué l’après-midi. L’occasion était belle pour certains de pratiquer le travail d’équipe et s’adonner à une petite compétition amicale!

Le jour suivant, Sherianne James, directrice du marketing pour l’Amérique du Nord, a présenté le nouveau plan média 2014 de Transitions, composé de nouveaux spots télévisés ainsi que d’un message publicitaire de réponse directe de 30 minutes. « Nous sommes très fiers de cette publicité », a déclaré madame James dans une interview avec le magazine Envision: seing beyond. « Ce format long nous permet de raconter non seulement l’historique du produit Signature VII, mais aussi celui de toute la famille des marques Transitions. »

Madame James était porte-parole d’une meilleure nouvelle encore, lorsqu’elle a annoncé une importante collaboration entre Transitions et Disney qui augmentera la visibilité de Transitions. « Nous ne pouvions être plus heureux », a-t-elle déclaré. « En plus de participer à divers événements ici à Orlando, ce partenariat nous donnera accès, par le biais des médias sociaux de Disney, à des consommateurs habituellement inaccessibles par d’autres marques ».

Et bien sûr, mardi soir a vu se dérouler la très attendue cérémonie des prix Transitions Academy, qui a honoré des intervenants de l’industrie dans les catégories suivantes : laboratoires, commerce de détail, pratique des soins des yeux, professionnel de la vue, ressources humaines et courtiers en assurance de la vue.

Wael Yassein, opticien et propriétaire de The Eye Shoppe à Oshawa, ON, a été reconnu pour ses efforts exceptionnels dans la promotion de la santé oculaire en remportant le prix du Professionnel de la vue canadien de l’année.

« Je me réjouis de contribuer à l’amélioration de la vision », a déclaré Yassein. « C’est toujours agréable de savoir que l’on apporte sa contribution au mieux-être, et gagner le prix du Professionnel de la vue canadien de l’année de Transitions est absolument gratifiant. »

Loblaw Optical a été nommé Détaillant de l’année au Canada. Moe Benaïm, gestionnaire pricipal de la catégorie produits optiques pour la compagnie, a été ravi d’accepter le trophée au nom du détaillant. « Gagner le prix du Détaillant de l’année au Canada était l’un des objectifs principaux de notre équipe pour 2013, et le remporter représente un très grand bonheur pour nous. »

Espoir, éducation, activités, récompenses et personnages Disney … Une journée magique, en effet!

Les lentilles cornéennes de spécialité

Par Frédéric Gagnon, O.D., FAOO et Marie-Christine Boutin, O.O.D., B.A.

lentillescornPour plusieurs personnes, les lunettes et les lentilles cornéennes souples de masse sont loin d’offrir une vision et un confort satisfaisants. Ces patients demandent des ajustements sur mesure et, heureusement, la technologie permet de plus en plus de leur offrir un confort et une vision nette sans pour autant qu’ils aient à faire de compromis. Pour arriver à ces résultats, les professionnels de la vue ont accès à différentes solutions. Qu’il soit question de lentilles cornéennes de spécialité ou d’interventions médicales, l’objectif est le même : satisfaire leurs patients.

Les lentilles cornéennes souples sur mesure et perméables au gaz (PAG)

Il existe plusieurs lentilles de spécialité sur le marché. Les Laboratoires Blanchard offrent un vaste choix, qu’il s’agisse de lentilles PAG ou encore de lentilles souples. Chacune d’elles offre des possibilités et des paramètres différents pour permettre aux patients d’être comblés visuellement. Certaines lentilles, comme celles de la famille des lentilles Rose K, ont été conçues pour s’ajuster aux kératocônes. Pour ces patients, ce sont de bonnes alternatives car les lentilles PAG donnent souvent une meilleure acuité visuelle que les lunettes ou les lentilles souples.

L’explosion des paramètres d’amétropies corrigées en lentille souple de masse a ralenti le marché des lentilles PAG ces dernières années. Il s’est ensuite stabilisé par la croissance du segment des lentilles de type scléral1. La Onefit semi-sclérale des Laboratoires Blanchard assure un bon ajustement, là où les lentilles PAG peuvent avoir de la difficulté à se centrer. Une autre lentille mais celle-ci sclérale a été lancée par Visionary Optics. La Europa Scleral offre jusqu’à six dioptries de toricité interne avec la possibilité d’inclure de la toricité externe pour corriger les astigmatismes résiduels causés par la flexion du matériel. Il est à noter que dans les cas de forts astigmatismes réguliers, les lentilles PAG de petit diamètre demeurent pour une correction optimale un meilleur choix que les sclérales sphériques.

Dans le milieu des lentilles de spécialité, le débat fait rage sur le meilleur choix de PAG : petit diamètre ou sclérale? Les sclérales se caractérisent par une certaine facilité d’ajustement qui permet de de faire face à plus d’irrégularités cornéennes comme dans les cas d’ectasies avancées ou de greffes de cornée. Le confort à l’insertion est tout aussi impressionnant, mais celui de fin de journée reste toujours à travailler. Ces lentilles génèrent peu d’échange lacrymal et peuvent causer des kératites associées à une stase lacrymale. Cette dernière peut être minimisée en demandant au patient de diviser sa journée de port en deux pour renouveler la solution saline utilisée pour la remplir. Lorsque les cas le permettent, il semblerait préférable, de choisir des lentilles semi-sclérales plutôt que des lentilles sclérales dont le diamètre est très grand et empêche un échange de larmes au limbe. Dans ce même ordre d’idées, les professionnels des lentilles de spécialité rappellent qu’il ne faut pas pour autant délaisser les lentilles PAG de petit diamètre. Lorsqu’elles sont ajustées en tandem (piggyback d’une lentille souple sous la lentille PAG), elles procurent un excellent confort et un sain échange lacrymal.

Les percées en chirurgies cornéennes

Lorsque les cas sont plus complexes et les ajustements plus difficiles, les patients peuvent avoir recours à diverses chirurgies afin d’améliorer leur condition. Puisque l’intervention n’est pas sans risques et que plusieurs patients nécessitent quand même le port d’une lentille PAG, les chirurgies de crosslinking cornéen permettent de repousser la greffe de cornée2. Le crosslinking permet de stabiliser dans le temps et éviter la progression du kératocône par l’utilisation de la riboflavine et des rayons ultraviolets pour solidifier les fibres de collagène de la cornée. Cette technique est en train de devenir un standard de traitement pour le kératocône. Il existe cependant une certaine controverse sur le fait qu’elle soit associée ou non à un léger traitement au laser PRK (kératectomie photoréfractive) guidé par le profil topographique. Cette technique aide à réduire l’irrégularité à l’apex du cône, diminuant ainsi l’astigmatisme irrégulier et permettant, dans les cônes débutants, d’éviter les lentilles PAG.

La greffe de cornée par kératoplastie pénétrante est parfois inévitable. L’ajustement en lentille est plus complexe et doit minimiser le contact avec la jonction du greffon en utilisant, soit à l’occasion une très petite lentille PAG à l’intérieur du greffon, soit une grande lentille sclérale permettant de passer par-dessus le greffon et sa jonction. D’autres techniques, telles que la greffe lamellaire antérieure (greffe de l’épithélium au stroma antérieur) ou la greffe de la membrane de Bowman, ont été développées avec l’espoir de minimiser l’astigmatisme irrégulier créé par les chirurgies. Ces avancées, espérons-le, permettront de faciliter l’ajustement en lentilles cornéennes tout en procurant une meilleure optique oculaire que la kératoplastie pénétrante.

Le marché de la pratique de lentilles cornéennes de spécialité

Avant de faire une intervention médicale ou un ajustement de lentille de spécialité, certains tests sont essentiels, telle que la topographie cornéenne qui permet d’être informé sur la courbure et le relief de la cornée. Dans chaque région, il faut s’informer pour connaître les bureaux d’optométrie équipés de topographes et de caisses d’essai de lentilles qui permettront de procéder à un bon ajustement pour ces patients. Ils ont des tâches visuelles à accomplir comme tous les autres et doivent être traités comme tel afin de maximiser leur vie active dans la société. Toutes ces options requièrent de leur part beaucoup de patience et une grande confiance en leur professionnel de la vue, puisque plusieurs rencontres sont nécessaires afin de trouver la solution adéquate pour chacun. De ce fait, des honoraires professionnels plus élevés seront justifiés et mieux compris par les patients. Ces cas bien particuliers représentent un défi pour le professionnel, mais ils lui amènent aussi une clientèle fidèle.

 

1. BENNETT, Edward. « GP Annual Report 2013 », Contact Lens Spectrum, vol. 28, octobre 2013, p.20-29.

2. GORE, D.M. et al. « New clinical pathways for keratoconus », Eye, vol. 27,  mars 2013, p.329-339.

Pourquoi être actif sur Google+

Par Camille Dg

reseauxsociauxOn a beaucoup entendu parler de Google+ il y a quelques années, lorsque tout le monde se demandait si cette plate-forme sociale lancée par Google arriverait à se tailler une place de choix dans le monde des réseaux sociaux et, surtout, si elle parviendrait à concurrencer le géant Facebook.

Depuis, la plate-forme a beaucoup évolué. Malgré qu’elle soit plutôt discrète au Québec, il faut savoir que ce réseau est de plus en plus utilisé par le grand public. En 2014, 70 % des marques actives sur le Web y sont présentes.

Comment fonctionne Google+?

Google+ fonctionne d’une manière semblable à celle de Facebook lorsqu’il s’agit d’une entreprise. Les sociétés peuvent créer une page qui diffère un peu des profils personnels de ce même réseau. Ainsi, une page d’entreprise sera visible de tous, bien que les internautes puissent interagir avec une marque de la même manière qu’avec une autre personne.

Il n’y a pas de demande d’amitié sur Google+; par contre, les commerces comme les profils personnels peuvent ajouter d’autres utilisateurs dans leurs cercles. On peut avoir un cercle intitulé « Amis », un autre attribué aux « Connaissances » ou même aux « Collègues ». Cette fonction permet de partager une publication avec les personnes d’un seul ou de plusieurs de ces cercles. Les pages d’entreprises peuvent inclure des utilisateurs dans leurs cercles, mais ces personnes ne recevront pas de notification si elles n’ont pas déjà ajouté la marque à l’un de leurs cercles.

Ces pages disposent également d’un bouton +1 qui n’existe pas sur les profils personnels. En cliquant dessus, des utilisateurs recommandent la page à leurs contacts, sans nécessairement ajouter la marque à l’un de leurs cercles.

Augmenter le référencement

Pourquoi autant de marques sont-elles présentes sur Google+, alors que le grand public est plus actif sur d’autres réseaux comme Facebook, Twitter et Instagram? Il faut savoir qu’il y a un avantage de taille pour une entreprise à être active sur Google+, soit la possibilité d’augmenter le référencement, et donc d’augmenter la visibilité d’une marque sur le Web. Google a indiqué que le nombre de mentions +1, l’équivalent des « J’aime » de Facebook, est utilisé dans son algorithme. Cela signifie que, plus une publication a de mentions +1 sur Google+, plus elle a de chances d’être bien classée dans les résultats de recherche sur Google.

Pour un commerce telle qu’une clinique d’optométrie, cette fonction est extrêmement intéressante et peut, à la longue, aider à augmenter significativement le nombre de visites sur son site Web lorsque des internautes font des recherches Google afin de trouver une clinique, ou afin de trouver de l’information sur les lunettes. Évidemment, pour ce faire, il est nécessaire d’être actif tous les jours sur ce réseau en partageant des nouvelles intéressantes, des liens, des photos, etc. Il est également important d’interagir avec les utilisateurs pour augmenter sa visibilité sur ce réseau.

Finalement, Google+ devrait faire partie d’une stratégie de médias sociaux qui vise à accroître l’achalandage vers un site Web. Il serait particulièrement intéressant pour une clinique qui a un blogue et publie régulièrement des billets.

Un nouveau-né en ophtalmologie!

Par Dre Dominique Meyer

chirurgie_oculaireDepuis le début de ma pratique, je ne cesse d’entendre la clientèle me demander si on opère les cataractes au laser. Pendant toutes ces années nous devions expliquer en clinique qu’une cataracte ne s’opérait pas au laser, qu’il fallait utiliser une sonde à ultrasons et justifier sans cesse la supériorité de cette technologie…

Depuis l’automne 2012, ce rêve est enfin devenu réalité! En 2012, la compagnie Alcon a mis sur le marché un laser femtoseconde, le LenSx®, entièrement dédié à la chirurgie de la cataracte.

Cette révolution technologique transformera sous peu l’univers de ce micro monde chirurgical. En effet, grâce à ce laser, l’intervention de la main humaine prend moins de place lors d’une procédure, la précision est inégalable et les risques de complications deviennent encore plus minimes.

Le LenSx permet de procéder à l’incision principale et à l’incision secondaire sans bistouri. Il fabrique une capsulotomie parfaite du diamètre désiré à tout coup, fragmente le noyau en quatre ou six morceaux et brise le cœur du cristallin en ramollissant les noyaux durs. De plus, le laser femtoseconde permet de faire des incisions cornéennes relaxantes pour la correction de l’astigmatisme, ce qui est impossible à reproduire avec autant de précision à l’aide d’une lame diamant. Selon les cas, cette procédure dure entre 40 et 60 secondes.

Cette opération est tout à fait sans douleur et la collaboration des patients est plutôt facile à obtenir. Après cette première étape du processus chirurgical, le patient est entré dans la salle d’opération proprement dite. Le chirurgien en est déjà à l’étape d’aspirer les fragments de noyau et le cortex avec le phacoémulsificateur. La lentille intraoculaire est ensuite injectée dans l’œil opéré et l’intervention est complétée.

En clinique privée, les patients ont rapidement adopté cette technologie, avec plus de 80 % de conversion au femtoseconde dans ma première année de chirurgie de la cataracte au laser. Les patients adorent l’idée qu’aucune lame ne fera d’incisions sur leur œil; le laser rassure et apaise les plus craintifs.

Le femtoseconde permet également plus de précision quant au résultat réfractif post-opératoire. En effet, la capsulotomie étant toujours bien ronde et d’un diamètre fixe, de 5,3 mm dans mon cas, la position effective de l’implant dans l’œil est toujours la même, ce qui améliore grandement la prévisibilité du résultat réfractif. Manuellement, le diamètre et la forme de la capsulotomie obtenue par capsulorhexis varient beaucoup trop d’un cas à l’autre, pour assurer cette constance de la position de l’implant dans l’œil. En effet, un implant va se positionner trop postérieurement si la capsulotomie est petite, puisque le rebord de la capsule antérieure du cristallin va repousser celui-ci plus en arrière et créer ainsi une hypermétropie résiduelle. Inversement, une capsulotomie trop grande fera bomber l’implant vers l’avant et ainsi entraînera une myopie. On sait qu’un déplacement de l’implant de 1 mm engendrera une erreur de trois dioptries. Un déplacement minime de 300 um créera donc carrément une erreur de résultat d’une dioptrie. On comprend aisément qu’avec le degré d’exigence de nos patients en 2014, il est impératif d’obtenir le meilleur résultat réfractif pour éviter de gérer des insatisfactions post-opératoires.

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Le laser femtoseconde entraîne également une sécurité accrue pour le chirurgien et pour le patient lorsqu’il s’agit de cataractes très denses ou hypermatures. En effet, les cataractes très denses sont souvent plus à risque d’engendrer une rupture de la capsule postérieure, en raison de manœuvres nécessairement plus importantes lors de la chirurgie. Le LenSx procède à la fragmentation du noyau et à son ramollissement sans aucune tension sur la capsule. Le travail devient alors beaucoup plus facile pour le chirurgien et diminue considérablement les risques de morbidité peropératoire.

Le laser femtoseconde présente donc une foule d’avantages pour la clientèle et s’implantera progressivement au pays. Le mouvement est déjà bien enclenché au Canada avec une dizaine de lasers déjà installés et fonctionnels.

Seule ombre au tableau, les coûts faramineux reliés à cette avancée technologique. Vous connaissez tous le cul-de-sac dans lequel le Québec se trouve actuellement quant à ses dépenses dans le domaine de la santé. Comment le gouvernement pourra-t-il donner accès à ce progrès sans grever davantage son budget ? Je n’ai malheureusement pas la compétence pour répondre à cette question… jusqu’où sommes-nous prêts à payer pour l’excellence ? Je vous laisse réfléchir à ce débat philosophique.

Place au H2H!

Par Anne-Marie Joncas

DossierDe l’humain à l’humain. Voilà comment se construisent les relations les plus fécondes et les entreprises les plus prospères. Les établissements en optique n’échappent pas à ce principe. Prendre conscience du rôle essentiel que revêt le personnel dans la performance de l’organisation est le point de départ de toutes les stratégies relatives aux ressources humaines (RH). La direction doit se poser les bonnes questions : Quelles sont nos ressources irremplaçables? Comment peut-on les inciter à rester? Quelles sont leurs motivations réelles? Autant d’interrogations, mais surtout de réponses, qui amèneront l’organisation à prioriser les bonnes actions, le tout en adéquation avec ses propres objectifs.

Dynamiser, dynamiser, dynamiser

Savoir motiver les troupes est essentiel en clinique d’optométrie. Valérie Alexandra Thibault, formatrice à l’Académie d’optique Bourgault et membre de l’Ordre des consultants en ressources humaines agréés du Québec, nous partage sa vision pour bien stimuler et encadrer l’humain en clinique d’optométrie.

« Il faut préserver le facteur “wow!” au cœur de nos actions! Car notre travail doit être une source de valorisation. Il doit nous énergiser au quotidien. Dans le domaine de l’optique, où tout gravite autour des services, de la santé et de la relation de confiance, il est essentiel de dynamiser l’individu. » Comment faire? Madame Thibault propose la création d’un contexte pour nourrir l’humain. Un processus à réaliser en six étapes :

  1. Bien expliquer à l’employé les attentes de l’employeur quant à son rôle au sein de la clinique et à son adhésion à la culture de l’entreprise.
  2. Faire en sorte que l’employé comprenne bien ses tâches par une description de poste claire et qu’il y ait adéquation entre la tâche et le salaire.
  3. Reconnaître les forces de chaque employé et les utiliser comme levier pour la clinique.
  4. Être proactif en matière de rétroaction, c’est-à-dire : féliciter, offrir de la reconnaissance et communiquer ses commentaires à l’employé.
  5. Rendre le gérant de la clinique très disponible auprès de l’équipe afin qu’il puisse observer, analyser et instaurer les ajustements nécessaires.
  6. Offrir des formations visant à développer les compétences de chacun et sous toutes les formes possibles : en salle de cours, en ligne, par un mentor, etc.

« Une aide utile pour comprendre ce qui alimente la flamme intérieure est notre formation Gestion du capital humain, fondée sur le concept du FLOW, » explique Madame Thibault. « Le FLOW est l’état mental ressenti lorsqu’au moment d’exécuter une tâche, nous nous sentons compétents et que cette tâche représente un défi attirant pour nous. Ainsi, une employée bien accompagnée par sa gérante pourra identifier ce qui lui procure du plaisir au travail, sortir de sa zone de confort et recevoir la formation ou les conseils pour développer les compétences nécessaires à l’exécution – sans anxiété – de la nouvelle tâche. »

Le capital humain : c’est d’abord soi-même

En tant que dirigeant de votre clinique vous êtes votre meilleur atout. Mais pris dans le rythme du quotidien ou freiné par vos propres limites, vous n’avez pas toujours le recul nécessaire pour évoluer aussi efficacement que vous le voudriez. L’assistance professionnelle (coaching) peut être votre solution. Daryl Dagenais, présidente de Vertex Solutions en Ressources Humaines est aussi coach professionnelle et personnelle certifiée de l’Université Concordia, membre de l’International Coaching Federation et formatrice agréée en gestion des ressources humaines. Elle nous explique les avantages de la formule du coaching pour les professionnels de la santé.

« En contexte professionnel, le coach vise à aider son client à résoudre une problématique récurrente et à rendre les processus ou échanges plus naturels, de façon à ce que tous se sentent plus à l’aise et satisfaits au travail. »

Après avoir défini l’objectif à atteindre et signé un contrat vous liant à l’objectif, le coach vous aide à identifier les obstacles sur votre parcours. Il peut s’agir de difficultés techniques (aménagement des locaux, sources de financement), de croyances personnelles (manque de confiance en soi) ou d’une conversation sans cesse reportée qui demande du courage (avec un associé, votre banquier), mais essentielle au dénouement de la situation. Puis, votre coach vous aide à trouver les solutions pour éliminer ces obstacles. « Cette troisième étape est souvent plus facile que la précédente, nous confie Daryl Dagenais, car nous accompagnons des individus particulièrement talentueux ayant réussi à ce jour à faire évoluer leur carrière par eux-mêmes et donc, en mesure de trouver leurs propres solutions. » Finalement, votre coach vous demande de rendre des comptes sur l’implantation des solutions retenues. « En cas de succès, nous veillons à féliciter pour activer le processus de renforcement positif auquel même les grands patrons sont sensibles. En cas d’insuccès, nous établissons un bilan et encourageons la réorientation de la stratégie. Le but est de permettre au client de se sentir en contrôle. » Madame Dagenais conclut en constatant que la réalité du gestionnaire actuel est très difficile. Avec les départs massifs à la retraite et le roulement accéléré du personnel, l’accès au système de mentorat se fait de plus en plus restreint. Le coaching est l’occasion de prendre un temps d’arrêt et de réflexion. 

Quand la satisfaction passe par l’indépendance

Quoi de plus satisfaisant que de récolter tous les fruits de ses propres efforts ? C’est dans cette visée que SOI (Services Optométriques Inc.) propose aux futurs praticiens d’investir en eux-mêmes et de lancer leur carrière en étant optométriste indépendant et propriétaire. Cadrant parfaitement avec la philosophie du réseau, le Programme de la Relève SOI aide (dans un premier temps) les finissants à se placer et ultimement à posséder leur propre clinique plutôt que de contribuer à bâtir le succès d’un tiers, dans une chaîne ou une grande surface. « L’humain est au centre de tous nos objectifs », déclare Marcel Brin, président de SOI. « Notre Programme de la Relève, c’est une équipe dédiée qui aide les optométristes fraîchement diplômés et les professionnels de la vue approchant de la retraite. Ciblant les personnes adhérant à l’idéal de l’optométriste indépendant, nous encourageons fortement le regroupement de copropriétaires », poursuit-il.

Ce modèle présente des avantages indéniables en cette ère de continuelles mutations. La copropriété garantit une pérennité des services à l’heure de la féminisation de la profession et optimise la conciliation travail-famille. En étant deux propriétaires ou plus, on assure une présence accrue des optométristes pour voir au bon fonctionnement et à la performance de la clinique. On arrive aussi à offrir un meilleur service au patient par une présence optométrique sur toutes les plages horaires. Il faut enfin souligner les avantages en matière de coûts : de trois à cinq optométristes regroupés en une clinique assumeront plus aisément le financement de la nouvelle technologie et profiteront d’un ratio plus élevé du personnel de gestion.

Gilles Daudelin, directeur du Programme de la Relève SOI, en explique la mécanique. « Un optométriste membre de notre réseau nous confie un mandat de recherche, soit pour s’adjoindre un copropriétaire, soit pour planifier la passation de sa clinique. Services Optométriques Inc. établit des contacts avec les finissants de Montréal et Waterloo correspondant au profil recherché. Nous aidons alors le jeune optométriste dans sa démarche d’affaires en évaluant par exemple la valeur de l’entreprise. Nous agissons d’abord comme facilitateur, puis comme accompagnateur pour les premières années de pratique. Notre aide peut englober un appui pour la préparation de la demande de financement auprès des banques, nos services Opto Finance pour l’acquisition d’équipements modernes, l’accès à des logiciels ou des programmes de marketing. Nous devenons un appui sous forme de guichet unique. »

L’art de plonger dans une conversation courageuse  Pour mieux affronter les situations problématiques, Daryl Dagenais recommande chaudement la lecture d’un grand livre à succès : Fierce Conversations: Achieving Success at Work and in Life One Conversation at a Time, écrit par Susan Scott. Selon elle, pour encourager des relations interpersonnelles réussies et régler les problèmes, il faut des conversations courageuses faisant appel à la passion, à l’intégrité, à l’authenticité et à la collaboration. » Voici les six dispositions personnelles pour participer efficacement à une conversation courageuse :  Échanger et parler avec les autres comme à des égaux. Ouvrir la porte et envisager plusieurs réalités, même si elles semblent contradictoires. Se préparer à être influencé par les autres, et non l’inverse. Faire passer le bien commun avant les intérêts individuels. Être véritablement présent et concentré. Dire la vérité, de bonne foi et avec les meilleures intentions du monde.

Cultiver le talent par un parcours de défis

Parce qu’il constitue un actif à part entière de l’entreprise, le capital intellectuel et humain est au centre des stratégies mises de l’avant par le chef de file de la chirurgie au laser. Mélanie Spinelli, directrice des ressources humaines pour Lasik MD, s’est donné pour mission de structurer la capacité d’attraction et de fidélisation des talents. Son but au quotidien : créer un environnement donnant-donnant.

« Chez nous, l’aspect clinique est omniprésent avec tout ce que ça implique en matière d’éthique, de sécurité, d’uniformisation et de formation. D’un côté, il y a tous nos professionnels de la santé, approchés surtout par réseautage, et qui se joignent à nous pour relever les nouveaux défis posés par la technologie de pointe. Mais il y a aussi ce bassin imposant de personnel qui appuie nos professionnels au quotidien et qui vont bâtir leur expérience chez nous. »

En vue d’attirer de bons représentants des soins aux patients, Lasik MD veille à donner un aperçu réaliste du poste et à offrir des emplois stimulants. « Il faut savoir que la moyenne d’âge de nos employés est de 32 ans, précise Mélanie Spinelli. Nous composons avec la Génération Y dans toutes les sphères de l’entreprise. Ce sont des personnes qui carburent aux nouveaux défis et toujours en quête d’avancement et de polyvalence. Ainsi, nous avons mis au point une stratégie de formation croisée évolutive. Les promotions se font par mouvements latéraux, où l’on passe d’une responsabilité à la suivante afin d’enrichir le parcours de l’employé. Chez nous, on gravit les échelons sur une base de méritocratie, c’est-à-dire selon la performance. Il est courant de créer des postes pour satisfaire à l’évolution de nos employés. »

Quand on parle de Génération Y, on parle aussi de la difficulté de retenir ces éléments dynamiques. « La souplesse compte par-dessus tout pour ces travailleurs qui privilégient l’acquisition continue de nouvelles compétences et un équilibre accru en matière de travail et de vie personnelle. Concrètement, nous tentons d’accommoder le plus possible les préférences individuelles concernant les horaires. Et tout en respectant nos protocoles, nous donnons un maximum de latitude en favorisant l’autogestion. »

Autres cordes à l’arc des experts du laser : l’écoute, la rétroaction et la reconnaissance. « Le travailleur Y veut comprendre l’utilité de sa tâche. Nous agissons en rétroaction bidirectionnelle sur une base quotidienne. Nous écoutons, parlons et tenons compte de l’échange. Notre programme ÉLOGES – qui reconnaît publiquement l’excellence du service – est un processus de reconnaissance interne entre pairs. Notre intranet affiche tous les commentaires d’appréciation quotidiennement. Ce qui crée un milieu de travail positif et stimulant. De plus, chaque mois, un tirage au sort est effectué entre tous les “félicités” et “féliciteurs” qui remportent des prix en cadeau. » En plus, l’équipe des RH mène des rencontres en personne ou téléphoniques avec chaque employé, et ce, tous les 12 ou 18 mois. « C’est une initiative plutôt rare en RH, précise Mélanie Spinelli, mais à laquelle nous tenons, car rien n’est plus personnel qu’un contact bien réel. Quand on veut que les employés se sentent concrètement inclus dans les décisions de l’entreprise, c’est le canal de communication par excellence. »

Concilier humainement travail et famille : employés proactifs, employeurs à l’écoute   Il n’y a que 24 heures dans une journée… et une routine réglée au quart de tour pour les familles qui ont un indispensable besoin de marge de manœuvre est indispensable. Myrka Maheux, vice-présidente et directrice générale de Proxima Centauri, nous livre des conseils pratico-pratiques.   1. Établissez vos priorités  Au travail, dressez la liste de vos priorités. Avant de clore la journée, inscrivez les tâches à prioriser pour le lendemain.   Faites de même pour votre vie personnelle. Penser à soi et nourrir ses passions devrait aussi faire partie de vos priorités. Voyez à faire progresser la réalisation de cette liste.   2. N’hésitez pas à demander du soutien  Si votre charge est trop élevée au travail, demandez de l’aide. Vous démontrez ainsi que vous savez vous organiser et planifier.   Au plan personnel, déléguez. Faites appel à l’aide aux devoirs ou à un service d’aide ménager pour libérer votre temps.   3. Allez-y mollo avec la techno  Portable, tablette, téléphone intelligent, courriels favorisent la performance et améliorent notre quotidien. Gérez-les afin qu’ils n’envahissent pas vos temps libres. Prévoyez des moments pour décrocher et passer du temps de qualité avec votre entourage.   4. Apprenez à dire « non »  Au travail ou dans votre vie personnelle, dites tout simplement « non ». Poser ses limites n’est pas un signe de faiblesse.   5. Refaites le plein régulièrement  Au travail, prenez du recul en faisant une pause pour améliorer votre concentration et votre productivité. Au plan personnel, assurez-vous d’avoir du temps bien à vous.   6. Travaillez dur et décrochez fort!  Le travail engagé est tout aussi important que la détente. Se débrancher du travail régulièrement vous permet de préserver votre équilibre. Si vous le pouvez, répartissez vos vacances sur plusieurs saisons de l’année.   7. Identifiez vos sources de stress  Vous accéderez à un meilleur contrôle et à la mise en place de solutions. Certains programmes d’aide aux employés (PAE) prévoient le recours à des spécialistes en coaching pour enrichir votre boîte à outils face au stress. Composer le visage humain de l’entreprise

De tout temps, les patrons ont misé sur les forces de leur compagnie pour créer un « esprit maison ». La culture d’entreprise correspond à sa personnalité. Ce sont essentiellement les valeurs, croyances et attitudes auxquelles les employés adhéreront d’emblée, signe que leurs aspirations collent avec les visées de la corporation. Pour Lunetterie New Look, la culture d’entreprise est fondée sur l’excellence des services et la promotion du bien-être professionnel. « Entrer chez Lunetterie New Look, c’est saisir l’opportunité de relever des défis valorisants », affirme Émilie Asselin, directrice des ressources humaines pour la chaîne qui englobe 75 succursales au Québec et en Ontario. « Toute l’équipe – opticiens d’ordonnances, conseillers à la vente, optométristes, assistants-optométristes, directeurs de succursale, directeurs régionaux, directeurs adjoints, techniciens, gérants de production à notre laboratoire, personnel de nos bureaux administratifs – tous, nous avons à cœur de faire rayonner New Look. »

Afin de lier le développement des employés et la performance de l’entreprise, le service des RH agit comme point d’ancrage. « Pour permettre à chacun de se sentir à l’aise chez nous et de contribuer pleinement au succès de New Look, nous offrons un truc simple et apprécié : du soutien. Nous avons un programme de formation pour notre force de vente, duquel découlent des services de coaching. Pour les opticiens nouvellement diplômés, il existe un programme d’accueil et d’intégration, avec du mentorat assuré sur une base quotidienne par nos opticiens d’expérience. Les gens se plaisent chez nous. Je suis personnellement convaincue que le soin que nous portons à réfléchir à tous les aspects du travail dans l’univers New Look est déterminant. »

Lunetterie New Look structure son approche en six sphères :

  1. Donner la parole. En s’exprimant, les employés s’engagent naturellement et se mobilisent pour l’atteinte d’objectifs qu’ils entrevoient eux-mêmes.
  2. Offrir de l’avancement. Un programme balisé par de strictes normes propose une gestion de carrière ascendante ou transversale. Le programme Académie de la Relève soutient les efforts de mentorat consentis en succursale afin de renforcer l’acquisition des compétences. Il y a même la possibilité d’un transfert vers une autre succursale.
  3. Investir dans la formation. Des formules ayant fait leurs preuves sont privilégiées : ateliers l’ABC du Wow, les sessions régionales et les formations par balado.
  4. Stimuler la qualité du leadership. Tous les moyens sont déployés : tests psychométriques, usage de l’intelligence émotionnelle dans les relations de travail, techniques d’adaptation et promotion d’une attitude positive.
  5. Reconnaître l’apport de chacun. Des mots d’encouragement sont émis chaque jour. Les anniversaires d’entrée en service sont célébrées, incluant la présence de toute l’équipe et du président.
  6. Favoriser une ambiance conviviale. En succursale, aux bureaux administratifs, entre régions, partout l’établissement des relations est simple, professionnel et stimulant.

La composante humaine en mégastructure

« Silhouette a une vision européenne en matière de main-d’œuvre. Sa compréhension de la gestion des ressources humaines est d’établir et de conserver un personnel qualifié et coopératif, ce qui résume la voie privilégiée pour soutenir la culture d’entreprise et accroître la réussite du groupe. Chez Silhouette, les RH sont largement impliquées dans plusieurs projets de grande envergure, travaillant toujours en étroite collaboration avec les membres du conseil d’administration et les autres services. La clarté des projets sert de guide en tout temps, que ce soit pour la gestion des plans de santé, la gestion des idées ou la mise en œuvre nationale et internationale des entretiens d’évaluation. »COS (Canadian Optical Supply) est distributeur, entre autres, des montures Silhouette. Un géant de la lunetterie qui fête cette année ses 50 ans d’existence. Marine Chevanne, coordonnatrice aux relations publiques pour COS nous entretient de la vision des RH chez Silhouette, basée en Autriche.

« En ce qui concerne le recrutement, Silhouette recherche les meilleurs. L’entreprise travaille en permanence sa marque-employeur qui pour eux est tout aussi importante pour elle que la notoriété de sa marque-produit. La société est proactive, établissant des normes de recrutement internationales. L’ampleur de l’organisation lui permet d’offrir, par exemple, des accommodements pour le télétravail des cadres, un projet de promotion de la santé au travail, des services de garde sur place et une gamme d’horaires variés pour les femmes ayant de jeunes enfants. De même, on remarque tout un éventail d’outils soutenant les performances : programmes pour les apprentis mettant l’accent sur la langue et les compétences personnelles, plans pour le développement des groupes cibles comme les gestionnaires et spécialistes techniques, services de coaching pour l’acquisition de compétences, résolution de problèmes au sein d’une équipe et réintégration en poste après un long congé de maladie. À grande organisation, grands défis… et grands moyens! »

Voilà autant de témoignages et d’exemples qui démontrent bien que peu importe l’ampleur d’une entreprise, ce qui se cache derrière son chiffre d’affaires et la satisfaction de ses clients est sans aucun doute l’engagement renouvelé des hommes et des femmes qui en forment les toutes premières ressources.