Marc Tersigni, nouveau président du Groupe Essilor au Canada

Marc Tersigni, nouveau président du Groupe Essilor au Canada

Marc Tersigni occupe depuis le 1er septembre dernier le poste d’Essilor Canada. Il a succédé à Gérard Malledant qui en assumait les fonctions depuis mai 2008.

Marc Tersigni s’est d’abord joint au Groupe Essilor au Canada en 1996. Il a été successivement directeur développement des affaires (1996), directeur des ventes Région centre (1999), viceprésident ventes et opérations Canoptec (2003) et viceprésident Région centre (2008). Depuis octobre 2008, il a occupé le poste de directeur général de la filiale Essilor UK puis celui de directeur de la zone Royaume-Uni et Irlande.

Partenaires « clés » pour une optique de pointe

Partenaires « clés » pour une optique de pointe

OKO by OKO Paris et VERBATIM, un leader mondial des supports de stockage optique, se sont associés dans un partenariat pour la fabrication d’une nouvelle collection de montures optiques, Key, dessinée et conçue pour accueillir des clés USB. Cette ligne, qui vient d’être lancée au SILMO, sera distribuée au Canada par Fame Optique.

Toutes deux réputées et reconnues dans leurs domaines respectifs, OKO by OKO Paris et VERBATIM apportent à cette nouvelle collection le support, la crédibilité, la notoriété, la qualité et l’innovation technologique, sans compter le design non-conformiste propre à la maison OKO Eyewear PARIS.

Porté par une stratégie d’entreprise innovante, VERBATIM a reçu de multiples récompenses internationales pour le design et la performance de ses produits, comme l’iF Product Design de l’International Forum Design (iF) d’Allemagne et le Janus de l’Industrie, label décerné par l’Institut français du design.

Le design épuré du devant de la monture Key est mis en valeur par une branche aux riches détails graphiques. Véritable travail de design et d’innovation, la branche large et ultra-plate est dotée d’un compartiment ajouré pour accueillir une clé USB ou une plaque d’acétate, toutes deux facilement interchangeables.

David Beddok, designer maison chez OKO by OKO Paris, s’est appliqué à développer un concept de branches-supports de clés USB qui apporte une véritable valeur ajoutée pour tous. Pour les hommes et les femmes qui travaillent. Pour les étudiants. Pour les passionnés d’informatique et de numérique. Pour les fans d’innovation. Bref, pour tous ceux qui vivent avec leur temps.

Lancement de la collection Cocktails de Marie-Sophie Dion

Lancement de la collection Cocktails de Marie-Sophie Dion

L’opticienneMarie-Sophie Dion, référence dans l’importation de lunettes créatives au Québec et fondatrice du concept de Bar à lunettes, présentait le 8 septembre dernier lors de la Semaine de mode de Montréal sa pétillante et bien nommée collection Cocktails. Le défilé de mannequins vêtus de sarraus blancs stylisés par la designer Marie Saint-Pierre mettait en valeur les modèles de cette ligne étonnante et très colorée. La présentation a ainsi permis aux invités et à la presse d’apprécier de plus près les montures et d’en déceler toutes les particularités.

La collection Cocktails attire l’oeil par son style ludique mais sophistiqué. Les couleurs sont très vives et les combinaisons osées : elles passent du rouge grenadine, au bleu curaçao et au mauve porto, et sont même mariées pour créer un effet plus explosif. Confectionnées à la main en France, les montures sont destinées aux femmes qui ont un visage étroit mais qui adorent le chic des lunettes surdimensionnées. Leur grande dimension ajoute une touche d’extravagance bien dosée. « D’inspiration pop, cette collection se distingue définitivement de celles qui sont offertes sur le marché. Out le vintage, place au futur! », conclut sans ambagesMarie-Sophie Dion.

Chaque monture se décline également en version solaire avec des verres teintés agencés.

Lancement de la ligne Carbon Fibre d’Optiq

Lancement de la ligne Carbon Fibre d’Optiq

Le nom dit tout. La dernière collection lancée par Optiq, Carbon Fibre, comporte six modèles en métal pour hommes, certains en demi-contour, où la fibre de carbone est traitée en tant que principal élément de design. Le matériau, plus léger que l’aluminium et plus fort que l’acier, ne cesse de gagner en popularité.

Les montures mettent en valeur l’utilisation d’un effet de tissage sur les branches, comme dans le modèle de demi-contour 5652, ou incrusté à même les branches tel que le démontre la monture rectangulaire 5651.

La collection est résolument urbaine avec une touche « industrielle », ce qui ne manquera pas de plaire aux hommes qui affectionnent un style moderne et durable. Les modèles de cette ligne sont abordables car, fabriqués dans les mêmes usines que ceux de designers prestigieux, ils le sont à moindre coût.

Géolocalisation

Par Camille Dg

Avec la montée en popularité des téléphones intelligents, nous assistons à une augmentation impressionnante du taux de pénétration des différentes plates-formes de géolocalisation. Pour commencer, il est important de bien comprendre ce qu’est la géolocalisation. Il s’agit de différentes applications qui permettent d’enregistrer la présence du propriétaire d’un téléphone intelligent dans un lieu précis, et de la publier afin de la communiquer à l’ensemble du réseau. Deux plates-formes sont très populaires en ce moment, soit Foursquare et Facebook Places.

Foursquare

Foursquare est une application à part entière, disponible sur iOS (téléphones Apple) et Android (logiciel compris sur une majorité de téléphones intelligents), dotée d’un système de pointage et de badges qui incite les gens à s’enregistrer dans tous les commerces qu’ils visitent. La personne ayant indiqué le plus souvent se trouver dans un commerce en devient le “maire”. Cette plate-forme est principalement utilisée par les influenceurs du Web, qu’ils soient artistes, journalistes ou blogueurs. Il est donc très important d’y avoir une présence active pour rejoindre ces utilisateurs qui peuvent faire une différence dans l’affluence d’un commerce par une simple recommandation.

Facebook Places

Facebook a lancé l’an dernier une plate-forme de géolocalisation appelée Places. Tous les utilisateurs de Facebook qui accèdent au site par une application sur un téléphone intelligent ont accès à cette fonction, qui permet de partager avec les contacts Facebook sa position actuelle et avec quels amis on s’y trouve. Cette plate-forme rejoint une plus grande majorité, car le taux de pénétration très élevé de Facebook en facilite l’accès.

Le bouche-à-oreille 2.0

Les services de géolocalisation représentent une nouvelle forme de bouche-à-oreille. Par ces services, les gens peuvent conseiller des commerces à leurs contacts par un seul clic. Plusieurs études ont d’ailleurs démontré l’influence que pouvait avoir la recommandation d’un ami sur le choix d’un commerce.

On retrouve sur ces services des utilisateurs très actifs qui ont des réseaux très larges, et qui peuvent réellement exercer une influence lorsqu’ils recommandent un commerce. Il est donc important de bien cibler ces utilisateurs et de leur offrir des avantages en retour de leur participation aux services de géolocalisation. Heureusement, les différentes plates-formes permettent facilement d’offrir de tels avantages.

Fonctions promotionnelles des services de géolocalisation

La géolocalisation ouvre un grand nombre de possibilités aux commerçants. Pour pouvoir attirer les internautes et les inciter à partager leur présence, il est possible d’offrir des spéciaux ou des offres spéciales lorsque quelqu’un indique sa présence. Il est notamment possible d’offrir un rabais lorsque les gens font un check-in (action de publier sa présence dans un endroit spécifique).

Plusieurs options s’offrent alors pour définir le type de promotion que l’on désire proposer aux consommateurs. Il est possible de récompenser la fidélité, en offrant une récompense après un certain nombre de check-in, ce qui peut en encourager plusieurs à fréquenter le commerce régulièrement pour bénéficier de cette récompense.

La géolocalisation peut aussi servir à attirer de nouveaux clients, en offrant une récompense dès la première visite. Les utilisateurs, lorsqu’ils accèdent aux différentes applications sur leurs téléphones, peuvent voir que certains commerces des environs offrent des promotions aux utilisateurs du service, ce qui peut les inciter à choisir un commerce plutôt qu’un autre, en sachant qu’ils pourront économiser.

Une popularité toujours croissante

Tous ces services sont déjà bien implantés et très populaires chez les internautes. Mais la popularité est toujours en croissance et il est très intéressant pour les commerçants de s’y intéresser et d’y participer, afin de positionner leur commerce comme étant innovateur. La popularité de la géolocalisation, pour l’instant, est largement inférieure chez les commerçants qu’elle ne l’est chez les consommateurs. Il est donc toujours possible de se différencier de ses concurrents et de paraître plus adapté à la réalité technologique en utilisant ces réseaux comme moyen de développer sa clientèle et d’augmenter sa notoriété grâce au pouvoir des réseaux sociaux.

Il faut toutefois faire attention de bien se préparer avant de se lancer dans cette aventure. Lorsqu’on décide d’implanter un tel système, avec des rabais particuliers pour les internautes, il est primordial de s’assurer que tous les employés sont conscients de ces promotions et savent comment les appliquer. L’entreprise en entier doit être à l’aise avec cette nouvelle approche afin de ne pas paraître désorganisée aux yeux des consommateurs, ce qui pourrait, au final, être plus nuisible que profitable.

Il faut donc bien s’informer sur la géolocalisation et vérifier que vous êtes prêts à vous lancer dans une aventure qui, si elle est bien exécutée, pourrait vous rapporter une place de choix auprès des consommateurs branchés.

Un pionnier de l’ophtalmologie pédiatrique

Par Isabelle Boin-Serveau

Dans sa maison de St-Ferréol-les-Neiges, située à deux pas des pistes de ski du mont Ste-Anne non loin de la ville de Québec, Jean Milot a généreusement accepté de troubler sa retraite pour accorder une entrevue. L’ophtalmologiste émérite n’est certes pas un inconnu pour les professionnels de la vue ni pour ceux qui s’intéressent au monde de l’optique. Après tout, il n’a renoncé à sa pratique que depuis seulement huit petites année.

Rien ne prédestinait particulièrement Jean Milot à embrasser la carrière de médecin. Issu d’une famille montréalaise modeste, il habite sur le boulevard St-Joseph mais passe ses étés d’adolescent sur les terres que possède son oncle à Rigaud. D’ailleurs, il prend plaisir au travail des champs : « À l’époque je disais en plaisantant que plus tard, je serai cultivateur ou docteur! » Grâce à ses prédispositions intellectuelles, Jean Milot est admis au cours classique. À l’évidence, la terre familiale devra se passer de ses bras.

À 15 ans, il fait un passage à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Ahuntsic-Cartierville en tant que préposé au ménage : « Je me souviens que lorsque les docteurs arrivaient dans les couloirs, on nous demandait de nous cacher! » Précisons que nous sommes alors dans les années 1950 et que, pour l’heure, Jean Milot ne sait pas encore s’il deviendra médecin.

De médecin à ophtalmologiste

En 1956, le jeune homme obtient un bac ès Art à l’Université de Montréal et six ans plus tard, en 1962, un doctorat en médecine générale : «J’ai beaucoup apprécié la pratique générale d’autant plus qu’à l’Hôpital du Sacré-Cœur j’avais des privilèges en obstétrique.» De fait, il remplace les praticiens généraux durant les vacances et les fins de semaines.

Même s’il avoue aimer le contact avec les patients et les visites à leur domicile en tant que médecin généraliste, Jean Milot concède  que cette pratique l’a aussi laissé insatisfait : « Lorsque j’avais de “beaux cas”, c’est-à-dire des cas complexes, je transférais mes patients à l’hôpital pour qu’ils consultent des spécialistes, lesquels par la suite, m’envoyaient un rapport détaillé. J’éprouvais alors une certaine frustration de ne pas pouvoir aller jusqu’au bout et de devoir me contenter de faire du dépistage.»

Jean Milot décide ainsi de remédier à la situation en se tournant vers une spécialité. Il hésite un temps entre la dermatologie et l’ophtalmologie : « Je ne voulais pas me lancer dans une spécialité essentiellement médicale ou chirurgicale et je trouvais que ces deux spécialités offraient la chance de pratiquer les deux. » Finalement, il optera pour l’ophtalmologie et fera ses premiers pas d’ophtalmologiste en 1967 à l’Hôpital Sainte-Justine de Montréal.

Dès 1968, Jean Milot exerce parallèlement sa pratique à l’hôpital d’Youville de Rouyn-Noranda : « Il n’y avait pas d’ophtalmologiste dans la région et je m’y rendais en avion trois jours successifs par mois excepté l’été. Là-bas, j’avais réservé des journées exclusivement consacrées à l’examen des enfants. » Lorsqu’une opération est nécessaire aux patients, ces derniers sont transférés à l’Hôpital Bellechasse de Montréal pour y subir l’intervention réalisée par ses soins. Au bout de trois ans, l’ophtalmologiste décide pourtant de passer le flambeau, les allers et retours hebdomadaires nuisant à sa vie familiale.

Naissance de l’ophtalmologie pédiatrique

C’est parce que Jean Milot suit une formation donnée par la Dre Susanne Véronneau-Troutman, strabologue renommée, au cours de sa résidence à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, qu’il porte son choix sur l’Hôpital Sainte-Justine. « C’était vraiment le milieu pédiatrique qui m’a tout de suite intéressé et tout particulièrement les cas de strabisme », mentionne Jean Milot en précisant que le strabisme est un défaut oculaire fréquent chez les enfants et qu’à l’époque sa chirurgie n’est pas considérée comme une spécialité.

Il faut savoir que jusqu’à la fin des années 1960, la section d’ophtalmologie n’est qu’une composante du département de chirurgie. Jean Milot a mis tout son poids pour créer, dès 1972 à l’Hôpital Sainte-Justine, un département d’ophtalmologie indépendant dont il prendra la direction : « À l’époque, l’ophtalmologie qui s’adressait aux enfants était considérée comme moins sérieuse, moins importante… Il fallait toujours que nous démontrions son importance même devant nos pairs, alors que l’on reconnaît aujourd’hui l’importance des maladies oculaires pédiatriques, des anomalies congénitales, etc. »

Mais le Dr Jean Milot ne renonce pas à revaloriser sa spécialité et, en collaboration avec tous ses collègues de l’Hôpital Sainte-Justine, il se lie bientôt avec les ophtalmologistes pédiatriques du Montreal Children’s Hospital. Très vite, il comprend l’intérêt d’organiser des rencontres mensuelles avec eux afin d’échanger et de partager l’expérience de leur pratique auprès des enfants.

C’est sur ce modèle, qu’en 1976, Jean Milot fonde les Journées annuelles d’ophtalmologie pédiatrique de l’Hôpital Sainte-Justine: « L’objectif était de rassembler tous les ophtalmologistes pédiatriques non seulement de Montréal, du Québec, mais du Canada entier. » La première année, une soixantaine d’entre eux répondent à l’appel. Depuis, le rendez-vous annuel de ces conférences suscite un réel engouement parmi les ophtalmologistes pédiatriques nord-américains et européens. Car avec le temps et sans doute la persévérance de Jean Milot et de ses collègues, cette pratique est aujourd’hui reconnue comme une spécialité à part entière. « C’est certainement ma plus grande fierté », confie celui qui témoigne d’une authentique modestie.

Les défis outre-mer

Au-delà des recherches cliniques et des charges professorales, le parcours professionnel de Jean Milot se caractérise par une ouverture d’esprit et un goût de la découverte qu’il assouvira au cours de divers voyages à l’extérieur du Canada.

À titre de bénévole, Jean Milot effectuera un premier voyage d’un mois en Haïti en 1976 en qualité d’aviseur médical mandaté par la Fondation Roger Riou afin d’évaluer les conditions ophtalmologiques de l’Hôpital Notre-Dame des Palmistes de l’Île de la Tortue. Il repartira plus tard sur l’île, en 1985 avec l’organisme canadien Service universitaire canadien outre-mer (SUCO), en tant que membre volontaire du service administratif outre-mer pour le projet « 7491 Haïti » intitulé Training in Ophthalmic Care.

Deux ans plus tard, il embarquera encore avec SUCO pour un autre projet en Inde, à Madurai et à Manipal. Là, il côtoie l’extrême pauvreté, la grandeur d’âme et en revient fasciné : « Il y avait des centaines de personnes qui étaient examinées et opérées gratuitement. Lorsque les familles accompagnaient un patient, elles étaient logées et on s’attachait à leur montrer comment cultiver des légumes et faire un potager. » Jean Milot est émerveillé par la façon dont les Indiens s’occupent des plus démunis.

Un autre voyage très différent sera celui qu’il effectue en 1977 à  l’occasion d’un contrat professionnel de 20 mois en Arabie Saoudite signé avec l’hôpital de King Abdul-Aziz de Tabuk. Jean Milot a obtenu plus tôt un congé sabbatique pour vivre pleinement une expérience aux antipodes de la pratique nord-américaine : « L’hôpital était un établissement militaire, mais nous devions traiter les militaires et leur famille. Or, là-bas, le concept de famille est horizontal et donc très large… de sorte que les bédouins venaient en très grand nombre. »

À l’ombre du mont Ste-Anne, le docteur Jean Milot et son épouse Brigitte coulent une belle retraite active qui se décline sur fond d’exercice physique et d’enrichissement culturel entre ski, randonnées pédestres et voyages à travers le monde. Mais la retraite n’empêche pas l’ophtalmologiste de s’adonner à sa passion des anecdotes reliées au domaine médical qui sont régulièrement publiées dans diverses revues1. Son plus beau succès « d’anecdotiste » (sic) est sans doute son article sur les effets des maladies oculaires sur la création des peintres. Et gageons qu’avec l’énergie qui anime Jean Milot de nombreuses anecdotes nous parviendront encore!

Test? Testons. Testez !

Par Rémi Lachance, MBA, CRHA
Coauteur Louis-Pierre Barrette, c.o.

La sélection du personnel et le développement des ressources humaines représentent des défis importants pour les organisations et les industries québécoises. On le sait, l’efficacité des organisations dépend de la capacité des entreprises à trouver les bonnes personnes externes ou internes à l’organisation et les affecter aux bons postes. Heureusement, pour aider l’employeur à effectuer un choix, il existe une multitude d’outils qui peuvent l’aider à prendre une décision éclairée. D’ailleurs, au Québec, savez-vous quelle méthode est la plus utilisée pour évaluer les candidats à un poste? C’est l’entrevue. Cette rencontre peut prendre différentes formes, allant de l’entrevue structurée à la discussion sur un coin de table et même en ligne grâce à des programmes comme Skype. Cette rencontre répond habituellement aux attentes des gestionnaires (surtout si elle est structurée), car on peut questionner le candidat sur ses compétences, et ses expériences et valider certains traits de sa personnalité. Mais il peut arriver que l’on veuille aller au-delà des informations recueillies lors d’une rencontre et l’employeur peut alors être tenté d’ajouter des outils d’évaluation à son processus de sélection. Heureusement, il existe des méthodes très intéressantes pour bonifier les processus : les outils psychométriques.

Les outils psychométriques

On peut définir un outil d’évaluation psychométrique, ou test psychométrique, comme un instrument de mesure objective et standardisée d’un échantillon de comportement d’un individu. Les tests peuvent nous apprendre des informations cruciales sur les capacités d’une personne, sur son système de valeur, sur sa perception de lui-même et des autres, sur ses intérêts, sur ses compétences ainsi que sur les différentes facettes de sa personnalité.

Les outils psychométriques (ou tests) sont utilisés depuis plus de 60 ans pour la sélection et l’évaluation des employés. D’abord utilisés dans un contexte militaire, ces outils ont évolué et représentent maintenant une industrie grandissante qui se spécialise de plus en plus. En gestion des ressources humaines, les tests psychométriques servent principalement à faire la sélection du personnel, mais aussi entre dans le développement de carrière. Le test psychométrique « typique » prend entre 30 et 60 minutes à compléter, il peut se réaliser à l’ordinateur ou sur une feuille réponse et les résultats peuvent s’obtenir presque instantanément.

Les tests psychométriques comme outil de sélection

Dans un court laps de temps, les tests peuvent offrir des informations importantes sur la capacité d’un candidat à réaliser adéquatement des tâches ou des mandats. On peut par exemple évaluer son aptitude générale avec les chiffres pour un poste dans le domaine de la comptabilité. Les tests psychométriques permettent également d’obtenir un second avis sur des compétences « molles », c’est-à-dire des compétences qui s’apparentent davantage à des traits de personnalité comme le leadership ou l’initiative et qui sont plus difficiles à évaluer objectivement.

Les tests psychométriques offrent donc des informations ciblées sur les candidats. Toutefois, pour utiliser efficacement le test, il est primordial de savoir ce que l’on veut évaluer. Voilà pourquoi il est impératif de se demander tout d’abord quelles sont les caractéristiques que le candidat doit posséder pour occuper efficacement le poste à combler. Une bonne façon de trouver ces critères de performance est de se référer à la description du poste et/ou aux objectifs annuels. Une fois que ces « critères de performance » ont été identifiés, il est possible de créer un processus de sélection qui soit adapté à vos besoins et qui inclut des outils psychométriques pertinents. La création de ce processus de sélection nécessite toutefois un certain doigté pour s’assurer que les outils psychométriques évaluent bien les critères retenus. Il est donc recommandé de vous entourer d’un ou de plusieurs spécialistes comme un conseiller en ressources humaines agréés, un conseiller d’orientation ou un psychologue industriel. Ces professionnels pourront vous guider non seulement dans votre processus mais également dans votre choix d’outils psychométriques.

L’importance de la qualité

Il existe des outils pour tous les goûts et pour tous les portefeuilles. Peu importe son prix ou sa réputation, il est important de regarder les qualités psychométriques de l’outil.

Plusieurs critères doivent témoigner de la qualité d’un test, par exemple :

  • Où a été développé le test et d’où provenaient les répondants qui ont contribué à la normalisation de l’outil?
  • Quel est l’âge du test et est-ce que les points de référence sont à jour?
  • Est-ce que le test offre une validité acceptable? (Capacité du test à évaluer ce qu’il doit mesurer).
  • Est-ce que le test est suffisamment fidèle? (Capacité du test à reproduire les mêmes résultats si le candidat devait refaire une passation).
  • Est-ce que le rapport des résultats me permet d’utiliser adéquatement les informations?

Pour apprécier les qualités ou constater les faiblesses d’un outil psychométrique, il est possible de se référer au manuel d’utilisation qui devrait présenter ces informations. Il est également possible de consulter des bases de données présentant des études qui pourraient porter sur l’utilisation de l’outil dans un contexte similaire à votre situation. Puisque les qualités psychométriques sont souvent présentées au moyen d’analyse quantitative, retenir les services d’un expert en psychométrie pourrait vous permettre de faire la lumière sur ces statistiques qui peuvent parfois paraître complexes.

Plusieurs flèches pour atteindre la cible

Il est important de percevoir le test psychométrique comme un outil complémentaire et non une fin en soi. Joindre un test à un processus composé de plusieurs autres méthodes comme une entrevue, la prise de références, des mises en situation ou un panier de gestion (In basket) permettent d’évaluer les candidats sous plusieurs angles complémentaires.

Même si le test psychométrique est un outil intéressant en sélection de personnel, il faut souligner qu’une autre pratique très répandue est d’utiliser cet outil dans une optique de développement professionnel ou de mobilité de la main-d’œuvre. Par exemple, des tests peuvent faciliter l’identification de compétences à développer ou être utilisés pour évaluer le potentiel de gestion d’un cadre qui aimerait notamment changer de fonction dans les prochaines années.

En conclusion, nous pouvons affirmer que les outils psychométriques sont des moyens de sélection et de développement efficaces, à condition de choisir les bons outils pour analyser les éléments préalablement définis comme étant indispensables.

Ressources  suggérées :

 

Bourhis, A. Recrutement et sélection du personnel, Gaëtan Morin Éditeur, 200.

Groupe de discussion linkedIn : HR Users of Psychometrics et Outils psychométriques.

Anastasi, A., Introduction à la psychométrie, Guérin universitaire, 1994.

20 ans de chirurgie réfractive, et quoi encore?

Par Dre Dominique Meyer

Voilà maintenant plus de 20 ans que les premiers lasers excimer pour la correction de myopies et hypermétropies ont fait leur apparition au Québec. Au fil des ans, cette procédure de chirurgie réfractive s’est constamment raffinée pour devenir aujourd’hui une chirurgie bien contrôlée avec un taux de complication minime. Les cliniques de laser ont poussé comme des champignons dans le ciel québécois, soulignant par le fait même le succès indéniable de cette avancée technologique, pour le plus grand bonheur du public. Où en sommes-nous 20 ans plus tard dans cette jungle réfractive? Quels en sont les tenants et aboutissants? Nous tenterons ici de faire brièvement le point sur le sujet.

La révolution du laser

Après une période d’utilisation à large échelle de 7-8 ans avec la technique PRK est survenue la période Lasik. Le laser connut alors un essor considérable, toutes les cliniques offrant le service étant débordées par une demande dépassant parfois la capacité de production. En effet, le Lasik, qui consiste à pratiquer une coupe de la cornée avec un kératome avant de modeler la cornée au laser, offrait au patient une chirurgie nettement plus confortable et une récupération visuelle très rapide comparativement au PRK. Avec le Lasik, fini la douleur, on peut retourner à des activités régulières dès le lendemain et le taux de complication sérieuse est d’environ 1 cas sur 1 000.

Ce type de chirurgie a révolutionné le monde de l’ophtalmologie et le monde de l’optique également. Au début des années 90, plusieurs ophtalmologistes se sont lancés dans l’aventure réfractive sans réaliser toutes les exigences de cette nouvelle pratique. En effet, plusieurs ont rapidement cessé leurs activités lorsqu’ils ont réalisé que cette clientèle « privée » avait des exigences de service et de performance bien au-delà de la clientèle plus standard des hôpitaux. Tranquillement, la chirurgie réfractive est devenue une surspécialité en soi en ophtalmologie. D’ailleurs, plusieurs universités américaines et canadiennes offrent maintenant des programmes de formation supplémentaires (fellowship) en chirurgie réfractive à la fin de la spécialité régulière. La venue du Lasik et le perfectionnement des lasers ont sonné le glas pour les ophtalmologistes qui ne pratiquaient la chirurgie réfractive qu’en dilettante. Les années 2000 ont donc établi la chirurgie réfractive comme une spécialité à part, avec toute sa complexité et ses avancées technologiques qui obligeaient les cliniques spécialisées à sans cesse renouveler leur équipement pour se tenir à la fine pointe de la modernité.

Des techniques personnalisées

Les nouvelles techniques dites « custom » permettent maintenant d’adapter les traitements pour chaque type de cornée et d’offrir une qualité visuelle améliorée par rapport à ce que le patient connaissait auparavant. On ne se contente donc plus seulement de corriger l’erreur de réfraction, on améliore la fonction visuelle du patient en corrigeant certaines aberrations naturelles de la cornée. On peut maintenant aisément corriger des myopies jusqu’à moins 10 dioptries, des hypermétropies jusqu’à plus 3 dioptries et la plupart des astigmatismes réguliers. Les problèmes de halos en vision nocturne sont maintenant choses du passé, le traitement de plus grandes zones permet maintenant de traiter même les patients ayant de grandes pupilles, sans pour autant créer un inconfort pour le patient.

Pour les astigmatismes irréguliers tels que ceux rencontrés dans les kératocônes, on peut mixer des traitements laser avec la mise en place d’implants « Intacs » intracornéens. Il est à noter que ces techniques ne sont pas pratiquées par tous. Quant au kératocône, une nouvelle technique existe maintenant depuis environ 3 ans afin de stabiliser leur progression, il s’agit du « cross-linking ». Le principe est de réaliser une polymérisation biochimique de la cornée, pour la rendre plus rigide, et ainsi en freiner la déformation progressive qui est à l’origine de la baisse d’acuité visuelle par astigmatisme irrégulier. L’administration pendant 30 minutes d’un collyre de colorant photosensibilisant, la riboflavine (vitamine B12), permet de potentialiser les rayons ultraviolets pour créer des liens entre les fibres de collagène du stroma cornéen et augmenter ainsi leur cohésion. Cette nouvelle avancée contribue à améliorer le sort de ces patients en retardant considérablement l’éventualité d’une greffe de cornée.

Beaucoup de recherches sont actuellement en cours pour trouver une solution à la presbytie via le laser excimer. D’ici quelques années, il y aura certainement de nouvelles avenues dans ce domaine, mais actuellement rien de tel n’est offert sur le marché. La meilleure solution pour la correction de la presbytie est l’extraction du cristallin clair et la mise en place d’un implant intraoculaire diffractif de type Restor ou Tecnis ce qui permet d’obtenir une vision de près et de loin. On doit aviser le patient que sa vision intermédiaire (50-80 cm) sera légèrement compromise (autour de 6/12). La lentille Restor existe au Canada depuis maintenant plus de 7 ans et a fait ses preuves. Le taux de satisfaction est très élevé et environ 90 % des patients ne portent jamais de lunettes après une telle procédure. Le taux de complication rejoint celui d’une chirurgie réfractive conventionnelle.

Des profils psychologiques à éviter

Pour toute chirurgie réfractive, il importe tout d’abord de bien choisir son patient. Les attentes doivent être bien cernées ainsi que sa personnalité. Un individu trop perfectionniste ne sera certes pas le candidat idéal pour une chirurgie en lentille multifocale, le moindre halo ou la moindre imperfection seront interprétés comme un échec même si votre patient voit 6/6! Dans ce domaine, l’expérience du chirurgien ne se remplace pas… Il faut toujours éviter d’opérer un patient dépressif, la chirurgie deviendra sans détour le bouc émissaire de tous ses problèmes et le chirurgien en fera invariablement les frais. La chirurgie réfractive ne crée pas la dépression comme le prétendent certaines études, cependant, elle donne à certains patients l’opportunité de cristalliser tout leur mal de vivre!

Payer des impôts, ça vous plaît?

Par Manon Robert

La parution de cette chronique correspondra avec la fin de l’été et des vacances, le retour en classe, l’élaboration de nouveaux projets, l’embauche, et j’en passe. On se consolera à l’idée que nous avons eu l’un des plus beaux étés de la dernière décennie. On ne peut pas en dire autant des perturbations financières qui ont eu pour effet de malmener l’économie et par le fait même, d’avoir un effet à la baisse sur les rendements de vos placements.

Réévaluer les placements 

C’est pourquoi, ce moment de l’année s’avère propice à la révision de votre portefeuille de placement personnel ainsi que celui de votre société. En effet, septembre représente un bon moment pour réévaluer et/ou affiner votre stratégie de placement pour l’année en cours, et ce, afin de tenir compte de l’évolution de votre situation depuis le début de l’année ainsi que des soubresauts de l’économie.

Dans ce contexte, si l’épargne est au rendez-vous et que vos revenus s’y prêtent, il importe avant tout de maximiser vos placements dans les régimes enregistrés tels que le REER (cotisation maximum permise de 22 450 $ pour 2011), le CELI (5 000 $ par année sans égard au revenu gagné, pour un cumul cette année 15 000 $ si vous n’avez pas cotisé en 2009 et 2010) ou le REÉÉ, le tout, afin de bénéficier des avantages fiscaux qu’ils procurent.

Que faire lorsque vous avez atteint le maximum de cotisation dans ces différents régimes et que vous désirez réduire l’impact fiscal sur les rendements de vos placements non enregistrés?

L’objet de ce qui suit est de vous décrire un véhicule de placement non enregistré et fiscalement avantageux, lequel s’adresse autant aux particuliers, aux entreprises, qu’aux sociétés de portefeuille, et qui permet de faire fructifier son capital tout en réduisant l’impact fiscal des gains futurs.

Les fonds communs de placement de catégorie de société1

En fait, il s’agit de fonds de catégories de société et comme son nom l’indique, il s’agit d’une société de fonds communs de placement. Les fonds communs de placement peuvent être structurés de deux façons, soit comme fiducie, soit comme société. Dans le cas d’une fiducie, l’investisseur qui transige ces fonds, en dehors d’un régime enregistré, doit, le cas échéant et lorsque des gains sont réalisés, payer les impôts. Contrairement à un fonds commun de placement traditionnel (fiducie), qui génère des revenus imposables, le fond de catégorie de société a pour principal avantage de pouvoir transférer d’un fonds à un autre sans disposition fiscale.

En effet, il n’y a aucune incidence fiscale si les gains générés par le fonds et les transactions sont réalisés à l’intérieur de la même société. Ce faisant, l’investisseur ne paie pas d’impôt tant qu’il ne liquide pas ses unités du fonds, ce qui signifie que les gains en capital qui découlent des échanges ou rééquilibrages du portefeuille peuvent être reportés tant qu’ils demeurent dans la société. Cette structure permet aux investisseurs de profiter d’une croissance composée, de reporter l’impôt et d’augmenter la valeur potentielle de leur placement. Elle permet également de minimiser ou d’éliminer les dividendes annuels. Si des distributions ont lieu pour ces fonds, elles seront seulement sous forme de dividendes canadiens ou de gains en capital, les deux étant assujettis à un traitement fiscal préférentiel.

Il est à noter que si un fonds commun de placement réalise des pertes en capital au cours d’une année quelconque, ces pertes ne pourront faire l’objet d’une déduction d’impôt attribuable aux investisseurs. Toutefois, le fonds pourra utiliser ces pertes pour contrebalancer des gains en capital. La Catégorie de société permet que ces pertes et gains soient répartis en fonction d’une vaste gamme de plusieurs fonds, au lieu d’être limités à un seul fonds comme dans le cas d’une fiducie.

En résumé, vous pouvez transférer vos actifs d’un fonds à un autre selon votre stratégie sans vous préoccuper des conséquences fiscales possibles. Vous pouvez également ajuster votre portefeuille pour exploiter les tendances changeantes du marché, comme celle que nous vivons actuellement. Il est également possible de déclencher les gains ou pertes en capital au moment où le taux d’imposition sera le moins élevé.

Le moment venu de la retraite

Lorsque vous êtes prêt à toucher un revenu de vos placements, vous pouvez bénéficier d’un report additionnel d’impôt en transférant les fonds de catégorie de société dans les fonds de Catégorie T, lesquels font partie de la même famille ce qui, comme mentionné précédemment, ne donne lieu à aucune disposition fiscale.

La principale caractéristique de la Catégorie T est de permettre à l’investisseur de recevoir, dans un premier temps, un remboursement de son capital, lequel n’est pas assujetti à l’impôt, et ce, jusqu’au remboursement complet du capital investi. Ce n’est que par la suite que les versements subséquents seront considérés comme des revenus de gains en capital imposables accumulés au fil des ans.

En conclusion, comme vous pouvez le constater, il existe de multiples stratégies de placement et chacune doit être adaptée en fonction de vos besoins et objectifs tout en tenant compte des conséquences fiscales futures de vos investissements. Conséquemment, je vous invite fortement à réévaluer périodiquement vos stratégies et ne pas hésiter à consulter des conseillers professionnels reconnus dans leur domaine.


 

Rattaché à Groupe Cloutier Investissements. Les fonds communs de placement sont distribués par l’entremise de Groupe Cloutier Investissements. Un placement dans un fonds commun de placement peut donner lieu à des frais de courtage, des commissions de suivi et autres frais. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. Les fonds communs de placement ne sont pas garantis. Leur valeur fluctue souvent et leur rendement passé n’est pas une indication de leur rendement futur.

Bien conduire sa vente (2e partie)

Par Claude Guérin

La mise en place des argumentaires et d’une méthodologie 

Comme dans le cas d’un texte bien rédigé, le processus de vente doit aller en crescendo de manière très ordonnée. D’abord l’introduction représentée par la phase d’accueil, puis le développement séparé en quatre étapes et enfin, une conclusion qui parachèvera la livraison et le service après-vente!

Introduction

La phase d’accueil permet d’établir le lien de confiance : l’opticien démontre toute l’attention qu’il porte aux attentes du client pour aborder la vente, non pas comme une démarche marchande, mais plutôt comme une démarche de conseil.

Une bonne évaluation est donc impérative, sachant que tout le temps qui lui est consacré permettra d’aller plus vite ensuite.

Dès le départ, la saisie d’un certain nombre d’informations capitales garantit la bonne orientation du travail :

  •    Quel est le besoin?
  •    A-t-il une prescription?
  •    Lui avons-nous déjà fourni des lunettes?

• Si oui, reprendre tout de suite la fiche historique qui permet de situer ses attentes

• Sinon, question subsidiaire: en avons-nous fait à quelqu’un de sa famille ou à un ami? (Reprendre alors la fiche concernée permet de situer le référentiel du client).

C’est en effet  à vous qu’il appartient de l’aider à prendre conscience de ses besoins tant en termes professionnels qu’en matière de loisirs… en le mettant si nécessaire face à des situations concrètes types, auxquelles il n’a pas eu l’occasion de réfléchir.

Voici quelques exemples d’informations importantes:

  •    Musique : de quel instrument joue-t-il? (les besoins d’un pianiste ne sont pas comparables à ceux d’un trompettiste ou d’un violoncelliste!)
  •    Peinture : situation assise ou debout face à un chevalet? (la distance de travail n’est pas la même)
  •    Broderie, lecture : (bien contrôler la distance de Harmon!)
  •    Informatique : portable ou fixe ? Et quelle est la taille de l’écran? (les exigences d’un graphiste sont différentes d’un simple travail de bureautique!)
  •    Activités sportives : stables ou de mouvements qui nécessitent une grande stabilité de monture et peuvent imposer des contraintes rigoureuses en termes de vision périphérique.

C’est à cette étape qu’il est aussi nécessaire d’apprécier la qualité de la prescription optique et de prendre le temps de la contrôler ou de la compléter  si nécessaire. S’assurer de la bonne adéquation de la prescription est un préalable impératif en raison des conséquences techniques qu’elle a sur le choix des verres et sur celui de la monture.

Orientation de la vente

La vente des verres est beaucoup moins  « tangible » que la vente des montures, d’autant que, plus ils sont élaborés plus ils deviennent « invisibles ». Or, vendre de l’invisible n’est pas évident, et il faut éviter de risquer de « saouler » le client avec force détails techniques qui ne l’intéressent pas forcément.

C’est pourquoi, il s’avère beaucoup plus pertinent de gagner la confiance du client par la qualité du conseil fourni au moment du choix de la monture. Cette confiance acquise se reporte alors tout naturellement quand vient le temps d’aborder l’achat des verres.

 

Développement

Les grandes étapes à respecter scrupuleusement lors du déroulement de la vente :

1. Interrogation sur les attentes qui viendront enrichir les informations recueillies lors de la phase d’accueil

C’est à cette étape que l’opticien cerne les motivations conscientes facilement formulables : il-elle désire des lunettes classiques, fantaisie, discrètes, légères etc. Ces motivations doivent être complétées par la recherche de celles inconscientes et non formulées. Habituellement, il s’agit là d’éléments moteurs dans nos décisions d’achats. Et le célèbre SONCAS est justement là pour nous aider dans cette découverte (voir chronique précédente).

Une même monture peut en effet répondre à des critères différents, mais l’argumentaire sera ou non bien reçu selon qu’il correspond ou non à cette attente.

2. Prise de l’écart pupillaire

 

C’est le premier acte professionnel à poser, d’abord parce qu’il vous fait reconnaître dans votre dimension d’opticien (acte sécurisant) et ensuite parce qu’il montre que vos propositions de choix seront totalement personnalisées. De plus, cette mesure vous permettra un gain de temps précieux pour sélectionner rapidement la bonne forme des montures.

3. Essai de montures

Pour éliminer tout risque de confusion, vous procédez alors à une sélection limitée de 5 ou 6 montures maximum, qui respectent (comme nous l’avons vu lors des chapitres précédents), la largeur pupillaire, la taille de visage et la carnation.

Sauf exceptions, les essais de montures doivent se faire lorsque le client est debout (manteaux, sacs à mains, foulards déposés…) afin d’intégrer le choix de la monture à l’ensemble du corps, tout en veillant à ce que le client ne se regarde pas pendant cette phase puisqu’il ne connaît pas précisément le sens de votre recherche (choix de forme ou de couleur!). D’autant plus que vous avez le droit à l’erreur dans cette recherche (sans pour autant prendre le risque d’affoler le client!) Cette première phase d’essai doit vous permettre par élimination, de ne retenir que les 3 ou 4 montures les plus adaptées.

4. Justification du choix proposé

C’est alors le moment de placer votre client face au miroir et de lui démontrer, grâce à une gestuelle appropriée, en quoi le produit proposé répond bien à toutes ses attentes. Il est important de toujours valoriser votre proposition en utilisant des termes positifs.

Attentes esthétiques: (réponse en 6 points)

• Respect de la ligne des sourcils

• Respect de la ligne des pommettes

• Regard centré

• Bonne position et largeur du tenon par rapport à la taille du visage

• Bon appui nasal

• Une couleur qui donne bonne mine

Attentes émotionnelles

En revenant sur la bonne correspondance entre la monture sélectionnée et le SONCAS, vous lui montrez alors que votre conseil va bien au-delà de simples critères de mode… Vous lui demandez alors son avis, et en cas de désaccord, vous reprenez une sélection et des propositions en conservant de côté votre première section afin d’y revenir si nécessaire.

Après le choix final de la monture, vous êtes à même de procéder à la vente des verres avec 3 offres de prix correspondant à des technologies de plus en plus sophistiquées. Il sera alors temps de conclure votre vente en sécurisant votre client sur le bon achat qu’il vient d’effectuer et qui correspond précisément à l’ensemble de ses attentes.

La livraison et le service après-vente

Grâce à l’optomorphisme, celui qui effectuera la livraison de la monture va retrouver très naturellement l’ensemble des arguments qui ont justifié préalablement le choix des lunettes. Il doit alors les rappeler au client et lui fournir les bons arguments à utiliser au cas où quelqu’un d’extérieur viendrait à critiquer ce choix.

Cette même attitude doit également être répétée lorsque le client revient pour un quelconque service après-vente, sachant bien qu’un compliment fait toujours plaisir, et que votre client finira par « s’approprier »  votre démarche en étant persuadé que c’est lui qui, sous votre conseil, reste l’artisan de son choix. En fait, c’est le meilleur compliment qu’il peut vous faire auprès de sa famille et de ses amis!