Conversation avec Cirillo Marcolin

Par Paddy Kamen
Traduction d’Edward Collister

marcolinLors du récent salon Silmo tenu à Paris, Martine Breton, éditrice de la revue EnVue : voir plus loin, a rencontré Cirillo Marcolin, président de l’association des fabricants italiens d’articles optiques (ANFAO) et du salon MIDO, pour parler de l’industrie de la lunetterie italienne et de l’avenir du MIDO. Voici le contenu de cet entretien.

MB : L’Union européenne connaît actuellement un bouleversement important et l’Italie figure parmi les pays en difficulté financière. Quel est l’impact de ces situations sur l’industrie de la lunetterie italienne?

CM : La situation est difficile en Italie mais pas autant qu’elle pourrait l’être pour les fabricants (de lunettes). Ces compagnies exportent plus de 90 pour cent de leur production et, dans les six premiers mois de 2013, l’exportation des lunettes italiennes a augmenté de cinq pour cent. Donc, malgré la récession, l’industrie est en meilleure posture que d’autres industries en Italie.

MB : Qu’est-ce qui vous motive à vous rendre au bureau chaque matin pour travailler à la fois sur l’industrie italienne de la lunetterie et sur MIDO?

CM : À la fin de juin, j’ai été réélu président de l’ANFAO et de MIDO pour un nouveau mandat de quatre ans. Mes collègues et moi travaillons pour répondre aux besoins du marché. Nous devons faire la démonstration que nous pouvons, d’une part, faire davantage pour ANFAO et, d’autre part, en faire autant pour MIDO. MIDO est le plus important salon de l’optique au monde, mais nous devons innover chaque année. Voilà ce qui me motive.

MB : L’édition 2013 de MIDO a été un franc succès, attirant plus de visiteurs et d’exposants. Comment expliquez-vous cette réussite?

CM : Nous avons nolisé un train pour amener au salon les opticiens du centre de l’Italie. Ce fut un grand succès; plus de 600 opticiens, représentant près de huit pour cent des opticiens italiens, ont visité le salon. Nous croyons que nous pourrons attirer encore plus d’opticiens l’an prochain grâce à ce train et ce, en dépit de la récession.

MB : MIDO renouvellera-t-il sa participation à la semaine du design de Milan (Milan Design Week) en 2014?

CM : Certainement! Deux tiers des participants du MIDO proviennent de l’extérieur de l’Italie et nous devons leur offrir des nouveautés. L’idée derrière l’événement Out of MIDO était de permettre aux compagnies de vendre directement aux consommateurs. C’est pour cette raison qu’il était judicieux de participer à la semaine du design de Milan en avril dernier. Le format du Out of MIDO changera en 2014; il sera davantage en lien avec la semaine du design et sera plus créatif, plus innovateur.

MB : Avez-vous de nouveaux projets pour MIDO 2014 que vous souhaiteriez partager avec nos lecteurs?

CM : Notre regard doit porter sur les trois, quatre prochaines années. Nous voulons collaborer plus étroitement avec la ville de Milan, un leader mondial de la mode. Nous pouvons mettre en valeur des souliers, des sacs à main, etc. avec des montures et des lunettes de soleil. Il est possible que cela ne se produise pas l’année prochaine mais Expo Milano est prévu en 2015, ce qui ouvrira de nombreuses possibilités.

MB : Merci pour cet entretien.

CM : C’était un plaisir.