Les adolescents : un marché à définir

Pouvoir d’achat exponentiel, grands utilisateurs du Web et des médias sociaux et hypersensibilité de leur image, les jeunes ne demandent pas mieux que d’être séduits par des produits qui exprimeront leur univers, mais comment les cerner et les rejoindre efficacement?

Les statistiques pleuvent à leur sujet : les adolescents de 15 à 19 ans représentent, selon Statistiques Canada, 23 pour cent de la population canadienne. Les 12 à 17 ans sont les plus grands utilisateurs de mobile et selon une étude de Pew Internet, un adolescent sur quatre aux États-Unis accède à Internet principalement sur son téléphone, et trois sur quatre depuis n’importe quel appareil mobile. C’est dire que cette tranche d’âge au Québec navigue beaucoup virtuellement, et par conséquent, modifie les habitudes d’achats dans le secteur du commerce de détail. De plus, ce segment de consommateurs au Québec possède un pouvoir d’achat de deux milliards de dollars par année sans omettre leur pouvoir bien réel d’influencer leurs parents quant à leurs décisions d’achats, et ce, pour 4 milliards de dollars par année.

On le sait, l’adolescence est une période d’ajustement, d’adaptation et de recherches identitaires qui sont nécessaires au sain développement de tout individu. Le marché de la lunetterie largement apparenté à celui de la mode apparait fort attrayant pour ce public cible aux caractéristiques variables. En tant que « cibles », les adolescents sont définis par leurs besoins d’appartenance et de reconnaissance vis-à-vis d’un groupe, d’une marque ou d’une célébrité. La tranche d’âge qui leur est attribuée est de plus en plus large et commence de plus en plus tôt! Il est donc important de leur dédier un espace de vente éloigné et différent de celui pour les enfants avec des marques bien spécifiques auxquelles ils peuvent s’identifier.

À ce sujet, Patrice Lagarde, président de l’agence de marketing Virus 1334 qui se spécialise pour le marché des 13 à 34 ans¹, dresse un portrait de ces jeunes consommateurs : « Il y a encore beaucoup trop d’idées préconçues au sujet du marché des jeunes. Virus 1334 se spécialise depuis douze ans auprès de cette cible, surtout ces cibles, car les comportements varient beaucoup d’un groupe d’âge à l’autre et du milieu. Nous raffinons au quotidien nos habiletés de communication et, bien sûr, l’explosion des médias sociaux change nos habitudes de communiquer. Cette façon d’entrer en relation très intime avec eux peut se révéler très efficace, mais aussi parfois catastrophique si vous ne vous entourez pas de spécialistes compétents pour encadrer votre communication.  Le choix de vos plateformes publicitaires et la façon de transmettre votre contenu le sont tout autant.  Combien d’entre vous ont partagé du contenu sur Instagram ou Snapchat, aujourd’hui? Je vais en surprendre plusieurs, les jeunes d’aujourd’hui écoutent encore la télévision et lisent toujours des magazines sur support papier2. Bien que chez Virus 1334 nous soyons très actifs sur les plateformes numériques, nous croyons tout de même que ces supports plus traditionnels occupent toujours une place très intéressante dans leur vie. Les lunettes sont plus qu’un appareil fonctionnel pour améliorer la vue. Les adolescents d’aujourd’hui cherchent dans ces accessoires de mode une façon de se forger une identité, une personnalité. Vous n’avez qu’à visiter une école privée par exemple, et vous serez surpris qu’au-delà des nobles aspirations de l’uniforme, le besoin d’affirmation de soi repose beaucoup sur les lunettes, les souliers et le manteau d’hiver. Les jeunes sont plus informés que jamais, ils naviguent à travers le monde d’un seul doigt, ils comparent et magasinent beaucoup sur le Web, mais ils recherchent aussi des expériences exceptionnelles en magasins.  Brisons immédiatement un cliché : les jeunes sont fidèles, peut-être même plus que les générations précédentes.  Toutefois, ils seront fidèles aux marques qui les écoutent et qui leur proposent des produits uniques et exclusifs. »

Selon la société lyonnaise Opal, distributrice et fabricante de grandes marques de lunettes de renommées dans le milieu du sport et de l’optique, comme la marque elevenparis, souligne dans le descriptif de ses produits, qu’au-delà de 12 ans, la segmentation du marché est plus tranchée et les adolescents ne se revendiquent plus que par les codes propres à leur âge. Pour les toucher, il convient de s’adapter à leurs outils de communication et par conséquent, utiliser les réseaux sociaux comme Instagram, YouTube, WhatsApp ou Snapchat. La marque elevenparis propose des montures citadines en métal ou en acétate aux formes variables, qui sauront plaire aux adolescents.

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La société WestGroupe utilise également les médias sociaux pour rejoindre cette jeune clientèle : Instagram, YouTube, Facebook répondent présents pour montrer ses nouveaux modèles aux jeunes comme les marques FYSH aux formes et couleurs vibrantes ainsi que KliiK denmark inspirée des lignes modernes et épurées du design danois. Ces montures sont à la fois discrètes et stylées, conçues spécialement pour les consommateurs au visage plus petit et un sens marqué du style.

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Jacinthe Laurendeau, opticienne de formation et présidente de LNLC inc. et directrice de mise en marché pour le Groupe Vision NewLook explique la stratégie de l’entreprise qui possède plus de 80 succursales au Québec et en Ontario : « Il y a plusieurs années, la question était si vous avez les moyens vous faisiez de la publicité à la télévision sinon les imprimés ou le journal local étaient privilégiés. Maintenant, nos moyens de communiquer sont presque infinis et il faut cibler le canal pour parler à nos clients. Nous sommes présents sur Instagram, sur Facebook, sur YouTube et nous faisons du Web télé. Notre fil Instagram est nourri de notre look book qui contient nos collections et il est renouvelé chaque saison en modèles pour femmes et hommes. Notre stratégie sur Instagram est vraiment jeune et mode. Tandis que sur Facebook, nous retrouvons plus d’informations sur notre expertise, car nous nous adressons à une autre clientèle plus âgée que sur Instagram. Il s’agit d’une stratégie sur laquelle nous travaillons beaucoup. »

Les influenceurs de la mode

Est-ce toujours efficace de se servir d’égéries ou de vedettes pour représenter les produits auprès des adolescents? Sur ce point, Patrice Lagarde apporte des nuances : « Se servir d’égérie ou de personnalités connues peut se révéler gagnant selon l’artiste choisi. Il y a des marques comme Converse qui ont distribué leurs chaussures à plusieurs artistes de la scène musicale. Les jeunes essaient souvent de calquer le style de certains artistes inspirants. Certaines campagnes se sont constituées avec la présence d’influenceurs, par exemple, sur YouTube, le produit est intégré lors de la présentation d’un youtubeur. Ce n’est pas une publicité qui annonce aux consommateurs un deux pour un. Les produits sont plutôt reconnaissables et intégrés dans le quotidien de l’influenceur et lors du visionnement, le jeune décidera s’il veut s’approprier le produit. Cependant, ce genre de placement de produit n’obtient pas toujours le succès escompté. C’est très frustrant pour des administrateurs d’entreprises, en 2018, de confier sa marque aux consommateurs et très difficile de devoir réinventer la recette publicitaire qui fonctionnait jadis si bien.»

La musique, la mode et les réseaux sociaux marque d’une façon indéniable le quotidien des ados, surtout les influenceurs, souvent des personnalités telles qu’un chanteur, un acteur, un top model ou un humoriste. C’est pour répondre à ces envies qu’elevenparis (Opal) s’entoure d’égéries prestigieuses, comme le rappeur Wiz Khalifa, le top model Kate Moss ou encore Paméla Anderson et Gabriel Kane, misent en image par l’illustre photographe Mathieu César. La marque de mode utilise également les graphismes du célèbre artiste urbain : Banksy. Elle collabore autant avec de jeunes artistes qu’avec de grandes entreprises comme Universal Music, Warner, Nickelodeon et Disney.

Les ventes de lunettes en lignes représentent 6,6 pour cent du total des ventes pour les très gros utilisateurs du Web. On prévoit qu’en 2021, il y aura 2 millions de lunettes vendues sur internet3.

L’expérience en boutique

Jacinthe Laurendeau rappelle que « La clientèle aime toucher et essayer le produit et apprécie l’expertise du professionnel. Nous on offre notre catalogue de montures sur le site Web. Les clients peuvent faire une présélection, choisir des montures, faire la liste de montures et envoyer sa liste à essayer en boutique. C’est dire que le client arrive en magasin et a fait une présélection. C’est notre façon de faciliter le choix de ce segment de clientèle très présent sur le Web. Bien sûr, avec l’expertise professionnelle en magasin, les professionnels de la vue encadrent bien le client en fonction de son choix final en tenant compte de sa prescription et de ses besoins visuels. »

On le voit, la compagnie Bonlook qui n’était présente que sur le Web ouvre maintenant des boutiques-kiosques. Plus intéressant encore pour le jeune client qui se déplace en boutique, c’est l’expérience, toucher, essayer et se faire conseiller sur le produit. Ainsi un professionnel de la vue qui maîtrise les informations en termes de matériaux utilisés et de design pour chacune des collections qu’il offre pourra non seulement présenter les lunettes, mais aussi les valeurs associées à la marque. Certaines collections comme Ray Ban possèdent une forte culture et ce genre de détail peut influencer le choix des jeunes.

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Les nouveaux modèles proposés et les tendances du marché 2018

« L’acétate est encore très présent, par contre, il est devenu plus fin et plus coloré. Il y a beaucoup de cristal transparent offert dans une vaste palette de couleurs éclatantes. C’est le retour du métal combiné à l’acétate avec des formes rétro plus subtiles par des formes arrondies. La clientèle adolescente représente un bon pourcentage de nos clients. Chez NewLook, nos clients sont dans toutes les catégories d’âges. Les adolescents suivent de très près les tendances et peuvent être très stylisés. Phénomène intéressant, c’est souvent la jeune adolescente qui a vu des modèles sur Instagram qui amènera sa mère à changer de style. Les adolescents ont beaucoup d’influence sur la décision d’achat de leurs parents », mentionne Jacinthe Laurendeau.

À ce propos, les adolescents ainsi que les enfants en bas âge exercent une influence considérable sur leurs parents en matière d’achat de biens. Selon le site Web Packaging Digest, pour la seule année 2013, aux États-Unis, les enfants, en tant qu’influenceurs auprès de leurs parents, seraient responsables d’achats évalués à 600 milliards de dollars américains. D’après un rapport paru sur le site Web de Marketing Charts, 96 pour cent des adolescents américains auraient un certain degré d’influence auprès de leurs parents dans le processus d’achat de leurs vêtements. Pour les produits d’hygiène personnelle et les chaussures, cette proportion est de 93 pour cent. Lorsque vient le temps de choisir un restaurant-minute, 95 pour cent des adolescents auraient leur mot à dire. Si les adolescents influencent le choix de leurs parents dans l’achat de produits pour lesquels ils seront les premiers consommateurs (nourriture, jeux, fournitures scolaires, vêtements), ils ont aussi un poids lorsque vient le temps, pour un ménage, de se procurer des biens plus chers comme un téléviseur, un ordinateur ou même une automobile familiale. Rappelons que l’influence de l’adolescent dépend de plusieurs facteurs socioéconomiques, comme la taille de la famille ou encore le revenu familial.

Shaleen Ratansi, directrice du marketing chez WestGroupe, remarque que le style rétro demeure très populaire ainsi que les lunettes avec des faces surdimensionnées (oversize) et des silhouettes amincies. « Nous constatons cependant, une tendance vers les couleurs vives.  Nous avons eu beaucoup de succès avec les différentes finitions pour l’acétate tels les finis mats, soft touch. Alors que l’acétate demeure en vogue, nous avons de plus en plus de demandes pour des métaux de style rétro. »

Plan « B » Alternative Eyewear propose 10 modèles de la marque Ice Cream. Des montures fabriquées de métal et d’acétate aux couleurs éclatantes et aux formes plus rondes d’inspiration rétro. Les faces des lunettes offrent des combinaisons aux couleurs vives et éclatantes comme le rose, le rouge et le bleu électrique.

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ic! berlin étonne et détonne avec son produit phare : des lunettes en métal fin découpé dans des feuilles de métal avec un système de charnières sans vis. Le résultat est à la fois surprenant d’un point de vue esthétique, léger et incontestablement branché.

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Marchon, avec ses marques Nike et Calvin Klein mise sur une clientèle adolescente sportive et urbaine. Tout comme Marcolin avec sa marque Timberland.

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La marque française Lafont propose pour les adolescents des montures avec des faces aux formes uniques en acier inoxydable. Quatre modèles disponibles : CLIC, CLAC, CHUT et CRAC avec un choix de couleurs vives. Les lunettes sont offertes dans des finitions mates ou polies.

Tandis que le designer Jean-François Rey propose, pour les garçons de 12 à 16 ans, le modèle Cactus, une lunette fabriquée en acétate (Mazzucchelli) et métal. L’acétate est travaillé pour donner un effet écaille bleu/noir très lumineux.

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Pour sa part, Sàfilo présente le modèle, pour la gent féminine Tommy Highfinger où la monture combine acétate et métal décliné dans un choix de coloris éclatants.

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De toute évidence, les adolescents raffolent des multiples styles et propositions en lunetterie qui florissent comme une promesse de mieux-être. Les créateurs de tous les horizons répondent à l’appel en alimentant leur imaginaire au moyen de montures inspirantes faisant la promotion de leur individualité. Il appartient aux professionnels en boutique d’accueillir et d’accompagner cette clientèle de façon personnalisée pour répondre à leurs besoins de vivre une expérience unique.

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1.Deux autres agences de marketing ont depuis été créées, une axée sur les personnes de plus de 50 ans, Éminence grise, et, plus récemment, Microb, pour les familles avec de très jeunes enfants.
2.Magazines Canada révèle que 93 pour cent des jeunes de 18 à 24 ans préfèrent un magazine papier.
3.Source : emarketer août 2018/ccs insight 16 mars 2017

Opticiens créateurs

Plusieurs opticiens, au fil de leur pratique, ont décidé de faire le saut du côté de la création. Ce changement de cap ou cet ajout de compétence en complémentarité de leur métier a su révéler un regard neuf et de la fraîcheur dans le secteur de la lunetterie en France. Nous vous présentons quelques-uns des opticiens artisans lunetiers qui combinent un savoir-faire sans équivoque et un esprit entrepreneurial futé.

Peu importe la motivation, elle apparait personnelle, comme le goût de s’exprimer ou le désir d’offrir plus encore à ses clients sans contraintes. Il y a cette envie de répondre à la demande plus pressante de la part de la clientèle d’obtenir des lunettes uniques. Voici, six opticiens français qui créent et pratiquent leur métier autrement.

L’artiste lunetière

Carla W. Sfeir, opticienne et une artiste lunetière. Elle dessinait des prototypes de modèles de lunettes bien avant de les fabriquer. Dans sa boutique-atelier dans l’Écusson à Montpellier, elle y reçoit ses clients et fabrique des lunettes qui composent 85 pour cent de l’inventaire de sa boutique spécialisée dans les lunettes de créateurs. Sa collection COESXIST EYEWEAR est faite de matières naturelles douces et anallergiques, telles que l’acétate de cellulose atypique, la fibre de bois et la corne sur commande.

Coexist

« Pour moi fabriquer des lunettes est devenu une évidence. Mon appréhension du début a vite été calmée le jour où j’ai rencontré Alain Duperray, chef d’atelier pour la fabrication et le démarrage des plus grands noms de la lunetterie comme Mikli, l.a Eyeworks, Anne et Valentin. Cet homme aussi passionné que moi par la conception m’a encouragée. La lunette demeure pour moi un outil d’expression personnalisée et doit ressembler à celui qui la porte. C’est pour cela que j’ai décidé d’ouvrir mon propre atelier en 2004.

Les sources principales de mon inspiration sont les visages et la personnalité des clients de ma boutique d’optique. À ceci, s’ajoute le vivier d’idées de techniques poussées émanant de ma personnalité, de ma réflexion et de mes déplacements en plus de mon intérêt pour le design de meuble de textile et d’objets. Le fait que mes lunettes ne soient pas industrialisées mécaniquement leur confère un toucher, une lumière, un équilibre spécifique. Elles sont des objets sculptés, utiles au bien-être du porteur.

Mon métier d’opticienne m’apporte une mise en avant du savoir-faire professionnel, une identification dans la différence et l’unicité et, une réalité non négligeable, une réduction des stocks achetés dormants. »

L’opticienne lunetière présente sa collection depuis 2016 dans les salons internationaux. www.carlaoptique.com/

L’inventivité de la matière, le design et la fierté bretonne en prime

Jean-Philippe Douis, Nantais pure algue (pour ne pas dire pure laine) connaît parfaitement ce que signifie la notion d’identité en Bretagne. En 2010, lorsqu’il a créé son magasin Naoned qui signifie Nantes en breton dans le quartier de Talensac,  l’opticien voulait répondre au mieux aux besoins de ses clients. Ainsi est née la marque qui est d’ailleurs fabriquée entièrement dans la région nantaise.

Mignon

Lunetier designer passionné, Jean-Philippe Douis a choisi de rêver ses montures avant de les dessiner et de les faire fabriquer à la main sur le sol nantais. « J’ai appris à fabriquer des lunettes en me trompant! Il n’y a pas d’école pour apprendre à dessiner des lunettes. Ce sont les ateliers de fabrication qui m’ont transmis beaucoup de leurs connaissances. Les matériaux que je travaille sont le métal, l’acétate de cellulose et un bioplastique à base d’algues. »

Ce bioplastique à base d’algues biodégradables ramassées en Bretagne a été mis au point grâce à la collaboration de l’entreprise Algopak, de Saint-Malo spécialisée dans la «chimie bleue.»

Pour ce lunetier hors normes, le métier d’opticien « est avant tout au service de son porteur. On doit savoir écouter, comprendre les besoins et les traduire en un seul outil qui va partager son quotidien et l’accompagner dans toutes les sphères de sa vie. L’opticien est en quelque sorte un synthétiseur technique, esthétique et social. » www.naonedeyewear.bzh/

Créateur de pièce unique toujours en quête d’exploration –Xavier Christin

Xavier Christin est arrivé dans le métier de la lunetterie en passant par celui de la micromécanique optique. « Je suis “opticien”, car je suis celui qui fabrique les optiques. Au fil des années, je suis devenu opticien-lunetier. Peu à peu j’ai entrepris en autodidacte de fabriquer des lunettes.

En 1994, Jacques Aubert[i] a vu mon travail et il m’a encouragé à concourir pour obtenir le titre de meilleur ouvrier de France. En 1997, j’ai reçu ce titre ainsi que le devoir d’exiger le travail bien fait et le droit de porter la médaille. La micromécanique est la base de ma formation: utiliser toutes les machines généralistes, il suffisait de m’adapter à la production des lunettes, puis de compléter mes connaissances par des échanges avec des industriels, collègues Meilleurs Ouvriers de France (M.O.F).»

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La collection de Xavier Christin se constitue de pièces uniques fabriquées comme il aime l’affirmer pour des personnes uniques. « Je mets ce qu’il me semble de plus esthétique et de plus représentatif de ce que souhaite le porteur. Je travaille tous les matériaux : corne, bois, fibres végétales, acétate, bambou, titane ou acier inoxydable. Mes sources d’inspiration demeurent l’écoute des clients ainsi que mes délires aussi bien techniques qu’esthétiques. Je travaille actuellement sur une lunette où j’assemble de l’ébène, de la corne de buffle blond et du titane. Nous nous inspirons tous de quelque chose! J’aime bien Courrège des années 1965. De plus, l’art décoratif et l’art nouveau, deux styles, très peu utilisés en lunetterie, seront mes prochains projets. Je me différencie de mes confrères lunetiers par la folie des matériaux utilisés, les assemblages innovant sans utiliser la facilité!

Pour moi, le métier d’opticien-lunetier est un beau métier qui se divise en trois parties : esthétique, technique et paramédical. Il n’y a pas d’autre métier avec ces trois composantes. Malheureusement en France, ce métier est devenu une activité commerciale, la vraie technique a disparu même celle de l’enseignement. L’optométrie n’a pas sa place en France comme vous au Canada, les mutuelles (les assurances) sont les donneurs d’ordres, l’opticien-lunetier devient indirectement l’employé des mutuelles. »

Selon Xavier Christin qui est dans le métier depuis plus de quarante ans, « l’avantage de jumeler le métier d’opticien à celui de la lunetterie est de permettre de répondre directement à une problématique technique pour les personnes n’ayant pas une morphologie standard ou à un désir d’unicité esthétique. »  www.xavier-christin-lunetier.com

Romain Perrot, le lunetier du Vercors

« À la base je suis opticien, lorsque j’ai débuté,  j’ai eu la chance d’avoir un magasin tout neuf à gérer J’ai acquis de l’expérience pendant cinq ans et j’ai commencé à m’ennuyer. Je me suis occupé en coupant, limant, façonnant des morceaux d’acétate. D’abord un, puis deux et j’ai cherché à me perfectionner. D’abord avec internet, puis avec d’autres lunetiers. Grâce à mon employeur de l’époque, j’ai pu suivre des formations dispensées par les M.O.F. Ce fut pour moi une révélation.

Réalisation sur-mesure

Ma collection est encore jeune et j’espère l’élaborer à court terme. Pour le moment, toutes les montures sont en acétate de cellulose, avec des charnières à rivets. Bientôt, j’espère pouvoir proposer du combiné en alliant le métal à l’acétate. Je m’obstine à créer des formes différentes, à proposer de la couleur et de l’originalité. Les lunettes que je fabrique ont une identité forte et unique. Je passe énormément de temps à choisir les plaques, les marier avec les formes pour obtenir le résultat voulu. Je travaille à l’ancienne. Mes machines ont parfois deux fois mon âge, je les entretiens moi-même. Je ne fais pas de vente sur internet, car je veux que le porteur puisse bénéficier du conseil d’un professionnel.

Ma vision du métier d’opticien allie la technicité et le savoir-faire. La création de montures permet un autre échange avec le porteur, un autre regard. Le client reconnait le travail manuel et l’artisan qui l’a façonné. Je pense que c’est un vrai plus. » www.lunettesvercors.fr

C Lunettes – Cindy Crasson

Des lunettes fabriquées artisanalement par une opticienne française installée à Montréal depuis presque trois ans. Cindy Crasson, a créé C Lunettes. Elle débute dans sa petite entreprise et propose un vrai service personnalisé de fabrication sur mesure pour ceux qui veulent des lunettes vraiment uniques. « Je n’ai pas de formation en lunetterie, cependant lorsque j’étudiais pour devenir opticienne à l’école de Bures-sur-Yvette, j’ai eu la chance d’avoir un professeur en façonnage qui partait à la retraite. Il a décidé de monter un projet de fabrication d’une lunette de sport avec Gilles Demetz, une référence en lunetterie de sport. J’ai adoré l’expérience. Ensuite, je suis partie travailler en Australie, pour voir une autre façon de faire de la pratique du métier d’opticien. La passion du dessin et de la création m’a rattrapée plus rapidement que j’aurais pu l’imaginer. »

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La création d’une paire de lunettes de A à Z prend environ sept heures, selon l’entrepreneure. Cindy Crasson utilise l’acétate de cellulose et se fournit en matière première chez Jac France et Mazzuchelli. « Les matières premières viennent d’Europe et d’Italie. Il n’y a pas de fournisseurs en Amérique et les plaques de Chine ne sont pas de qualité suffisante. La cellulose se travaille bien. Réchauffée, elle se ramollit, se superpose et permet des collages et de créer à l’infini. »

Les modèles que Cindy Crasson a créés jusqu’à maintenant sont un clin d’œil aux années soixante et soixante-dix. Ils sont disponibles chez Descary & Descary Opticiens et Optométristes à Montréal et certains artistes de la télévision tels que Michel Barette, Anaïs Favron et Isabelle Ménard ont été séduits par ses modèles. Ses projets d’avenir seraient d’ouvrir une boutique atelier où les gens pourraient y fabriquer leurs lunettes sous sa supervision. Facebook.com/c.lunettes

Désir d’y voir – Damien Miglietta

Le concept Désir d’y voir c’est le retour à l’aspect traditionnel du métier d’opticien : artisan lunetier. Un magasin haut de gamme, qui propose plusieurs services inédits, comme la restauration ou le recyclage de montures, mais aussi des services axés sur la création comme l’ajout de touches d’acétate coloré. Damien Miglietta est opticien créateur et lauréat du prix du meilleur artisan à Bordeaux. « Je travaille l’acétate de cellulose. Je me suis mis à faire des lunettes dans le carbone des crosses de hockey sur glace en faisant la face dans la palette de la crosse et les branches dans le manche en faisant attention à conserver le nom du joueur à qui appartient la crosse cassée. Je compte fabriquer des lunettes avec des planches de skate cassées.

Désir d’y voir

Nous avons mis au cœur de nos boutiques, l’atelier création où le client peut assister et participer avec nous à la création de lunettes. Nous proposons à chaque client de venir faire la taille et le montage de leur équipement afin de les rendre acteurs et non spectateur dans leur choix. Nous organisons également des ateliers pour enfants les samedis matin pour les initier au métier d’artisan lunetier et pourquoi ne pas susciter des vocations par la suite? Ils repartent tous avec leur monture et des étoiles dans les yeux.

Nous sommes maintenant franchiseurs et nous nous développons depuis plus d’un an dans toute la France avec l’ouverture d’un cinquième magasin. Nous prévoyons une dizaine d’ouvertures d’ici fin 2018. Nous avons également des demandes ailleurs en Europe et nous souhaitons nous établir en Amérique du Nord afin d’exporter ce côté “Artisan français”. Nous formons personnellement tous nos franchisés à la création et aux services proposés. Le développement à l’international est notre priorité. » www.desirdyvoir.com

La lunetterie semble un métier neuf, presque une jeune entreprise. Il est vrai que ce secteur a à peine 150 ans, alors que l’industrie du textile a plusieurs centaines d’années. Peu de pays en partagent autant l’expertise que la France, alors que celle du vêtement est planétaire. En réaction, sans doute, aux mutuelles qui obligent les opticiens à vendre des montures et des verres selon les barèmes des assurances françaises, plusieurs opticiens ont décidé de sortir des sentiers battus pour proposer une façon de faire créative et personnalisée. Cette proposition enrichie des services de l’opticien gagnera-t-elle le Québec?

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[i] Jacques Aubert, Meilleur ouvrier de France, Lauréat 1986.

Mieux comprendre l’acte d’achat du consommateur

Ce pourrait-il que nous soyons à une époque où les motivations qui mènent à l’acte de consommer ne sont plus aussi faciles à définir ? Traversons-nous une phase de transition menant vers des modes de consommation de plus en plus diversifiés tant sur le plan des canaux de distribution que sur celui des comportements client ? Quels sont ses nouveaux parcours qui le mènent vers le désir de consommer ?

Nous assistons actuellement à la présence de différentes stratégies de consommation qui peuvent paraître radicalement différentes. Le déclin des médias traditionnels s’est heurté de plein fouet avec le numérique.  Il y a la stratégie marquée par la distance, le minimum d’interaction forte avec le commerçant : l’achat en ligne. Et celle marquée par la recherche enthousiaste d’un nouveau désir de consommer, d’une implication, d’une vraie curiosité avec la demande d’être surpris. Les deux stratégies de consommation cohabitent pourtant chez le même consommateur. Une segmentation du comportement d’achat qui complexifie la compréhension de l’acte d’achat.

Pour mieux comprendre le comportement du consommateur, nous avons discuté de celui-ci avec Francine Rodier, professeure au département de marketing à L’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal et chercheuse associée à l’Observatoire ESG UQAM en consommation responsable.

Comment définir le consommateur québécois actuel ?

La façon de voir les choses du consommateur québécois a changé. Aujourd’hui, la personne qui utilise des biens ou des services pour satisfaire ses besoins suivra un parcours différent de celui qu’elle suivait historiquement. Dans les années 80, l’expérience client se déroulait principalement en magasin. À cette époque, le consommateur se rendait chez le commerçant pour obtenir de l’information sur un produit. Au fil de l’informatisation, le marketing multicanal s’est développé et la façon d’acheter s’est transformée.

« Actuellement, les entreprises québécoises ne se sont pas toutes parfaitement adaptées aux nouvelles façons de chercher de l’information et d’acheter des consommateurs. On observe notamment que les jeunes consommateurs vont se mouvoir avec fluidité entre les mondes virtuels et physiques, alors que d’autres groupes n’auront pas ce réflexe. Qui est notre client ? Il faut former des groupes de consommateurs en fonction de leur façon de chercher de l’information et d’acheter notre produit et nos services.

Selon les produits ou services, on peut croire que le prix ou le sacrifice pécuniaire est le seul critère de décision des consommateurs d’aujourd’hui, mais ce n’est pas le cas. En fait, quatre principaux groupes de consommateurs sont observés, soit ceux qui évaluent le produit ou service en fonction de son prix, du rapport qualité/prix, des bénéfices recherchés et de la valeur totale. Bien que le groupe des consommateurs qui cherchent le meilleur prix puisse être dominant, d’autres vont plutôt choisir leur produit en tenant compte du rapport entre la qualité et le prix. Ils tenteront de maximiser la qualité qu’ils peuvent se procurer en respectant un budget spécifique. Quant aux membres du troisième groupe, ils cherchent des bénéfices supplémentaires comme des bénéfices symboliques (afficher un statut particulier), qui relèvent de l’hédonisme (se faire plaisir), des raisons éthiques (consommer de façon responsable), etc. Ils cherchent donc un marchand capable de leur offrir les avantages recherchés sans axer leur décision sur le prix comme critère dominant. Pour son achat, la quatrième catégorie de consommateurs évalue, pour sa part, tous les sacrifices pécuniaires et non pécuniaires (déplacement, temps, risques de toutes sortes, etc.) à faire pour se procurer le produit.

Dans chacun de ces groupes, les consommateurs exigent un parcours souple et adapté à eux. On ne vend donc pas à tout le monde de la même manière. Le principal enjeu repose sur le fait que les entreprises ne se sont pas toutes parfaitement adaptées à ces nouveaux comportements des consommateurs. Il faut comprendre en profondeur le parcours virtuel et physique des clients ciblés et être bien présent sur la route qu’ils empruntent avant l’achat, durant l’utilisation du produit ou du service et également après l’achat. C’est avec cette logique que le marchand doit choisir ses points de contact avec le consommateur, tant dans les canaux utilisés pour les joindre et qu’en matière  d’intensité à déployer pour établir une communication efficace. Tout doit être en place pour procurer aux clients ciblés une démarche en toute souplesse et des plus agréable pour donner le goût d’acheter dans notre commerce. »

Qu’est-ce qui provoque l’envie irrépressible de se procurer un bien de consommation ? Est-ce qu’il y a matière de parler d’impulsivité dans l’acte d’achat ?

« On croit souvent, et à tort que le marketing peut créer des besoins. C’est faux ! En réalité, un client a des besoins fondamentaux auxquels il tente de répondre le plus facilement possible. Ce sont les désirs qui varient à travers les groupes de consommateurs. Un consommateur aura ainsi recours aux services d’un optométriste et d’un opticien pour résoudre son besoin fondamental, soit son problème de vision. Il retiendra toutefois les services du marchand qui présente le meilleur potentiel pour répondre à son besoin et à ses désirs, selon son offre de produits et de services. Ultimement, ce client choisira donc le marchand qui assure une présence de qualité sur son parcours d’achat en ligne et hors ligne. »

Pouvez-vous nous parler de l’importance de la part du marchand de stimuler le désir afin que le consommateur passe à l’acte d’achat ?

« Le parcours du client est basé sur une segmentation du marché en différents groupes d’individus. Il faut les identifier. Par la suite, on les représente par un personnage imaginaire que l’on nomme un persona. Il s’agit d’une personne fictive qui représente le groupe de client que l’on veut desservir. Toute la mise en scène du produit ou son branding, va graviter autour de ce persona qui représente le client type. Un marchand peut y avoir plusieurs persona. La stratégie de marketing ne sera pas la même pour répondre à chaque groupe. En effet, on ne sert pas un enfant de cinq ans comme on sert une personne plus âgée en lunetterie. On ne sert pas les personnes qui cherchent le plus bas prix de la même manière que celles qui cherchent une grande marque ou des bénéfices particuliers non plus. Il faut adapter sa stratégie de marketing en conséquence des groupes qu’on souhaite desservir. Il faut aussi savoir que tous les commerces ne sont pas adaptés à tous les persona. De gré ou de force, certains se spécialiseront pour certains types de clientèle. Ainsi, les points de contact et la communication du personnel seront orientés en fonction de cette approche visant à faciliter le lien entre le consommateur et notre offre de produits et de services. »

Ainsi, la magie des créateurs lunetiers, des griffes et des verriers, le dynamisme publicitaire des enseignes, sans oublier la popularité des secteurs « soin de soi » et « styles de vie » ont su accomplir ce prodige : aujourd’hui, le secteur de la lunetterie offre des articles qui suggèrent l’élégance, l’affirmation et le bien-être et sont parvenu à stimuler le désir.

Le multicanal pour promouvoir et permettre l’acte d’achat est-ce là une mode passagère ou une tendance de fond ?

« Je crois qu’il s’agit d’une tendance de fond à cause des parcours des clients. Les consommateurs font leur recherche sur Internet et les réseaux sociaux, mais n’achètent pas nécessairement tout en ligne. Plusieurs préfèreront se rendre en boutique pour compléter leur processus d’achat. C’est une erreur de croire qu’il doit y avoir uniquement des boutiques physiques ou uniquement des boutiques en ligne. On ne peut toutefois pas ignorer que la croissance de plusieurs entreprises se fait grâce à leur présence en ligne. Il faut que les marchands assurent une présence de qualité sur le Web. Il faut aussi se rappeler qu’il y a des groupes de clients que l’on ne peut pas servir, car notre entreprise n’est pas orientée en fonction d’eux. C’est notamment le cas d’un client qui vise sur une fourchette de prix qui ne procure pas de marge ou qui exige un modèle ou une marque que l’on ne tient pas. Il faut étudier nos clients actuels, combler leurs désirs et aller en chercher d’autres qui leur ressemblent. Il faut déterminer si ces clients potentiels se trouvent chez un compétiteur ou dans des zones inexplorées jusqu’ici. Il y a fort à parier que les points de contact de l’entreprise devront d’abord être harmonisés en fonction des clients actuels pour en atteindre des semblables. Une approche multicanale que le marchand devra explorer. »

On ne peut pas acheter que sur Internet ?

Il faut jauger la valeur de la présence physique des boutiques. C’est le service, cette personnalisation, c’est cette garantie-là que le client cherche. On oppose toujours la qualité et le niveau de risque. Alors, oui vous ne payerez pas cher, mais vous accepterez aussi qu’il soit possible que les lunettes que vous achèterez en ligne ne soient pas parfaitement ajustées à votre vision. Lorsque le client se déplace en boutique et paye plus cher, c’est qu’il obtient le service personnalisé. Le marchand doit se poser la question : quelle est la valeur ajoutée que j’offre à ma clientèle ? Il faut que ce soit parfait. Il faut donc qu’à chaque point de contact le client obtienne toujours cette qualité de service. Il ne faut pas qu’au dernier maillon le service soit misérable. Avoir un site Internet est très important, car il est la vitrine du commerce. Il permet de voir les modèles en boutique et les services offerts.

En étant en boutique, de belles surprises peuvent se présenter au client qui s’achètera peut-être des lunettes de soleil. Puis les infolettres permettent de maintenir le contact et de faire des offres en ligne, des rabais. Une façon de procéder qui peut être très agréable.

Comment mieux définir les stratégies pour stimuler l’acte d’achat ?

N’importe quelles stratégies s’appuient sur les objectifs que l’entreprise se fixe. Des objectifs quantifiables (SMART), fixés dans le temps et qui s’adressent à des clientèles particulières. Est-ce que le marchand veut se faire connaître, se faire aimer auprès de cette clientèle ou provoquer un comportement d’achat immédiat ? Il faut différencier les objectifs de notoriété (connaissance), des objectifs affectifs (se faire aimer), et de ceux qui tentent de provoquer un comportement d’achat à court terme (faire acheter). Ce ne seront pas les mêmes stratégies qui seront à développer. Le marchand doit se poser la question sur ce qu’il doit faire pour résoudre ses problèmes particuliers au cours de l’année à venir.

Tendances du marketing ?

« Le commerce physique doit miser sur la proximité qu’elle soit en ligne ou de quartier. En ligne, le rayon d’action est plus vaste et la concurrence aussi. L’important, c’est qu’il faut que l’expérience soit différenciée. Que peut offrir de plus un marchand face à la concurrence ? C’est vraiment la différenciation qui marquera des points. Ce qui est le plus difficile à imiter c’est le cinquième « P » du marketing, soit les « personnes ». En effet, ce sont les contacts personnels ou personnalisés qui composent un service à la clientèle exceptionnel à la boutique et en ligne. Voilà un aspect singulier offert par le marchand et qui demeure très difficile à imiter par un concurrent. Le service à la clientèle, l’accueil, les bons conseils pour acquérir un produit tangible (la lunette) bien adapté. Un service harmonisé avec qui on est comme marchand et la clientèle qu’on cible. Cet accompagnement doit être impeccable avant, pendant et après la vente. »

L’importance du facteur humain

Si les quatre piliers historiques du mix marketing définissent le périmètre de la relation marque-consommateur, la personnalisation du service définit le lien personnel unissant la marque, l’entreprise et son client. Un lien multidirectionnel, un échange impliquant le consommateur et le marchand dans une relation personnelle et participative.

Redonner l’envie du « vouloir acheter » passe aussi par l’aptitude du client à connaître le coût complet de son investissement. Si le commerçant parvient à fournir des preuves tangibles au client « qu’un peu plus cher, c’est vraiment mieux » pour la qualité de sa perception visuelle et pour son existence quotidienne.

La pierre angulaire de la fidélisation des consommateurs demeure un service à la clientèle exceptionnel. En effet, la présence d’opticiens compétents humainement (accueil, accompagnement, suivi) et compétents techniquement forme un équilibre somme toute possible entre le magasin réel et le magasin virtuel.

Par Lorraine Boutin

La lunetterie pour enfant : un marché prometteur

La lunetterie pour enfant

Même si aucun détaillant, distributeur, fournisseur ne peuvent fournir de statistiques précises à ce sujet, le marché de la lunetterie destiné aux enfants semble avoir le vent dans les voiles. La clientèle qui constitue ce segment profite d’une offre croissante de produits de qualité et les différents acteurs de l’industrie de la vue multiplient les stratégies pour la séduire.

Depuis cinq ans, Roxanne Turgeon et Nathalie Couillard, toutes deux opticiennes depuis une vingtaine d’années sous l’enseigne de Grimard Optique, organisent une journée dédiée aux enfants. Elles font place nette de toutes les lunettes exposées dans leur boutique, située à Saint-Basile-le-Grand, pour mettre en scène les lunettes pour les petits. Cet événement qui survient juste avant la rentrée scolaire est très attendu et remporte un succès fou.  Les parents attendent cette journée pour voir les nouveaux produits, rencontrer les distributeurs invités pour présenter leurs marchandises. « Nous avons eu cette idée, il y a quelques années et jamais nous n’avons cru que nous aurions un succès de cette ampleur », relate Roxanne Turgeon. Quant à sa collègue en boutique, Nathalie Couillard, les nombreuses petites familles à revenus moyens qui habitent dans cette localité semblent un des facteurs déterminants d’un tel engouement.  « Durant cette période de l’année, 60 pour cent de nos prescriptions sont uniquement destinées à ce segment de marché. »

Selon statistique Canada, en 2017, la population de moins de 19 ans se chiffre à 7,9 millions de personnes, une augmentation de 1,2 pour cent par rapport à 2016. De plus, l’Association canadienne des optométristes mentionne dans ses statistiques que seulement 14 pour cent des enfants de moins de 6 ans reçoivent des soins de la vue professionnels1.

Beaucoup d’acteurs de l’industrie de la vue croient que la popularité de la tablette, des écrans et des jeux vidéo y sont aussi pour beaucoup sur l’augmentation de l’affluence des jeunes chez l’optométriste et l’opticien en dépit du fait que plusieurs études tendent à démontrer le contraire2. Nathalie Couillard demeure persuadée que les campagnes de sensibilisation réalisée dans les écoles, dans les médias sociaux et par l’Ordre des optométristes ont contribué largement à cette augmentation sensible de cette clientèle dans leur cabinet. Autre élément à considérer dans l’achalandage de cette clientèle, ce sont les prescriptions évolutives qu’il faut respecter en fonction de la croissance de l’enfant et qui nécessitent des visites à répétition chez le professionnel de la vue.

Guillaume Fort, directeur général d’Opal Canada, un fournisseur leader européen de lunettes pour enfant implanté au pays depuis un an et qui connaît un vif succès plus particulièrement au Québec et en Ontario abonde en ce sens : « Les institutions publiques de la province ont réalisé un bon travail de sensibilisation auprès de la population, en ce qui a trait à l’importance de la santé visuelle des enfants. L’examen gratuit en optométrie pour les moins de 18 ans et les assurances collectives permettent pour beaucoup de parents d’investir davantage dans de bons produits conçus et adaptés pour les enfants. »

La génération actuelle de parents apparait plus proactive en ce qui a trait à la prévention et au dépistage de problèmes visuels chez leurs petits amétropes, car ils sont aussi plus scolarisés.

Des parents plus soucieux de la santé visuelle de leur marmaille ?

Les publicistes et spécialistes en marketing les surnomment les milléniaux3. Ils se caractérisent par le fait qu’ils s’informent davantage et échangent beaucoup sur les médias sociaux avant de prendre une décision.  « Ces parents ont besoin d’être rassurés pour bien choisir la monture qui conviendra à leur enfant et souvent c’est le petit qui sait mieux que quiconque ce qu’il lui faut comme modèle de lunettes », ajoute Roxanne Turgeon de chez Grimard Optique.

Richard Stortini, président de Groupe Optique Prisme, une entreprise de distribution de lunettes de designers décrit les jeunes parents d’aujourd’hui de la façon suivante : « Ils sont écoresponsables et se préoccupent de leur environnement, des phénomènes de société, de la pollution et des questions écologiques. Tous ses éléments font partie intégrante d’une philosophie de vie, d’un mode de vie. »

Une approche et une offre distinctive pour une clientèle aux besoins particuliers

Recevoir des enfants accompagnés de leurs parents demande beaucoup de temps, de diplomatie et de tact. Christine Breton, présidente-directrice générale chez Opto-Réseau, mentionne qu’en plus d’offrir différentes gammes de produits pour les enfants, pour tous les budgets et les besoins, il faut savoir aborder cette jeune clientèle souvent en proie à l’anxiété de performance lorsqu’il s’agit de lire des lettres au tableau de l’optométriste au cours de l’examen de la vue. « On offre une formation aux professionnels de notre entreprise afin qu’ils puissent offrir un service adéquat et comprendre le jeune client et le parent accompagnateur. »

À chaque âge sa monture

Jusqu’à trois ans, la monture en plastique est obligatoire. Le choix doit être guidé par la morphologie du visage : le positionnement sur le nez apparait primordial pour assurer une parfaite stabilité des lunettes sur le visage sans limitation du champ visuel. L’option des branches souples et flexibles semble un gage de confort et de résistance. La délicatesse de l’approche de l’opticien devrait faciliter le choix du modèle tout en tenant compte de l’avis du premier concerné : l’enfant, car il va sans dire que s’il choisit la monture qui lui plaît, il y a de fortes chances qu’il la porte ensuite!

Guillaume Fort rappelle que 65 pour cent des ventes réalisées par Opal dans 70 pays dans le monde visent le marché pour enfants.  « Nos garanties de deux ans sur les montures sont exceptionnelles. Toutes les pièces échangées sont gratuites et nous ne demandons pas leur retour. »

Chez les fournisseurs de verres, les innovations des dernières années rendent le port de lunettes moins contraignant. Les garanties offertes par ZEISS ou Essilor, favorisent la fidélisation du consommateur. Alexandra Dreu consultante chez Dreu Consulting mentionne que « ZEISS a développé un programme pour les enfants de moins de 16 ans dans lequel sont offerts des lentilles et un revêtement de lentilles à prix forfaitaire. Ils sont offerts dans une multitude de matériaux pour lentilles avec des options de revêtement photochromiques ou polarisées. De plus, le fabricant offre une paire de lentilles gratuite en guise de remplacement, une seule fois dans les 16 mois suivant l’achat initial. C’est l’un des meilleurs programmes pour enfants sur le marché canadien. »

Essilor Canada propose, elle aussi, depuis déjà quelques temps, un programme de garantie limitée de 15 mois pour les 15 ans et moins valide après la date de réception de la paire de verres originale. Très utile lorsque la vision de l’enfant change et qu’il a besoin de verres avec une nouvelle ordonnance ou en cas de bris. Les verres sont fabriqués avec un matériau plus résistant aux impacts qu’un verre normal. Également, le programme offre un verre aminci pour convenir aux ordonnances plus élevées et inclut un verre antireflet Crizal qui protège des rayons UV. De plus, il existe un nouveau verre antireflet, le Crizal Prevencia, pour protéger les yeux de la lumière bleue émise par les ordinateurs, les iPad ou tout autre écran.

Est-ce que munir les verres de leurs enfants d’une protection anti-UV fait partie intégrante de leurs options? Surtout que l’on sait maintenant que les enfants représentent le segment de population le plus sensible au rayons UV et à la lumière bleue nocive, avec un temps d’exposition jusqu’à trois fois plus élevé que celui des adultes. Les yeux des enfants sont plus fragiles que ceux des adultes et leur cristallin laisse passer jusqu’à six fois plus de rayons nocifs que ceux des adultes4. Pourtant, beaucoup de jeunes parents résistent, car ils gardent en mémoire la première génération de verres TransitionsMD que portaient leurs grands-parents. « Ils ne sont pas conscients que les verres Transitions ont eux aussi évolué tout comme les appareils cellulaires au fil des années! Les verres photochromiques se sont développés et offrent une protection des plus adéquates pour les yeux des petits plus vulnérables aux rayons UV. Il y a certes une éducation à faire auprès d’eux pour les sensibiliser à l’importance de la protection des rayons solaires et à la lumière bleue. Les parents sont eux-mêmes cloués sur leurs appareils numériques et leurs enfants sont plus exposés que les générations précédentes aux écrans numériques » rappelle Patience Cook, directrice du marketing en Amérique du Nord chez Transitions Optical.

Lunettes idéales pour les petits

Depuis quelques années maintenant, les designers lunetiers proposent des lunettes faciles à porter avec de jolies couleurs, des formes agréables qui rappellent souvent les montures des parents comme chez Jean-François Rey, Float Kids qui a repris des modèles populaires et les a adaptés pour les petits. D’autres marques comme BBIG, Zoobug de Mondottica, KiIDOKO, Nano cherchent à rendre la monture ludique, amusante et spécifique à l’univers de l’enfance. L’abondance et la diversité du choix de montures ont renversé le phénomène de la honte associé au port de binocles chez les petits. Roxanne Turgeon souligne en s’amusant que « ce sont maintenant les autres membres de la famille qui pleurent de ne pas avoir eux aussi une prescription! » Toutes les grandes marques possèdent leurs collections comme Sàfilo, Westgroup, Marcolin ou Marchon.

Selon Diane Dépot, représentante au Québec des collections Kids & Teens de la marque Jean-François Rey, « il y a deux types de clients de lunettes pour les enfants : ceux qui cherchent des lunettes avec du style avec une gamme de prix de 169 $ à 250 $ incluant verres et montures et il y a les acheteurs qui recherchent une monture la plus économique possible. Malheureusement, souvent les montures les plus économiques sont celles qui font que ces clients se retrouvent souvent chez l’optométriste pour un réajustement ou pour des bris. »

Le designer David Beddok de la marque KIDOKO lunettes enfants et ados du groupe OKO Paris Lunetterie souligne toute l’importance qu’il faut accorder à la construction technique de la monture. « Il faut une charnière sur les branches qui permet l’absorption de la distorsion et facilite également la manipulation des lunettes par les plus jeunes enfants. OKO a réalisé une étude du comportement des enfants en matière de mouvements mécaniques de leurs yeux. Ils sont petits et évoluent dans un monde de grandes personnes; pour un plus grand confort visuel et une amplification de leur champ de vision, la taille des verres a été rehaussée pour mieux s’adapter à la morphologie des jeunes porteurs. »

Pour sa part, Richard Stortini rappelle que « les montures pour enfants doivent être créées et dessinées pour leurs visages. Les enfants sont très sensibles à la mode. Les matériaux et la qualité de fabrication sont les facteurs les plus importants pour nous et nos clients. Les enfants savent ce qu’ils veulent. Il ne faut pas lésiner sur la présentation du produit, car sinon on passe à côté de leurs attentes et donc de ventes éventuelles. »

« Il faut considérer toute l’importance de fabriquer des lunettes avec une face qui couvre, l’œil afin d’éviter que l’enfant regarde par-dessus les verres, rappelle Guillaume Fort. Nos produits sont conçus pour les enfants : face, pont, branches et charnières. Bien sûr, l’aspect visuel de la monture a son importance dans le choix du petit consommateur. Nous sommes licenciés Disney pour l’ensemble du Canada avec les marques Frozen, Spiderman, Avengers et Star Wars. Nous proposons aussi les fameuses collections Little Eleven Paris pour les enfants 8 à 14 ans et Eleven Paris pour les adolescents et jeunes adultes. »

Diane Dépot, mentionne que « pour la plupart des bureaux, la part du marché pour les enfants représente environ de 5 pour cent. Il y a quelques bureaux spécialisés pour lesquels ce chiffre s’élève à 30 pour cent. Les licences restent très présentes pour le segment du marché destiné aux enfants, mais les créateurs ont su trouver leur niche. »

La lunetterie pour les enfants demeure donc un incontournable au poids non négligeable. Plus ou moins développée selon les magasins, l’activité enfant reste cependant un indispensable. Bien sûr, s’occuper d’une jeune clientèle, c’est lui consacrer beaucoup de temps. À première vue, cette activité peut sembler peu rentable. Cependant, pour beaucoup de professionnels de la vue, les avantages économiques ne sont pas à négliger non plus, car cette activité demeure un moyen de capter la clientèle des parents et du reste de la famille.

 


1 https://opto.ca/fr/mois-de-la-sante-visuelle-des-enfants
2 À ce sujet, nous vous invitons à lire ou relire notre dossier paru en janvier dernier. https://www.envuemagazine.ca/2017/enVue01_2017/#?page=8
3 www.infopresse.com/article/2015/7/2/les-milleniaux-pourquoi-l-engouement
4 CIE 203: 2012 – A Computerized Approach to Transmission and Absortion Characteristics of the Human Eye – /April 2012 /-ISBN 9783902842411

Les jeunes de 16 à 24 ans, une promesse d’avenir

DossierPetites ou rondes? Larges ou fines? Carrées ou ovales? Blanches, noires ou colorées? Nécessaires ou accessoires? Terminée la période de honte lorsque l’adolescent ou le jeune adulte était contraint de se munir de lunettes. Aujourd’hui, « porter des lunettes » rime avec apparence. Les jeunes de 16 à 24 ans adorent la mode, soignent leur image et se passionnent de technologie et de médias sociaux. Lorsqu’ils entrent dans une boutique de lunettes, ils savent déjà ce qu’ils recherchent ou en ont une très bonne idée puisque l’industrie de la lunetterie – à l’instar de la mode vestimentaire – leur offre un choix quasi infini. Avec ou sans prescription, les lunettes revigorent l’allure en moins de deux. Le marché de la lunetterie offre plus de mille marques et la jeune clientèle optera certainement pour l’un des modèles répondant au goût du jour et mis à l’avant-plan par une vedette ou une série télévisée.

Parmi les montures offertes, celles inspirées du courant vintage font encore fureur. Les styles portés au cours des années 70, 80 et 90 connaissent un deuxième souffle grâce aux designers qui renouvellent le genre en fusionnant avec beaucoup de talent des matériaux légers. Ces montures s’inspirant du passé proposent créativité, légèreté et
surtout confort.

Une clientèle en quête d’originalité et friande de mode 

Chez Harry Toulch, opticien de père en fils depuis 1958, Michael Toulch raconte d’un ton amusé qu’il vend au même prix qu’à l’époque de leur création des modèles invendus des années 70, 80 et 90.

Et sa jeune clientèle est ravie. « Ils veulent de vrais vintages et en sont tout simplement accros. Ce segment de ma clientèle est pourtant excessivement branché sur la technologie. Ils n’ont pas vécu ces périodes, la plupart d’entre eux n’étaient même pas nés, mais ils trouvent le design de ces lunettes irrésistible! » La jeune clientèle qui le consulte et lui achète des lunettes à sa boutique du boulevard Saint-Laurent à Montréal, est constituée pour l’essentiel d’universitaires à l’aube de la vingtaine. « Ce sont des étudiants étrangers, anglophones qui fréquentent l’université McGill et débourseront en moyenne entre 200 $ et 300 $… et ce, que pour la monture. »

RayBan« Toutefois, fait remarquer Michael Toulch, les lunettes Ray-Ban et Oliver Peoples, des marques contemporaines inspirées de la période vintage, demeurent sans conteste des produits très populaires auprès de ce groupe d’âge. De plus, ces produits sont disponibles dans une gamme de modèles attrayants et présentent un rapport qualité-prix tout à fait acceptable pour les jeunes peu disposés à faire des concessions sur leur apparence ». C’est justement ce côté à la fois rétro et futuriste qui séduit les amateurs de lunettes Oliver Peoples, montures finies à la main et fabriquées d’acétate et de métal. Le logo reste quant à lui toujours très discret, ce qui n’empêche pas la marque américaine d’être portée par de nombreuses vedettes de cinéma. Demeurant abordables, les lunettes Ray-Ban s’actualisent au goût du jour, comme le démontre le célèbre modèle Wayfarer présenté en version bicolore. La couleur des lentilles solaires est, quant à elle, au choix du client. Pour leurs solaires, les jeunes de 16 à 24 ans optent plus volontiers pour les couleurs et effets miroir que les 35 ans aux goûts nettement plus conventionnels.

En ce qui concerne la jeune clientèle féminine, elle adore tout autant le vintage, rivalise d’audace pour le port de montures colorées et considère les lunettes comme un accessoire complétant son style. « Les jeunes femmes aiment les marques comme Michael Kors qu’elles peuvent agencer avec d’autres accessoires », affirme Franca Rousseau, directrice de la mise en marché chez New Look. Elles sont à l’affût du « bon style » et de la « bonne marque » de lunettes. « Les jeunes n’hésitent pas à débourser des sommes variant entre 150 $ et 200 $ pour une monture ophtalmique de style vintage, bohémien ou sportif, signée Hugo Boss, Michael Kors, Marc by Marc Jacobs ou Dolce & Gabbana. En matière de solaires, ils se tournent vers les marques Polaroid ou Oakley beaucoup plus abordables ». Deuxième plus grand groupe de magasins détaillants en optique au Canada, New Look compte plus de 200 succursales et se positionne comme le leader au Québec et dans les Maritimes avec ses trois bannières, soit New Look, Vogue Optical et Greiche & Scaff.

MK« Tout ce qui a trait à la mode devient un facteur à ne pas négliger pour ce groupe d’âge. Les jeunes aiment les lunettes fabriquées en acétate, souvent très colorées ou affichant des impressions recherchées », mentionne pour sa part Christine Breton, directrice générale d’Opto-Réseau.

Karine McDuff, opticienne du Bar à lunettes situé à Saint-Lambert – un des quatre bureaux d’optique que compte l’entreprise – connaît bien ce marché. Cette succursale reçoit en effet une clientèle de type familial, dont 40 pour cent est constituée de jeunes de 16 à 24 ans. « Les jeunes recherchent davantage un style unique qu’une marque. Ceux qui viennent chez nous ne veulent pas de logos affichés sur leur monture. Ils apprécient plutôt les montures apparentes, colorées, arrondies ainsi que les petits formats de style pantos. Les lunettes rondes comme celles que portait John Lennon reviennent à la mode. Et puis, ils aiment bien adopter l’allure d’une vedette comme Xavier Dolan ». Parmi ses produits vedettes, certains sont aussitôt évoqués. « Les jeunes adultes aiment beaucoup la collection Anne et Valentin et les modèles Selima en acétate. Ils apprécient les formes papillon ou arrondies, les coloris et les montures épaisses. Côté solaires, ils penchent pour la marque Spy qui n’est pas trop dispendieuse et propose un look urbain et sportif. »

SpyLa marque canadienne Spectacle Eyeworks a également la cote pour l’originalité de ses modèles créés par le designer Mehran Baghaie. Les jeunes affectionnent tout particulièrement les montures inusitées qui expriment ce petit brin d’audace tant apprécié lorsqu’on souhaite se distinguer. Ne faisant pas exception à la vague actuelle, les design sont revisités pour proposer de beaux accessoires déclinés en une abondance de coloris et de variantes sur un même thème.

Les tendances en lunetterie

Le style vintage ou rétro demeure très populaire, mais les silhouettes des montures s’amincissent. « Le noir semble toujours très populaire, bien que nous constations une tendance vers les couleurs, les dégradés, les nuances écaille de tortue et les motifs multiples et stratifiés », souligne Beverly Suliteanu, vice-présidente développement de la production chez WestGroupe. « Les différents traitements de nos montures en acétate Kliik, comme les finis mats, “soft touch” et simili bois, ont connu un grand succès. Si l’acétate demeure toujours en vogue, nous avons de plus en plus de demandes pour des métaux de style rétro. Les couleurs antiques et la décoloration formeraient la prochaine tendance du côté des modèles métalliques ».

Un marché en progression

Chez New Look, Franca Rousseau observe une hausse constante des ventes auprès des 16 à 24 ans. « Ils représentent 11 pour cent de notre clientèle et nous avons créé dans nos boutiques des divisions « Style de vie » consacrées aux multiples propositions des fabricants les plus renommés. Enfin, nous nous adressons directement aux jeunes par l’entremise de notre page Facebook ».

CerreraJade Sanscartier, gestionnaire au service marketing de Sàfilo, remarque de son côté une augmentation du marché de 20 à 25 pour cent concernant ce groupe d’âge. Une niche que s’empressent de combler leurs marques Carrera, Hugo Boss, Marc by Marc Jacobs et Polaroid.

Savoir présenter les produits Jeunesse

Karine McDuff considère important de consacrer du temps à la jeune clientèle afin de bien saisir ce qu’elle recherche. Cerner le style de vie du jeune est primordial. S’il travaille dans les cuisines d’un restaurant, il aura besoin d’une monture qui tient bien, à nettoyage facile. Un grand sportif privilégiera des lunettes légères, résistantes aux chocs, fabriquées en matière robuste et dotées d’un traitement contre la décoloration par le soleil. Un jeune sédentaire préfèrera sans doute des lunettes légères et confortables, alors qu’une personne souffrant de myopie sévère souhaitera une paire de lunettes la plus discrète possible. Sans compter que les jeunes veulent souvent alterner entre le port de lunettes et des lentilles cornéennes jetables, pour plus de liberté de mouvement et une apparence toute naturelle.

Selon Jade Sanscartier, « il est important que le professionnel de la vue maîtrise les informations en termes de matériaux utilisés et de design pour chacune des collections offertes en boutique. Il intéressera sa jeune clientèle s’il connaît les dernières nouvelles relatives au designer. S’il saisit bien le marché ciblé par une collection, il pourra non seulement présenter les lunettes, mais aussi les valeurs associées à la marque. Certaines collections comme Marc by Marc Jacobs possèdent une forte culture et ce genre de détail peut influencer le choix des jeunes. Il ne faut pas sous-estimer leurs connaissances sur leurs marques préférées ».

SolairesLes jeunes magasinent beaucoup sur le Web. Les médias sociaux sont extrêmement importants pour eux. Une approche numérique adaptée à ce groupe d’âge permet assurément de les rejoindre. Les sites Web comme ceux de Ray-Ban, Spy, Reeva l’ont bien compris et présentent un concept attrayant : de la house music accompagnée des photos de DJ portant les produits de la marque et suggérant un look décontracté.

C’est généralement une fois la monture choisie que la question des verres se pose. Les particularités des lentilles sont nombreuses et l’importance de ce choix ne doit pas être minimisée. Tout comme pour les montures, le professionnel de la vue devra bien connaître le profil de son client afin de lui suggérer le meilleur produit correspondant à ses besoins.

Ainsi, les jeunes – ambassadeurs et précurseurs de la mode – semblent avoir compris qu’il suffit souvent de se munir de belles lunettes pour être à la mode! Les créateurs de tous les horizons répondent à l’appel en alimentant leur imaginaire au moyen de montures inspirantes faisant la promotion de leur individualité. Il appartient aux professionnels d’accueillir et d’accompagner cette clientèle de façon personnalisée pour répondre aux besoins propres à cette génération.

Des lunettes pour ÊTRE VU!

DossierLes tendances 2015 pour les lunettes sont d’affiner davantage les formes, de combiner les matières et de jumeler ou multiplier les coloris. Encore très inspirées des années 50 à 70, les montures de cette année sont offertes sous de multiples propositions par les fabricants les plus renommés. Leurs modèles donnent la possibilité de révéler certains aspects de la personnalité ou de jouer l’anonymat. Une chose est sûre, on ne cherche plus à cacher ses lunettes, mais bien à les exposer à tous les regards. Ceux et celles qui étaient contrits de porter des « verres » sont désormais bénis par l’aura de la Mode!

Habiller les yeux

ChloeJimmyDepuis quelques années déjà, l’industrie de l’optique s’en donne à coeur joie dans la création de lunettes. Finesse, délicatesse, légèreté ou franche épaisseur sont de rigueur. En ce qui concerne les couleurs, elles épousent autant la sobriété en montures transparentes, noires, havane ou unies que les motifs et imprimés les plus expressifs. Côté matière, l’acétate impose ses qualités uniques de robustesse et de souplesse et demeure le choix préféré pour la création infinie de styles en association avec d’autres matériaux tels que le métal, le bois, le cuir, la corne, la fibre de carbone, le titane, l’acier inoxydable. L’acétate est parfois incrusté de dorures et de strass. Les artisans de ces montures sont pour la plupart établis en Europe, travaillant avec minutie et apportant chacun à leur façon une touche personnelle à leur création. Ils empruntent encore et toujours à la mode vintage en offrant des montures dont les formes sont souvent généreuses et où l’oeil bénéficie d’une vue optimale.

 


Courant rétro encore et toujours

TrigonSalvatorreEncore très inspirées de l’esprit des années 50 à 70, les lunettes à la mode en 2015 sont plus travaillées dans les formes. D’ailleurs, les montures se présentent souvent en grand format, rondes ou rectangulaires ou se laissent apprécier avec leurs belles formes qui rappellent l’esthétisme d’une certaine époque. Elles font des clins d’oeil à l’art cinématographique où le porteur de lunettes devient à son tour le personnage central.

L’équilibre entre tradition et modernité est parfait pour ces nouvelles collections. Les envolées créatives des designers se ressourcent auprès des modèles oeil de chat pour femme, de l’effet papillon ou du classique aviateur – ce qui inclut les célèbres et indémodables Wayfarer de Ray-Ban. Ces formes ne cessent d’alimenter l’imaginaire des créateurs de tous les horizons.

En passant des contours surdimensionnés aux montures pourtant légères et colorées, les modèles 2015 s’approprient l’espace du visage pour ajouter beaucoup de caractère et surtout beaucoup de style.

Inutile de courir les friperies à la recherche de vieilles montures imposantes et originales puisqu’on en retrouve maintenant sur le marché pour toutes les bourses et tous les goûts. Nul besoin de prescription, non plus, pour se munir de lunettes et être dans le vent!

Légèreté et technologie de pointe à se mettre « sur » les yeux

OxibisDerrière l’apparente uniformité des modèles, il y a la conception, le choix des matériaux utilisés et des traitements. Aujourd’hui, les montures en plastique sont pour la plupart réalisées en acétate de cellulose, un dérivé du bois ou du coton. Issu de la famille des plastiques, l’acétate est très souple à travailler – aussi bien pour le fabricant que pour l’opticien – et très résistant dans le temps. Pour obtenir le fameux marquage CE (qui garantit une conformité aux exigences de sécurité et de santé), les montures devront subir de nombreux tests : contrôles dimensionnels, thermiques et mécaniques, pour vérifier la résistance aux torsions, aux chocs, à la transpiration de la peau ou aux fortes et faibles températures.

BossIl existe une très large gamme de matériaux : métal, plastique, acétate, titane, acier inoxydable, bois, corne, élastomère et substances combinées. L’acétate solide est offert dans plusieurs coloris et permet de texturer ou d’imiter des matières plus coûteuses à l’achat comme la corne ou le bois. La monture est souvent hybride, car elle offre aussi la possibilité d’incorporer le métal.

JFReyLes lunettes peuvent être choisies en fonction des besoins de chacun et surtout pour leurs qualités de légèreté, de confort, de souplesse, de résistance, ou même pour un critère hypoallergénique ou pour une raison purement esthétique.

Côté mode et tendance, on trouve cette année beaucoup d’effets de matière avec parfois des mélanges sophistiqués.

 

Pour le pur plaisir des yeux : des coloris et des imprimés

MarcOpoloQuant aux coloris tendance 2015, la grisaille et le froid de l’hiver s’éclipsent pour faire place aux regards qui s’affichent hauts en couleur même si l’on retrouve bien sûr dans les nouvelles collections un choix important de modèles pour les inconditionnels de l’écaille, du transparent, du havane ou du tout noir. Les verres miroir sur des montures à tons sobres ou colorés semblent être en vogue.

Les créateurs nous offrent un audacieux contraste de couleurs entre la face, les branches et les verres. Ils ont privilégié les couleurs flatteuses prononcées du violet, de l’orange, du rose et aussi le vert, fort présents cette année. Les lunettes bicolores deviennent sans conteste un grand classique et elles sont omniprésentes dans toutes les nouvelles collections 2015. Bref, il y en a décidément pour tous les goûts. Évidemment, le consommateur doit porter une attention particulière au choix de la couleur de sa monture pour qu’elle s’adapte bien à sa carnation.

Ainsi ce printemps le consommateur avide de nouveautés sera choyé par la multitude de montures aux styles les plus variés que leur proposent les concepteurs mode. Un choix épatant pour en mettre plein la vue!

DossierComplement

Des yeux qui picotent, brûlent ou rougissent? Vous avez une sensation de démangeaisons au visage qui vous oblige à cligner des yeux ou à vous gratter continuellement? Une allergie due à vos montures pourrait en être la cause.

Les réactions aux montures, quoique assez rares, se manifestent le plus souvent près des branches (à la hauteur des oreilles), soit près des joues, soit sur le nez. Elles apparaissent bien souvent à l’endroit où la monture touche la peau. Pour limiter ces effets désagréables ou tout simplement les éviter, il faut bien choisir et vérifier si les lunettes sont fabriquées avec des matériaux hypoallergéniques comme le titane ou le bêta-titane ou si elles sont en plastique.

Le diagnostic

Il peut être difficile d’affirmer qu’il s’agit vraiment d’une allergie oculaire en l’absence de diagnostic médical, car les mêmes symptômes peuvent apparaître pour une tout autre raison comme une conjonctivite ou un autre problème oculaire. Il est préférable de consulter un optométriste ou à la rigueur un ophtalmologiste et faire des examens médicaux complémentaires. En attendant de connaître le diagnostic, réduire le port de ses lunettes peut s’avérer judicieux pour vérifier si les désagréments sont bien liés à celles-ci.

Une fois le diagnostic établi, la décision de changer de montures revient bien sûr au porteur de lunettes. De même que la décision de prendre des médicaments comme des antihistaminiques, du sérum physiologique ou des larmes artificielles. Une médication atténuera les symptômes, mais, malheureusement, ne guérira pas l’allergie.

Quels sont les matériaux de vos montures?

LE NICKEL

L’allergie au sulfate de nickel est très courante puisqu’elle touche presque 10 % des porteurs de lunettes. Dans ce cas, les montures provoquent des démangeaisons aux yeux, parfois diffuses.

LE TITANE

Le titane, en tant que matériau dit biocompatible, est particulièrement bien toléré par la peau. Les montures en titane sont donc vivement recommandées en cas de sensibilité au nickel.

LE PLASTIQUE

Si vous souffrez d’allergie au plastique ou aux plastifiants, vous devez vérifier que votre monture n’est pas composée d’éléments plastiques comme l’acétate de cellulose ou le PVC.

DE NOMBREUSES AUTRES CAUSES

Une réaction allergique ou un eczéma peuvent être attribués à vos lunettes, mais aussi d’autres causes auxquelles on ne pense pas toujours : il s’agit d’être vigilant et se demander si, par hasard, il n’y aurait pas eu de changements en ce qui concerne le nettoyant pour ses verres (les produits de nettoyage contiennent souvent des hydrocarbures volatils), le parfum, le savon, ou la lotion pour le visage. Bref, il n’est pas simple de trouver la ou les causes d’une allergie.

Jamais sans mes solaires

SolairesPar Anne-Marie Joncas

Tout le monde le sait. La lumière du soleil est dangereuse pour les yeux. Alors pourquoi tant de gens se promènent-ils sur le trottoir sans leurs lunettes solaires? À quand le réflexe social de chausser ses solaires dès qu’on met le nez dehors? Sous un soleil éclatant, par temps couvert, invariablement et quel que soit l’âge! Cette première partie de notre dossier sur les Solaires se penche sur des arguments béton et des stratégies pour bien faire comprendre à monsieur, madame, petits et grands l’urgence de porter ses « lunettes fumées » EN TOUT TEMPS.

En émettant des UV, de la lumière vive et de la lumière bleue, le soleil fait des ravages concernant la santé oculaire. Que ce soit pour la vision ou pour la peau, la protection contre les rayons du soleil devrait faire l’objet d’une vaste campagne de sensibilisation publique. Bien sûr, cet exercice d’éducation pour les yeux a lieu présentement dans le cabinet de l’opticien ou de l’optométriste… l’espace d’une conversation et un patient à la fois. Mais qui prendra la responsabilité de diffuser ce message de santé publique à plus vaste échelle et de manière soutenue? Car le temps presse; alors que la couche d’ozone se dégrade, les rayons UV sont plus dommageables d’année en année et les impacts négatifs s’installent de façon plus rapide et plus grave.

Un effort concerté

Parmi les grands virages qui pourraient changer la donne, pensons à la livraison d’emblée de lunettes de prescription avec filtre UV. Un peu comme nous avons assisté à l’avènement des véhicules automobiles livrés avec des ceintures de sécurité. Il y aurait aussi beaucoup à faire du côté des Centres de la petite enfance (CPE) qui constituent un puissant levier de changement social. Les CPE pourraient exiger une paire de solaires pour chacun des enfants sous leur garde. Au moyen de l’application d’un simple règlement, les CPE peuvent instaurer une saine habitude oculaire chez les tout-petits tout en éduquant leurs parents. Cette habitude préventive n’aurait plus qu’à suivre son cours une fois l’enfant entré dans le système scolaire.

On se crème les yeux!

Convaincre de façon efficace, c’est surtout communiquer avec des images fortes, faire appel à la responsabilité des gens et vulgariser l’information. Vous souhaitez mieux protéger votre jeune clientèle? Déclarez aux parents : « Vous crémez leur peau? Eh bien, crémez leurs yeux! » Vous interpellez directement leur rôle de parent responsable.

L’argument techno-esthétique

À l’ensemble de votre clientèle, parlez de lunettes solaires de la catégorie « techno-esthétique ». Insistez sur le fait que de belles lunettes solaires de qualité offertes en clinique, c’est exactement comme de la crème solaire de qualité : FPS élevé et approuvée par les dermatologistes. Mais contrairement à la crème solaire, les bonnes lunettes solaires s’achètent rarement en pharmacie. Il faut expliquer qu’au plan technique les verres ou lentilles cornéennes dotés d’une protection solaire de qualité ne font pas que filtrer les rayons UV, ils atténuent aussi l’intensité de la lumière vive et bloquent dans certains cas la lumière bleue très dommageable. Le consommateur est souvent au fait des UV, mais pas nécessairement des effets nocifs de la lumière vive et de la lumière bleue.

Éduquer, éduquer, éduquer

Puisque de nombreux sondages révèlent que moins de une personne sur deux est consciente des dangers du soleil pour les yeux, il faut prendre le temps d’expliquer comment agit chacun des trois ennemis diffusés par le soleil.

  • Absorbés par la cornée, la conjonctive et le cristallin, les rayons UV peuvent endommager la partie frontale de l’œil, causer des cataractes et le cancer de la peau formant la paupière et le contour de l’œil.
  • La lumière vive attaque la rétine et peut entraîner à long terme une perte de vision permanente.
  • La lumière bleue accélère le vieillissement de la rétine, contribue à la dégénérescence maculaire liée à l’âge et augmente les risques de cécité avec l’âge.

Impressionner l’esprit 

Des cas de patients atteints d’un cancer de l’œil ou de la peau en zone oculaire se manifestent malheureusement de plus en plus. La docteure Marie-Chantal Hudon, optométriste chez Iris, en témoigne. « Quand j’ai reçu ma patiente pour la première fois, son œil avait déjà été énucléé en raison d’un cancer à sa paupière. Après qu’un médecin eut diagnostiqué une lésion à la paupière, il y a eu un délai avant la consultation en ophtalmologie. Afin que le cancer ne s’étende au cerveau, l’énucléation préventive s’est avérée inévitable. On lui a inséré des plaques métalliques afin de permettre l’installation ultérieure d’une prothèse oculaire et une reconstruction de la paupière sera éventuellement réalisée. Ma patiente est pour l’instant dévisagée, invalidée, mais remarquable par sa sérénité. Elle était tout simplement heureuse d’être en vie. » Il faut parfois citer un exemple concret pour mieux faire comprendre les risques réels.

Des choix sensés

MauiJImPour protéger l’œil et la peau environnante du cancer, les lunettes solaires Maui Jim se distinguent. Toutes les lunettes Maui Jim ont reçu le Sceau de recommandation de la Skin Cancer Foundation, une reconnaissance qui atteste que les lentilles offrent une protection sûre et efficace contre le soleil et constituent un élément important d’un programme de lutte efficace contre le cancer de la peau entourant l’œil et le cancer des paupières.

ESPF

 

L’indice E-SPF (Eye-Sun Protection Factor, soit Facteur de protection UV du verre) certifie le degré de protection anti-UV du filtre optique en intégrant pour la première fois la protection UV assurée par les deux faces du verre. Mis au point par Essilor International, ce système de mesure s’applique autant aux verres transparents, solaires ou photochromiques, avec ou sans correction.

L’indice E-SPF est simple à décoder : plus il est élevé, plus le verre protège efficacement contre les UV. La protection la plus complète est atteinte avec un indice de 50+ par la gamme des verres polarisants Xperio combinés au traitement Crizal Sun UV. Par souci d’impartialité, le protocole de mesure de l’indice est validé par des tiers indépendants.

Des choix futés

TransitionsPour les enfants et adultes portant des lunettes avec prescription, les verres Transitions sont tout indiqués. Ils bloquent 100 % des rayons UV et réduisent l’éblouissement sans qu’on ait à penser porter ses solaires. Offerts en matériaux solides et légers, qui résistent aux bris et aux chocs, c’est le choix parfait pour les enfants.

 

 

 

Acuvue

Pour l’adolescent qui est prêt à adopter des verres de contact, les lentilles cornéennes Acuvue intègrent d’emblée un filtre UV qui recouvre et protège complètement l’iris. En effet, un agent anti-UV est incorporé en permanence dans le matériau de la lentille. Il n’y a donc aucun risque qu’il disparaisse ou se décolle. Acuvue est la seule des grandes marques de lentilles cornéennes qui bloque au moins 97 % des rayons UVB et 81 % des rayons UVA.

SilhouetteLe fabricant Silhouette a pensé à toutes les possibilités. Presque tous les modèles de la nouvelle collection de lunettes de soleil Silhouette peuvent être adaptés à la vue. Il suffit d’utiliser le nouveau Clip-In qui s’adapte à chaque monture solaire en un clic et apporte la correction nécessaire. Quant aux propriétaires de lunettes correctrices voulant passer en mode solaire, Silhouette leur propose la solution Clip-On. Cet accessoire transforme instantanément toutes lunettes avec prescription en solaires esthétiques. Il s’ajuste à la forme des verres et se décline en différentes teintes.

Des solaires selon l’occupation

ClaytonConçues pour les vacanciers et plaisanciers, les lunettes de soleil Photochromics de Smith Optics plairont à tous. La gamme Chroma Pop permet de voir les couleurs avec encore plus de densité et de contraste. Et la polarisation en quatre degrés assure une netteté visuelle insurpassée adaptée à l’activité extérieure, qu’on soit en ski de fond ou sur un quatre roues. Les deux solaires Chroma Pop Polarized Blue Mirror et Brown Mirror sont des choix évidents pour quiconque travaille ou s’amuse sur un plan d’eau. En plus d’éliminer l’éblouissement latéral, elles permettent de distinguer le fond des eaux plus aisément grâce à la polarisation photochromique, l’optimisation des couleurs et un contraste visuel de haute densité. Leur revêtement hydrophobe repousse l’humidité, la graisse et la saleté. Enfin, elles sont 10 % plus légères que le polycarbonate, 15 % plus légères que le CR-39 et 75 % moins lourdes que le verre.

TransitionsDrivewearSur la route, les conducteurs apprécieront la rapidité d’adaptation des verres solaires Transitions Drivewear. Grâce au principe de polarisation NuPolar de Younger Optics, les éblouissements provenant du bitume et du capot sont totalement éliminés. En condition de faible luminosité, les verres jaunes ou verts offrent un contraste marqué. Derrière le pare-brise, les verres s’activent en couleur cuivre pour améliorer la perception des couleurs et de la profondeur. Sous forte luminosité, les verres passent au brun foncé afin de procurer un confort suprême.

Pour l’amateur de loisirs de précision comme la chasse, le tir à l’arc ou le tir au pigeon d’argile, les verres solaires Autumn Gold Transitions accentuent le contraste tout en améliorant la clarté sous un ciel ennuagé, par brouillard ou sous un soleil vif. Tout comme les Transitions Drivewear, ces verres conviennent à la plupart des prescriptions et montures.

CostaLes passionnés de pêche voudront hameçonner la solaire Cortez de Costa. S’inspirant de la péninsule de Baja, cette monture design et polarisée s’impose comme outil de performance pour les pêcheurs voulant repérer leurs prises plus clairement et plus rapidement. La monture enveloppante convient aux fronts larges et bloque l’éblouissement latéral tout en permettant une bonne aération et l’insertion d’un cordon de retenue. Fabriquées de nylon moulé et injecté pratiquement indestructible, elles présentent des charnières robustes, de même que des coussinets et un revêtement intérieur hypoallergène gardant la monture confortablement en place.

EdgeLes sportifs se tournent vers la gamme OTD de Oakley, des lentilles progressives solaires de prescription optimisées pour les gens actifs. Chaque sport ayant ses propres exigences de zones de concentration, les solaires OTD de Oakley assurent une vision exceptionnelle pour le golf, le cyclisme et la pêche. Si la prescription est élevée pour une solaire le choix de l’OTD Edge s’avère judicieux avec une gamme de prescriptions pour solaires enveloppantes de +4,00 à -6.00. Le porteur profite ainsi d’une vision périphérique étendue et d’une protection latérale améliorée.

PolaroidLes adeptes de solaires enveloppantes polarisées sont choyés avec les verres UltraSight de Polaroid. Ces verres sont munis de la technologie Thermofusion qui permet d’incurver les verres en protégeant entièrement le polarisant situé au cœur du verre. Grâce à ce processus unique, Polaroid crée des verres plus épais au milieu et plus fins sur les bords. Ceux-ci préservent l’acuité visuelle des utilisateurs pour distinguer parfaitement les tailles, les formes et les distances sans fatigue oculaire.

Pour se distinguer

FanielLa collection québécoise de montures haut de gamme Faniel joue la créativité sur toute la ligne, même sous le soleil. La créatrice Anne-Marie Faniel a instauré un cycle de fabrication écologique et créé une méthode de stylisme qui détermine la couleur de la monture et des verres en tenant compte de la couleur de la peau, des cheveux et des yeux.

JFReyRétro-issime, JF Rey étonne et plaît. La solaire JF2627 s’inspire directement d’un style rétro se moulant à la tendance hipster avec son clip de titane équipé de verres REVO à effet miroir. La monture est fabriquée d’inox mince offrant force, souplesse et légèreté, et se démarque par des coques métalliques perforées et symétriques légèrement en retrait.

OptikaLunetterie Optika propose une collection 2015 regroupant 15 nouveaux modèles solaires Mizyake Sun soleil pour elle et lui. Tous les modèles sont offerts en version plano ou avec prescription grâce à un design dont la base est plutôt linéaire. Du côté masculin, les montures en inox sont super légères pour un confort optimal. Du côté féminin, Mizyake mise sur la brillance et l’éclat avec de délicates pierres du Rhin apposées à des montures de couleur électrique.

 

LClubmasteres grands classiques solaires appartiennent à Ray-Ban. On n’a qu’à penser aux modèles mythiques et intemporels Wayfarer, Aviator et Clubmaster. Les récents modèles sportifs de Ray-Ban profitent de la technologie Carbon Fibre et Lite Force, cette dernière offrant une polarisation novatrice et une excellente protection UV.

Les personnes qui consultent leur opticien ou optométriste sont ouvertes à leurs conseils. Ces patients veulent souvent se protéger directement des rayons nocifs du soleil. Ou encore, ils souhaitent profiter d’un meilleur confort visuel à l’extérieur, au volant, pour un sport. Enfin, ils viennent aussi en boutique pour se donner du style sous le soleil. Le professionnel de la vue doit savoir transmettre son message en matière de santé oculaire en répondant au besoin exprimé, en informant et en proposant une lunette de qualité irréprochable.

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Des réponses éblouissantes à un enthousiasme mitigé

Je ne vais pas si souvent au soleil. Sachez que 42 % de l’exposition annuelle aux UV est reçue lorsque nous ne sommes PAS en plein soleil, mais bien par temps couvert. D’où l’importance de porter vos verres solaires dès que vous êtes dehors.

J’ai des lunettes mode qui font l’affaire et elles avaient le petit collant « 100 protection UV ». Jusqu’à 70 % des UV sont réfléchis vers l’œil par la face arrière d’un verre non protégé de l’intérieur. Ce qui est le cas de la plupart des lunettes proposées dans les grandes surfaces autre que les lunetteries. La norme d’étiquetage « 100 % UV » est respectée de façon volontaire par les fabricants et ne concerne que les rayons entrant par la face avant du verre.

Je n’ai jamais mes verres solaires avec moi; je les laisse dans la voiture parce que je les porte toujours dans l’auto. Le pare-brise de votre auto

dispose déjà d’un filtre UV. Procurez-vous un verre de type transitionnel qui vous suivra partout, ou équipez-vous de lunettes de soleil amplifiant les contrastes pour la conduite automobile et d’une solaire tout-aller de qualité. 

Mon enfant est jeune, il va perdre ses solaires, les égratigner, les briser ou se blesser. Parce que le cristallin de votre enfant n’est pas du tout opacifié, son œil reçoit jusqu’à 6 fois plus de rayons nocifs du soleil que votre œil adulte. En protégeant ses yeux maintenant, vous protégez sa vue pour longtemps. Les lunettes pour enfants d’aujourd’hui sont robustes et sont renouvelées à coût abordable au fil de la croissance de votre enfant.

Mon enfant ne les portera pas. Saviez-vous que 50 % des cataractes se construisent entre l’âge de 0 à 20 ans si l’œil n’est pas protégé adéquatement? Vous pouvez lui faire prendre cette bonne habitude dès son plus jeune âge en portant vous-même vos solaires.

Silmo 2014 – Les gentils rebelles

RebellesPar Marie-Sophie Dion, o.o.d.

Le Silmo est mon pèlerinage annuel vers les créateurs de tendances. Quelle bonne idée, ils se rassemblent une fois l’an dans la Ville Lumière, ville alors teintée de oh ! de ah ! grâce à la PFW, la semaine du prêt-à-porter de Paris. Vedettes, paparazzi, designers, tous forment alors une immense parade dans les rues, le long des quais, en ces derniers rayons chauds de l’été.

Et dans l’espace ultra-moderne du Silmo, en banlieue nord, on ressent cette même fébrilité. Les visiteurs, autant que les exposants, sortent ce qu’ils ont de plus beau pour créer une ambiance où on célèbre le design sous toutes ses formes.

Cette année, les collections et leurs designers qui ont le plus attiré mon attention ont tous ce je-ne-sais-quoi d’insolence, cet air rebelle qui les positionne en marge des tendances. Mais attention, ils ne sont pas désagréables pour autant, bien au contraire. C’est pour cela que je les appelle les gentils rebelles.

 Blake Kuwahara Eyewear

KuwaharaKuwahara, fondateur de l’agence de design Focus Group West, a d’abord acquis une renommée internationale en tant que créateur et designer de la marque KATA Eyewear dans les années 80. Son utilisation novatrice des techniques d’ingénierie et de production de l’époque a réinventé la façon dont la conception de lunettes est abordée aujourd’hui. La collection KATA reposait sur l’emprunt de formes présentes dans la nature afin de les interpréter d’une nouvelle manière. Kuwahara a collaboré par la suite au design des collections de lunettes pour John Varvatos, Carolina Herrera, Isaac Mizrahi, Behnaz Sarapfour et Hanae Mori.

En lançant sa collection éponyme, Blake Kuwahara, ex-optométriste devenu designer, relevait le défi d’exprimer son sens de l’esthétique en dessinant, pour une fois, une collection de montures en acétate vraiment à lui. Pour Richard Mewha, designer de la collection Bevel et collaborateur de Blake dans ce projet, c’est une chance rêvée de travailler avec l’une des personnes les plus créatives qu’il connaisse, une icône dans le monde de l’optique.

KuwaharaRohePairLors de ma visite dans son espace au Silmo, Blake explique : « Une amie photographe m’a raconté qu’elle ne pouvait trouver des lunettes adaptées à son style. Les modèles étaient soit trop rétro, soit trop glamour, soit trop prepy et ennuyants. J’imaginais pour elle une paire qui serait subtilement élégante, mais de façon évidente! Je dois admettre que je suis un peu contradictoire. J’ai un faible pour la mode minimaliste, mais je ne suis pas un pur. Je suis obligé de mélanger du très chic, à la Jil Sander, avec des jeans usés et des bottes usées… Je suis constamment à cheval entre deux mondes, l’un artistique, l’autre commercial. »

« Donc, de ce dîner et de cette conversation est venu un réel besoin pour le lancement de ma collection. Elle a été faite pour satisfaire mes propres envies en matière de conception, et celles de mon entourage qui vivent dans un monde très visuel: des artistes, des cinéastes, des architectes, des fashionistas, et des concepteurs de toutes sortes » de dire Blake.

L’objet d’inspiration de la collection vient d’un ancien tabouret chinois que Blake a trouvé. Il était en vieux bois enrobé de plexiglass, un objet à la fois très antique et moderne.

KuwaharaCorbuSunDe cette idée, chaque monture d’acétate est enrobée d’une épaisse couche façon cristal. Le résultat : une vraie fusion de deux matières qui va au-delà d’un simple laminage, une monture à l’intérieur d’une monture! Ce processus est nouveau et complexe, et la réalisation d’une pièce aboutit en une somme importante de déchets de plastique.  « La complexité de la liaison transparente de deux devants ensemble était un défi technique majeur, mais les résultats sont sublimes. L’attention de Blake aux détails est incomparable », précise Richard Mewha.

Le lancement de la première collection Blake Kuwahara pendant l’édition du Silmo 2014 a connu un vif succès, accrochant l’oeil des opticiens avant-gardistes, surtout ceux de France, d’Australie, de Hong Kong et du Canada. Elle est composée de neuf modèles optiques et de neuf montures solaires, tous fabriqués à la main au Japon.

www.blakekuwahara.com

FACTORY900

Factory900FACTORY900 est une marque japonaise fondée en 2000 par Yoshinori Aoyama. Avec son équipe il s’est donné pour mission de créer les montures du futur. Il utilise une ancienne technologie vieille de 75 ans, mariée à un savoir-faire moderne de modelage 3D, pour créer des montures aux formes étonnantes. Lui et son équipe imaginent, dessinent, fabriquent tout à un seul et même endroit, offrant le service de conception sur-mesure à certains clients choyés.

Leur philosophie : plus de nouvelles idées, plus de nouveaux styles, plus que simplement du nouveau! Ils s’adressent aux amateurs de montures uniques, qui sont ouverts d’esprit.

Avec la sagesse et l’humilité que l’on reconnaît aux Japonais, il est difficile de soutirer des informations de ce créateur. Ses réponses à mes questions sont courtes. C’est en m’adressant à un de ses collaborateurs que j’obtiens enfin un peu plus de renseignements sur cette collection. « Monsieur Aoyama n’est pas qu’un designer, c’est aussi un artisan acharné qui s’implique corps et âme dans la production, et ce de A à Z. En plus, il adore vraiment les lunettes. Si ses modèles semblent avoir autant d’ingéniosité, c’est que nous pouvons y reconnaître tout son enthousiasme, et pourquoi pas sa vie. »

Factory900_FA-1090Idéaliste, il incorpore même des molécules imaginaires dans ses montures, et leur confère des pouvoirs. Par exemple, le modèle nommé Lady Luck-glasses… La personne qui porte ces lunettes deviendra sans aucun doute très chanceuse, et nul doute que ce sera vraiment à cause de sa monture!

Je suis une « fan » de cette collection depuis ses tout débuts. À chaque salon je ne peux m’empêcher de leur demander de penser à nous mortels nord-américains, et de modifier la forme de leurs ponts pour qu’on puisse enfin porter confortablement leurs montures! Eh bien l’an dernier, mon souhait s’est exhaucé. L’équipe créative belge Theo a élaboré deux modèles avec Factory900, et devinez quoi? Non seulement j’ai pu enfin vendre leurs sublimes oeuvres dans mes boutiques, mais j’ai eu la chance de les voir gagner le Silmo d’Or dans leur catégorie. Après 13 ans de travail, ce passionné est enfin récompensé.

Factory900_FA-241Analytique et patient, cet homme observe le marché et croit au sens du « bon timing ». Il explique: « J’ai produit mon modèle Mask en 2007, même si mes dessins avaient été réalisés en 2003. Pourquoi autant d’attente? J’ai senti que le moment était adéquat, et que tous les éléments me poussaient à le faire. » Et effectivement, le bon moment est essentiel au succès d’une bonne commercialisation d’un produit. Un peu trop tôt, et c’est un flop.

Pas surprenant de voir encore une fois Factory900 finaliste aux Silmo d’Or cette année, et de les voir collaborer avec d’autres gens de talent, dont l’artiste Osamu Watanabe.

Je me permets une dernière question : « En tant que designer de lunettes de l’avenir, quel serait le prochain projet d’une monture futuriste pour Factory900? » Pensif, le designer me répond : « Les lunettes neo-futuristes sont rarement seillantes sur un visage de femme. Ce serait un beau défi à relever. »

www.factory900.jp

The Quiet Before

TQBLa société TQB Srl a été fondée par Luca Polinelli, après qu’il ait eu baigné dans le secteur de la lunetterie italienne depuis sa plus tendre enfance. « J’ai commencé dans ce monde en 2003, en travaillant pour les entreprises de ma famille, une usine de fabrication de lunettes de soleil haut de gamme et de lunettes de sport, et pour deux sociétés internationales, orange 21 et FGX / Essilor. En 2012, j’ai décidé de commencer mon propre projet, The Quiet Before. »

TQB_MAO02401TQB est née dans le but de rassembler différentes compétences artisanales, développées depuis des années et profondément enracinées dans des régions italiennes inconnues pour la plupart. La création de cette collection de lunettes de soleil et de montures optiques a pour but d’amener le design, l’art lunetier et l’innovation à un niveau supérieur de qualité.

TQB_CTM01607Le designer explique : « La principale source d’inspiration de la collection est l’architecture et, plus spécifiquement, l’Art nouveau et le Rationalisme italien, les deux principaux mouvements architecturaux qui ont façonné la ville de Varese, où je suis né et vis encore. L’ambiance de la marque, cependant, est fortement inspirée par le monde de la musique et, plus précisément, par le rock and roll. »

TQB_DSD02700« Tous les produits sont conçus et faits à la main en Italie selon des techniques de fabrication traditionnelles afin de créer un produit qui a tous les avantages de l’esthétisme et du confort », poursuit Luca Polinelli. Tous nos modèles sont fabriqués à partir d’acétate Mazzucchelli et nos verres solaires sont soit en verre de Barberini, soit en CR39 de ZEISS. Tous les modèles ont des versions conçues avec des matériaux insolites tels que le cuir et le bois. »

« Le cuir est le matériau que nous aimons le plus utiliser et ce, sur la plupart de nos modèles. Sa présence influe sur le processus créatif dès le début. », avoue-t-il.

« Notre participation au Silmo nous a non seulement permis de mieux nous positionner sur le marché étranger, notamment en France et au Benelux, mais elle a également favorisé la consolidation de nos relations avec nos distributeurs asiatiques.

www.thequietbefore.com

Tom Rebl Eyewear

TomReblLa toute nouvelle collection de lunettes Tom Rebl est née d’une opération de licence pour la marque éponyme, sous la direction de Pregiata Eyewear Srl, une société italienne basée à Padoue, qui conçoit, fabrique et distribue les lunettes de la collection.

Au départ, Pregiata avait un projet de mise en marché, celui de combiner deux mondes, lunettes de mode (lunetterie commerciale) et de niche (lunettes de créateurs), jusqu’ici restés distants, parfois en conflit. Tom Rebl était selon eux la marque la plus appropriée au début de cette opération dans le secteur de l’optique lunetterie.

Tom Rebl est un designer émergent dans le domaine du vêtement et des accessoires, originaire d’Allemagne mais établi en Italie. Sa philosophie est d’offrir aux hommes un style individuel, hors normes, avant-gardiste. L’approche marketing pour sa marque de lunettes se veut loin de la dynamique du marché de masse, en préconisant les critères d’originalité et de recherche comme valeurs de base. Le design de la collection est entièrement axé sur l’univers de Tom Rebl, en s’inspirant du monde de la musique, à partir d’un imaginaire post-industriel et d’un style underground qui caractérisent l’essence actuelle de la marque.

BOMB_RAY RUST 2Les montures sont divisées en deux familles principales, Protos et Tecnos, toutes deux basées sur des contrastes forts. La première est caractérisée par des montures à l’extérieur propre et linéaire, avec des surfaces ultra-planes en contraste avec l’intérieur qui laisse voir d’intéressants traitements artisanaux et jeux d’épaisseurs usinés.

La deuxième famille de modèles Tecnos repose plutôt sur des montures avec une structure plus rigoureuse et un détail technique inédit : une charnière en acier brut fait ad hoc, composé d’un système de verrouillage innovateur, composé d’agrafes métalliques.

Bomb-Ray USEDD’autres modèles, tels Inuit et Bomb-Ray, déjà devenus iconiques, proposent des concepts de montage et de structure audacieux, comme les verres cousus à la main sur une monture en cuir et acier, et un pont métallique spécial construit comme un auvent.

« La couleur noire comme dominante caractérise toute la collection et a été un choix naturel. Sur cette base, nous avons développé une série de nouveaux concepts tels l’effet ‘used look’ et l’acétate rouillé. Toute la ligne affiche un style underground rehaussé par des effets de contrastes provocants », explique Antonio Piazza, gérant de Pregiata.

TomReblInuit« Ce Silmo était une première expérience pour nous. Nous avons bien aimé y participer et cela s’est avéré être une étape intéressante, favorisée par le contexte parisien. La collection de lunettes Tom Rebl est très forte et différente de la vision traditionnelle du secteur; elle a suscité beaucoup d’intérêt, de curiosité et parfois même un choc culturel », ajoute-t-il.

« Les contacts que nous y avons créés, tous de haut à très haut niveau, ont confirmé le caractère particulier et unique de la collection. C’est la preuve, un an après son lancement et après l’expérience importante du Mido, qu’une audience avant-gardiste grandissante est en mesure de saisir l’essence même très innovante de notre projet. Nous en sommes très heureux. »

www.tomrebl.com

Parasite eyewear

ParasiteEyewearHugo Martin est considéré depuis une dizaine d’années comme un véritable rebelle du domaine de la lunetterie, lui qui a conçu des lunettes qui ne reposent aucunement sur les oreilles. Et malgré le grand nombre de modèles issus de ce concept novateur, tous créés par Hugo, les clients en redemandent, tellement le confort est surprenant. Le Silmo est l’endroit idéal pour dénicher ce genre de petits bijoux technologiques qui ne se trouvent pas en Amérique du Nord, et aussi pour recevoir des designers leurs impressions sur le design et leurs inspirations du moment.

« Nous évoluons actuellement dans un univers mythologico-futuriste, ce qui veut dire que nos influences et nos sources d’inspiration sont un mélange de mythes antiques divers dans un monde qui évoque le futur. Notre produit Legion illustre bien le propos. Si Ulysse avait réalisé son odyssée dans l’espace en vaisseau spatial, les membres de son équipage auraient porté des Parasite… sûrement! Et on peut voir ces inspirations dans bon nombre de films de science fiction d’aujourd’hui, où la quête de sens se mêle à la technologie. (Prometheus, Oblivion, etc.) », commente Hugo.

mod.CYB113MEn ce qui me concerne et dans mes boutiques, la collection est davantage dédiée aux hommes, aux super-héros dans l’âme. Mais selon le designer, il vise plus large. Le designer raconte : « Notre client type est très simple à identifier : c’est une personnalité unique, c’est quelqu’un qui cherche à affirmer ce qu’il est par le biais de ce qu’il porte et qui cherche à le revendiquer autour de lui. C’est un profil psychologique plus qu’un profil sociologique ou marketing. Il n’appartient pas à un groupe, un sexe ou à une classe d’âge par exemple, c’est plutôt celui qui au sein de son groupe veut se différencier et s’affirmer. On touche donc toutes sortes de profils et de professions : avocats, sportifs, geeks… »

« Bien sûr ceux qui ont une affinité avec les technologies et l’imaginaire du futur auront une sensibilité plus importante envers nos produits et comprendront tout de suite notre univers. Nous sommes donc à contre-courant du vintage et du rétro » dit-il.

mod.LEGIONToujours à l’affût des percées technologiques, il présente cet automne plusieurs de ses modèles de protection solaire avec le verre intitulé « ténèbre ». C’est un verre à effet noir mat qui semble opaque. Ce traitement est réalisé à l’intérieur de l’épaisseur du plastique, plutôt qu’en couche extérieure comme un traitement de surface miroir. Ce procédé est breveté, et seules une dizaine de marques en Europe ont ou auront la licence pour vendre ces verres.

Quand je lui demande son appréciation du salon cette année: « Le Silmo s’est très bien passé pour nous, car nos ventes sont en progression par rapport à l’an passé, et ce, malgré un contexte fort difficile. Curieusement, notre marque est devenue une valeur refuge pour nos clients. En effet, le consommateur qui achète Parasite est fidèle à la griffe et facilement identifiable. De plus, notre marque amène de nouveaux clients aux opticiens, et par ces temps difficiles, c’est un avantage considérable. »

www.parasite-eyewear.com

Le Génie du verre

Par Anne-Marie Joncas

Dossier

On n’arrête pas le progrès et heureusement! Les avancées technologiques dans l’industrie du verre optique ne cessent d’apporter plus de précision et de confort. L’avenir du verre s’ouvre sur un monde d’innovations offrant une gradation de la correction moins perceptible pour les lentilles progressives et une vision périphérique nettement améliorée. Les grands fabricants de verres font des prouesses pour repousser les limites des matériaux en mettant au point des techniques adaptées à des montures plus larges tout en intégrant des fonctions préventives pour la santé des yeux. Voyons-y de plus près.

La vision en mode actif – revue et corrigée

Dossier_Shamir_AttitudeAttitude III® de Shamir est une gamme solaire prescription conçue pour relever les défis des gens actifs tout en leur donnant le choix d’adopter un style sportif ou axé sur la mode. Proposant deux versions progressives – SportTM et FashionTM – et une version unifocale, Attitude III comble les porteurs en quête de montures plus larges et enveloppantes. Le modèle Sport est doté d’un couloir conçu pour assurer une vision optimale dans la zone de sécurité. Cet espace de 1 à 5 m devant le porteur est crucial en environnement sportif, car il est surveillé en permanence pour planifier les mouvements et identifier les obstacles. « La particularité d’Attitude III Sport, indique Martin Bell, vice-président des ventes et du marketing pour Shamir, est de maintenir spécifiquement dans cet espace la puissance optique requise pour une vue confortable. De plus, la vision périphérique est élargie et la vision de loin est dotée d’une augmentation de la puissance modérée en-dessous du point de centrage afin d’éliminer la vision déformée lors de mouvements brusques et rapides. »

La nouvelle génération de bifocaux

Dossier_Shamir_BifocalToujours chez Shamir, l’innovation révolutionne des formules aussi classiques que le verre bifocal qu’on croyait parvenu à son plein aboutissement. Duo est une nouvelle génération de lentille bifocale Freeform qui élimine la ligne de démarcation visible associée aux verres à double foyer traditionnels. La surface lisse empêche le saut de taille et de position d’image et offre un corridor visuel sans distorsion alors que l’œil passe d’un champ à l’autre. « Notre amélioration est aussi esthétique puisque le porteur paraît plus jeune. Et nous permettons ainsi au professionnel d’utiliser un vaste choix de matériaux parmi les plus légers et d’appliquer des traitements de toute première qualité », déclare Martin Bell avec enthousiasme.

 

 

Savant calcul

Dossier_NikonLes toutes dernières innovations de Nikon en matière de calcul de surfaces de lentilles ont mené ce fabricant à produire un verre qui libère des inconforts visuels associés, entre autres, aux distorsions en vision périphérique. Pour Chantal Gravel, directrice du marketing produit, la lentille progressive SeeMax Master AP redéfinit la personnalisation comme jamais afin d’éliminer la fatigue oculaire et fournir une adaptation instantanée. Faisant appel à son tout dernier logiciel de conception optique N.O.D.E., Nikon réussit à ajuster simultanément la déformation et la vision binoculaire. L’innovation de la SeeMax Master AP consiste aussi à pouvoir personnaliser les paramètres d’ajustement propres à chaque patient. Tout d’abord en réalisant un décentrement personnalisé de l’addition, puis en offrant l’optimisation des puissances en fonction de la forme de la monture. Ce processus d’optimisation réduit les aberrations en les repoussant à l’extérieur du cercle de la monture, ce qui rend la lentille clairement plus uniforme pour le porteur.

Une meilleure adaptation

Dossier_HoyaChez le verrier Hoya, faciliter l’adaptation à la prescription et à l’environnement est une constante priorité. Les lentilles progressives iD LifeStyle 2 Harmony (optimisées pour porteurs expérimentés) et Clarity (optimisées pour nouveaux porteurs) en sont la preuve. Ainsi, leur technologie Freeform iD sépare les composantes verticales et horizontales entre le devant et l’arrière de la lentille pour une vision plus large, claire et naturelle dans toutes les directions et à toutes distances. La technologie « Balanced View Control » calcule le mouvement perçu par le patient, assurant une stabilité complète même en mouvement et dans les escaliers. Enfin, la courbure de la surface avant suit la rotation naturelle du globe oculaire, adoucissant l’interaction entre la vision de loin et de près – un atout pour en port multitâches. La lentille Hoyalux Array au design optimisé et abordable bénéficie d’un design Freeform versatile combinant des matériaux exclusifs à une technologie antireflet de pointe et à un design progressif avant-gardiste en face arrière. Elle est offerte en un vaste éventail de matériaux, incluant les options polarisées et photochromiques dans tous les indices et dans une variété de longueurs de corridors et de courbures seyant à tout type de monture.

Côté traitement, Recharge EX3 améliore les contrastes pour diminuer la fatigue visuelle, filtrer les UV et réduire la lumière bleue de 10 % comparativement aux traitements antireflets conventionnels. La technologie d’appariement des substrats, exclusive à Hoya Vision, permet un parfait couplage à l’indice de réfraction du matériau de la lentille. En touche finale, la couche externe oléofuge repousse l’huile pour un nettoyage aisé, une qualité qui s’ajoute à l’adhésion, la résistance aux égratignures et la longévité exceptionnelle du traitement Recharge EX3.

La vraie couleur en progression

Dossier_TransitionsMis au point conjointement par Essilor et Transitions Optical, les verres Transitions SignatureTM VII vert graphite s’imposent comme les lentilles photochromiques les plus équilibrées. Kristel Bordeleau-Tassile, chef de produit, Transitions, SV et matériaux ne tarit pas d’éloges sur cette nouveauté totalement tendance et superbement confortable. « Pour mieux s’adapter aux conditions lumineuses et rendre fidèlement les couleurs, les verres Transitions Signature VII s’appuient sur deux technologies brevetées et exclusives procurant aux porteurs une vision plus naturelle et une clarté exceptionnelle.  Premièrement, notre technologie d’adaptation chromatique est un algorithme qui sert à évaluer les verres teintés et photochromiques. Les résultats de tests démontrent que notre teinte de vert offre une perception quasi parfaite des couleurs. Deuxièmement, notre technologie Chromea7 s’impose comme percée technologique moléculaire. Composée de huit colorants, elle permet aux verres Transitions Signature VII de réagir plus rapidement et avec plus d’intensité à la lumière directe et indirecte du soleil, en plus de mieux répondre à des températures plus élevées. » Leur E-SPF de 25, combiné à un traitement Crizal avec anti-UV, en fait une très bonne protection contre les ultraviolets et la lumière bleue. Au Québec, l’ambassadrice de marque est la très charmante comédienne Laurence Lebœuf… tout pour capter l’attention d’une clientèle jeune et branchée.

Un confort éblouissant

Dossier_XperioLes verres solaires polarisants Xperio® créent une toute nouvelle expérience en réunissant enfin tous les avantages recherchés par le consommateur dans des lunettes solaires haut de gamme avec prescription. Xperio élimine totalement les éblouissements par réverbération, offre une clarté de vision inégalée et procure une perception fidèle des couleurs et une meilleure perception des contrastes. Ces verres jumelés au traitement Crizal offrent un E-SPF de 50+ assurant une protection UV maximale, en face avant et en face arrière où se reflètent jusqu’à 50 % des UV atteignant l’œil. Sakina Barrault d’Essilor précise : « Plus de 90 % de nos décisions et réactions dépendent de notre vision, ce qui est crucial surtout sur la route. Une étude révèle que le délai de réaction de conducteurs portant les verres polarisants Xperio était 1/3 de seconde plus rapide, ce qui leur a permis d’arrêter leur véhicule avec 7 mètres d’avance, à 80 km/h. Rien de moins que l’équivalent d’une intersection! Outre les effets d’une bonne vision sur nos réflexes, je crois que nous en sommes arrivés à un point où le patient doit être informé avec plus d’insistance sur la gravité des dommages oculaires causés par le soleil et l’effet cumulatif des UV. Nous sommes une population vieillissante connaissant une espérance de vie record. En ce sens, préserver notre vision, c’est préserver notre qualité de vie. »

Protège la rétine, le sommeil et l’humeur

Dossier_CrizalCrizal® Prevencia est une véritable révolution en matière de prévention. Grâce à son partenariat avec l’Institut de la Vision de Paris, Essilor a mis au point la protection antireflet la plus complète contre la lumière nocive bleu-violet. Sakina Barrault, directrice du marketing, pour les traitements et solaires, explique : « Crizal Prevencia filtre la lumière nocive invisible et visible, soit les UV et les longueurs d’onde les plus néfastes de lumière à haute énergie visible (HEV). Bien sûr, les éclairages, tous les écrans à DEL et les ampoules fluocompactes émettent beaucoup de lumière bleu-violet, mais le principal coupable demeure le soleil, avec ou sans couverture nuageuse. Le tour de force accompli par Crizal Prevencia est d’arriver à filtrer la lumière bleu-violet tout en laissant passer la lumière bleu-turquoise. Il faut savoir que celle-ci est essentielle à l’humain. Elle préserve l’acuité visuelle et la perception des couleurs, stimule le réflexe pupillaire, mais sert aussi à réguler l’horloge biologique. On parle d’un impact sur les cycles sommeil/éveil, la mémoire, les performances cognitives et même l’humeur. » Crizal Prevencia réduit le taux de mortalité des cellules rétiniennes de 25 % en bloquant 20 % de la lumière bleu-violet. De plus, il offre une protection 25 fois plus importante contre les UV (E-SPF25) comparée à l’oeil nu en éliminant la quasi-totalité des rayons UV réfléchis par la face arrière du verre. C’est dire qu’il devrait être porté même par les personnes n’ayant pas besoin d’une correction, dont les enfants de moins de 10 ans souvent surexposés à la lumière nocive et les adultes de 45 ans plus susceptibles de développer des cataractes et la DMLA. « Lors de tests, les porteurs nous ont dit préférer Crizal Prevencia en terme de confort visuel sur écran et de contraste», conclut avec enthousiasme Sakina Barrault.

Les lunettes sportives au fil d’arrivée!

Dossier_RXOLa clientèle sportive de compétition ou de loisirs l’acclame. RXO est la lentille solaire haute performance conçue spécialement pour les athlètes par Shamir et adidas eyewear, la division sport de COS (La Cie canadienne de produits optiques). S’intégrant à la plupart des montures adidas eyewear, elle est très galbée et assure une correction précise de la vue et ce, autant en mode progressif que simple vision. Après avoir analysé les mouvements oculaires des sportifs, l’équipe de recherche et développement de Shamir a conçu des lentilles offrant un champ de vision optimal à toutes les distances et une protection maximale contre les vents et les rayons obliques. Par ailleurs, le filtre LST (Light Stabilizing Technology) d’adidas eyewear filtre les rayons UV et égalise les fluctuations lumière-ombre. « Ce filtre, combiné à une vaste gamme de lentilles dont la correction va de -6.00 D à +5.00 D, offre aux sportifs de grands avantages! » souligne Manuel Magini, directeur du marketing de Silhouette. Le caractère innovateur du système RXO est notable par le large éventail de prescriptions pouvant être accueilli dans les montures enveloppantes et parce que celles-ci peuvent accepter un cylindre allant jusqu’à -4.00 D.

 

La propreté sous un nouvel angle

Dossier_HydrophobicLes nouveaux verres hydrophobes Hydrophobic +, une invention signée adidas eyewear, surpassent tout autre pour repousser l’eau et la poussière. Marine Chevanne, coordonnatrice aux relations publiques de Silhouette, en dévoile le secret. « On sait que les gouttelettes d’eau aplaties adhérant au verre à un angle de 70 à 100 degrés sont plus enclines à s’y coller, entraînant une vision distordue. La surface du verre Hydrophobic + possède un revêtement cireux et rugueux qui provoque la création de gouttelettes arrondies à angle de 114 degrés. Résultat : elles roulent facilement sur le verre. Le procédé fait d’une pierre deux coups, car les particules de saleté sont emportées par les gouttelettes qui s’écoulent et nettoient le verre. » Une innovation créant une propreté jamais vue.

Entretien pour haute techno

Dossier_DACChef de file de la fabrication de produits pour le traitement des verres ophtalmiques issus de la toute dernière technologie, DAC Vision dévoile trois nouvelles marques absolument avantageuses. Le liquide à polir pour verres HD et conventionnels DigitAll permet des résultats plus lustrés et plus uniformes. Facile à mélanger, il présente une suspension supérieure qui perdure après plusieurs heures d’utilisation. Distribuée par DAC, la gamme NGL Suisse comprend des produits écologiques qui couvrent un éventail de besoins : nettoyage des résidus de surfaçage et de marquage, préparation avant l’application des traitements antiégratignures et antireflets, ainsi que le traitement des eaux usées. Enfin, le nettoyant RemovAll hyper efficace comporte une formule entièrement exempte d’acétone. Séchant en un éclair, il permet d’effacer les marques de doigt, de crayon, et même d’éliminer sans résistance l’encre jaune de marquage.

Les technologies entourant les procédés de fabrication et de traitement du verre évoluent à un rythme enivrant. Chaque année apporte son lot d’enthousiasme et de nouveautés qui répondent avec toujours plus de pertinence aux besoins des patients et stimulent le développement des cliniques de soins oculaires. Au final, les lunettes de l’heure proposent une expérience inédite qui laisse entrevoir des lendemains nettement profitables pour l’industrie.

Gestion en mode turbo

Par Anne-Marie Joncas

C’est une évidence. Les innovations technologiques définissent l’évolution de l’économie, de la santé, du savoir et des communications. Autrement dit, tous les aspects liés au travail du professionnel de l’optique. Pour l’administrateur de clinique, l’heure n’est plus aux tergiversations sur un modus operandi avec ou sans papier, mais plutôt sur le choix du progiciel de gestion qui amènera sa pratique vers de nouveaux sommets. Car la gestion intégrée est bel et bien la clé de la productivité pour votre équipe et le support incontournable pour un service à la clientèle irréprochable… à la hauteur des attentes du consommateur d’aujourd’hui.

Les diverses solutions de gestion informatisée proposées aux professionnels de la vue visent l’intégration de toutes les fonctions de la clinique dans un système centralisé. Présentant des fonctionnalités similaires, toutes ces solutions sont axées sur une automatisation des procédures allégeant les tâches administratives, une utilisation des données assurant une efficacité optimale au plan médical et une rentabilité financière accrue pour l’entreprise. Notre dossier met en lumière certains des avantages concurrentiels proposés par quelques-uns des systèmes de gestion spécialement élaborés pour l’industrie de l’optique.

Horus – La solution hyperabordable d’un réseau en forte croissance

Dossier_Horus

Christine Breton, directrice générale d’Opto-Réseau, ne tarit pas d’éloges sur le logiciel Horus offert en exclusivité aux membres de la bannière et de la centrale d’achat Opto-Réseau. « Notre système de gestion Horus est très peu dispendieux. En fait, notre forfait incluant l’installation, la mise à jour, le soutien technique et le service de développement, n’a augmenté que d’une quinzaine de dollars au cours des huit dernières années, soit l’équivalent de l’inflation. Il n’en coûte que de 80 $ à 100 $ par mois pour que notre logiciel prenne en charge dossiers, rendez-vous, agendas, commandes, inventaires, factures, et génère des rapports archi-complets. » Si le prix d’Horus est demeuré si abordable, c’est qu’Opto-Réseau a connu une croissance extrêmement enviable. « Nous sommes passés de 14 “banniérés” et 20 membres pour la centrale d’achat en 2005 à 67 “banniérés” et 95 membres à la centrale en 2014. Tout un exploit qui nous permet d’enrichir notre formule de gestion tout en amortissant les coûts pour le groupe. » Le succès d’Opto-Réseau a donc tout pour rassurer l’optométriste ou l’opticien qui songe à se doter d’un logiciel de gestion ou se tourner vers une nouvelle solution.

Une interface B2B a été greffée à la dernière version d’Horus pour amarrer directement le système aux logiciels des fabricants de montures, de verres et de lentilles. « Cet ajout réduit les risques d’erreur pour le traitement de la commande et accélère le temps d’exécution menant à la livraison. » Parmi les récentes bonifications, notons aussi une analyse améliorée des escomptes indiquant leur nature et leur source, ce qui permet de mieux ajuster les bonnes pratiques de chaque clinique. De plus, la gestion intégrée des listes de prix permet au professionnel d’être continuellement à jour avec les catalogues des fabricants. Enfin, l’interface graphique rend l’adaptation au système Horus extrêmement conviviale et intuitive. « La richesse des outils d’Horus et son accessibilité illustrent avec brio la mise au point réussie d’une formule adéquate entre les services rendus et les redevances perçues par le réseau », conclut Christine Breton non sans fierté.

QUESTIONS SUR LA PROTECTION  Spécialiste de la protection et de la récupération de données, Bang Industries dresse une liste des questions pour bien évaluer la sécurité offerte par un dispositif de protection des données. N’oubliez pas que nul n’est à l’abri d’un virus informatique ou d’un dégât d’eau.  Quel est le niveau de sécurité requis par les besoins de votre modèle d’affaires? Est-ce que la solution récupère uniquement les données ou tout le système de gestion? Le logiciel de protection est-il en mesure de prendre en charge tout le volume de données? Il donne accès aux données, mais permet-il encore de les gérer? Quelle est la fréquence des sauvegardes? Se font-elles automatiquement? La récupération s’exécute-t-elle localement ou par nuage (cloud)? Quelles sont les ressources à votre disposition en cas de problème de sauvegarde? Sont-elles facilement accessibles? Quel niveau de connaissances exige-t-il de l’usager? Quel est le niveau de contrôle que vous souhaitez exercer sur votre solution de protection? Que se passe-t-il si votre fournisseur infonuagique fait faillite? Advenant un sinistre majeur (feu, eau, effondrement d’immeuble), quelles sont les données que l’entreprise peut se permettre de perdre? Quel est le temps limite acceptable pour récupérer l’essentiel de votre environnement informatique? Quel serait l’impact d’une telle perte pour les opérations : capacité de communication avec les clients, réaffectation des employés, procédures de remplacement des équipements. La mobilité des employés a-t-elle été évaluée afin de rendre possible le télétravail en de telles circonstances? Où est situé physiquement le serveur administrant la base de données et quelles sont les lois auxquelles vous êtes assujetti sur ce territoire? Avez-vous lu votre contrat concernant les limitations de la valeur des informations critiques? Avez-vous fait un « exercice d'incendie » en testant réellement votre outil de protection? Offrant des services-conseils indépendants pour l’évaluation de solutions en sécurité informatique, Bang dispose de toute l’expertise nécessaire pour accompagner le choix d’une protection adaptée aux besoins de l’usager.

Optosys2 – La démocratisation de l’accès pour tous

Dossier_OptpSys2

« Notre système de gestion a été bâti à partir d’une grande écoute des professionnels de la vue. C’est en considérant les besoins du marché que nous avons pris la décision d’offrir Optosys® 2 à tous, qu’ils soient membres ou non de Services Optométriques inc. (SOI). Bien entendu, nos membres profitent d’une tarification privilégiée », précise Caroline Pauzé, directrice des techniques de l’information pour la SOI. La formule Optosys se distingue par un arsenal d’outils spécialisés hautement efficaces, mais plus encore par une solide équipe de soutien et de développement. « L’installation, le support, l’implantation, la formation… Appuyés par nos programmeurs, analystes, formateurs, coordonnateurs et agents du soutien téléphonique, nous accompagnons nos utilisateurs à chaque étape et suivant leur rythme. »

Les outils composant le logiciel sont fondés sur la séquence de la visite du patient. Ainsi, le système de rappel assure l’assiduité des patients et l’agenda de rendez-vous est d’une extrême convivialité. Permettant l’inscription de notes et des résultats de prétests, le dossier électronique du patient livre toutes les informations en un coup d’œil et permetde voir facilement les renseignements les plus récents. Le module d’examen clinique peut être entièrement paramétrable et personnalisé par l’optométriste. La prescription finale est ajoutée au dossier du patient – évitant toute erreur de retranscription – et sert de base fiable pour générer factures, commandes, bons de laboratoire et estimations. Ultimement, la base de données permet de cibler les communications au patient, d’optimiser les achats, de produire des rapports pour mieux suivre les activités de la clinique et ajuster le tir en ce qui concerne la gestion.

En matière d’accès démocratisé, Optosys2 permet aussi les réclamations d’assurances privées en ligne, un processus simple et très apprécié des consommateurs. Le partenariat avec Telus permet au personnel de la clinique de soumettre les demandes par voie électronique à la compagnie d’assurance du patient. Le montant est versé directement à la clinique, au professionnel ou au patient. En un clic, la réclamation est réglée.Système bilingue, Optosys2 a été instauré d’un océan à l’autre et permet aux cliniques de ne payer que pour ce qu’elles utilisent au moyen d’une mensualité calculée par poste de travail. Ainsi, le temps de formation est facturé selon les besoins. « Précisons qu’en tout temps, la base de données appartient à la clinique. Une tranquillité d’esprit assurant l’indépendance du praticien indépendant », souligne Caroline Pauzé.

GestOp d’IRIS – Le pouvoir de la centralisation pleinement exploitée

Dossier_Iris

Éric Babin, vice-président technologies et communications chez IRIS, a vécu toute une épopée informatique. Arrivé aux commandes en 1998, il devait assurer la transition entre un système de gestion version DOS qui ne passerait pas l’an 2000 et un nouveau logiciel Windows non adapté à l’entreprise. « Plus nous essayions d’adapter le logiciel, plus nous multipliions les problèmes et les coûts. Il fallait se rendre à l’évidence : mieux valait repartir à zéro en créant notre propre solution. D’autant plus que nous avions conclu l’achat des boutiques de l’Ouest canadien qui, elles, n’étaient pas du tout informatisées! L’ampleur de notre organisation nous permettait de nous engager dans cette voie, autrement inaccessible aux professionnels indépendants. » L’implantation de GestOp a été décrétée pour tout l’Ouest en 2003 – simultanément avec le passage du papier au clavier – et s’étend depuis à tout le réseau. La performance obtenue est intimement liée à la mission d’IRIS.

« Nous avons pris à l’époque une décision cruciale en optant pour un accès distant, c’est-à-dire une centralisation des données hors des boutiques. » Grâce à ce choix stratégique, la dernière version GestOp 6.07 réduit les risques quant à la protection des données, assure des mises à jour instantanées pour tout le réseau et offre, entre autres, un accès aux données par tout outil Web puisque le système intègre la technologie nuagique (cloud). « La centralisation a aussi donné vie au partenariat avec Air Miles et à un centre d’appels 24 h ayant un accès direct au cahier de rendez-vous de chaque clinique », déclare le Dr Gaston Bérubé, vice-président recherche et développement. Des valeurs ajoutées impossibles sans une structure à un seul pipeline. « Le professionnel intéressé par GestOp est au départ convaincu de l’efficacité de nos outils et à l’idée que pour améliorer, il faut mesurer, ajoute le Dr Bérubé. Ce que GestOp permet de faire en priorisant l’harmonisation des processus, la validation des données et le fonctionnement en temps réel. » Par exemple, le système peut extraire des données statistiques en fonction d’un objectif de performance tel que la protection des rayons dommageables du soleil. Dans un premier temps, GestOp identifie les cliniques les plus performantes en vente de lunettes solaires. Puis, IRIS communique alors avec ces « champions » pour connaître leurs bonnes pratiques « solaires » et les diffuser illico à l’ensemble du réseau. Autre utilisation innovante de GestOp : un accès partiel par les fournisseurs qui ajustent les consignations et inventaires par boutique selon les ventes. M. Babin explique : « Fini les visites incessantes des représentants. Les fournisseurs deviennent responsables de leurs résultats, libérant nos équipiers de la gestion du matériel pour se concentrer sur… les clients! »

Depuis 2010, le système donne au praticien une grande mobilité en lui permettant une gestion du bureau par iPhone et iPad. Un atout majeur qui relie le professionnel à sa clinique en tout temps, qu’il participe à une formation au pays ou à un congrès à l’étranger.

Enfin, il faut savoir que les informations sont traitées en silo à travers un portail sécurisé, protégeant les données nominatives dans le respect des lois et des règlements en vigueur. « Nos prochaines avancées sont l’intégration de l’examen optométrique et l’ajout du référencement en ophtalmologie avec droit de transfert du dossier patient qui concrétisera véritablement une approche en télémédecine. En somme, l’avenir s’annonce rempli de possibilités pour nos professionnels de la vue », résume le Dr Bérubé.

Dossier_Efficacite

Opti-Pro – Pour une meilleure vision du dossier

Dossier_OptiPro

« Les logiciels de gestion d’entreprise étant plus ou moins adaptés à la réalité des cliniques d’optométrie et de lunetterie, les administrateurs de système rencontraient rapidement d’importantes difficultés et limites. C’est pour combler ces lacunes qu’Opti-Pro est né », relate Jean-Guy Landry, directeur du développement chez SecurSys. « Tout d’abord, nous nous sommes penchés sur la question de l’imagerie qui est cruciale pour nos praticiens. » L’imagerie du système Opti-Pro permet un classement centralisé des images du dossier de chaque patient. Elle récupère les sorties de données fournies par plusieurs appareils : examens de fond d’œil, champs visuels, angiographie, topographie cornéenne, bio-microscopie, OCT et I-Profiler. L’imagerie sans papier est à portée de clic puisque le système permet une documentation intégrée en format PDF. « Une autre grande force d’Opti-Pro est le concept de documents éditables. Une fois complétée l’intégration numérique des prescriptions et documents d’examen, il devient possible d’éditer ces documents directement à l’écran et même par saisie sur tablette à l’aide d’un stylet. En plus de faire gagner du temps, la centralisation des informations au dossier constitue une aide à la vente. En consultant une fiche-client regroupant toutes les informations, le professionnel de la vue peut mieux diriger le patient pour ses achats. »

Autre atout d’Opti-Pro : l’agenda très évolué pour la prise de rendez-vous en multiressources pour coordonner les consultations avec les ophtalmologistes, les optométristes et les opticiens. L’agenda comporte un profilage interactif de la clientèle pour une gestion optimale des plages horaires. Ce profilage se fait selon des catégories de client dont les critères sont paramétrables par l’usager. Outre le module de communications aux clients, le système offre un fonctionnement performant en mode multisuccursales. La gestion à distance se fait par une connexion instantanée avec chaque point de vente. Le transfert de montures, l’échange de clients, l’importation des examens, l’obtention des résultats de vente s’exécutent à la vitesse de l’éclair. « J’ajouterai enfin que nous sommes le seul fournisseur en gestion optique offrant la possibilité d’acheter des ordinateurs et proposant le soutien technique pour le matériel informatique, en plus du support pour le logiciel. Donc une tranquillité d’esprit à tous les points de vue! »

CliniCentral – Géant ultra-performant

Dossier_CliniCentral

Issu d’une collaboration avec l’École d’optométrie de l’Université de Montréal, CliniCentral est moulé à la nature de la profession. Guy Pilon, vice-président marketing de Scribe Technologies, nous parle des possibilités exponentielles du système. « Le nerf central d’un système de gestion n’est pas le marketing, mais bien la gestion. Essentiellement, notre progiciel est un méga cerveau simplifiant la gestion de toute la clinique. CliniCentral permet d’économiser du temps en accélérant le flux des opérations et en le rendant transparent. Nous misons sur une capacité quasi infinie de stockage. Alors qu’on retrouve des logiciels limités à 200 GO, nous sommes équipés de 16 TO. Cette puissance nous permet de gérer de façon élaborée toutes les données souhaitées en plus du dossier patient, comme les rapports internes et lettres de la SAAQ. » CliniCentral intègre ainsi les modes multipraticiens et multicliniques, en plus d’une gestion ultra efficace des ventes et consignations.

Parmi les fonctionnalités novatrices de CliniCentral, citons la sélection facilitée des agendas, une option prisée sur le marché. Au plan des rappels, le système se fonde sur plusieurs critères pour établir le délai, dont l’âge du patient, et procède à l’envoi du rappel par divers moyens, dont les courriels (en conformité avec la loi antipourriel) et messages SMS, avec historique pour chaque type de rappel. La facturation est totalement intégrée et comprend émission de la facture, caisse enregistreuse, transfert et suivis avec la RAMQ, dont l’émission automatique d’une nouvelle demande en cas de refus, accompagné d’un avis fourni au praticien. De plus, les ventes sont enregistrées intégralement, ce qui permet d’identifier, par exemple, des retours de montures frauduleux. Pour éviter tout souci technologique, le système est couplé à une sécurité optimale bénéficiant d’une certification US Army et répondant aux normes exigées en matière de santé, tant au Canada qu’aux États-Unis. En cas de panne électrique, le logiciel ne perd pas plus de 30 secondes d’information. « CliniCentral est un choix à long terme, fondé sur un développement collégial incorporant les avis de nos utilisateurs. En 20 ans, nous n’avons jamais fait payer nos usagers pour l’implantation d’une fonction demandée. C’est tout dire. »

Acuitas – Le progiciel visionnaire

Dossier_Acuitas

Mis au point par Ocuco, AcuitasTM propose une solution de gestion globale pour les professionnels indépendants travaillant en multisuccursales, ainsi que les chaînes de franchises en optique. Acuitas couvre l’ensemble des opérations de gestion et de vente depuis la prise de rendez-vous jusqu’à la livraison des produits, tout en intégrant la gestion des produits en espace boutique et en stock.

Acuitas promet aux cliniques qui adhèrent au système des ventes accrues de meilleurs processus organisationnels et une meilleure compréhension de tous les aspects de leur entreprise. Les 65 modèles de rapports constituent la pierre angulaire du système et s’imposent sur le marché concurrentiel de l’optique. Il s’agit notamment des rapports sur les revenus, le chiffre d’affaires, la disponibilité des stocks, la performance des ventes par marque, les principaux rappels et le retour sur investissement.

Le système est hautement configurable; le logiciel s’adapte à la façon dont le professionnel gère son entreprise, plutôt que l’inverse. Les opticiens et optométristes peuvent suivre parfaitement et aisément le parcours de leurs patients, de la prise de rendez-vous et envois promotionnels aux achats en ligne, en passant par l’examen, le diagnostic, la commande et le rappel. Au cours d’une présentation auprès d’un important groupe d’achats, un utilisateur novice a réussi à maîtriser Acuitas en 15 minutes, puis a pu en expliquer le fonctionnement à l’auditoire présent. Le logiciel offre de nombreuses fonctions « économiseurs », telles que la communication par SMS bidirectionnelle avec les patients ainsi que la transmission et le traitement électroniques des réclamations d’assurance. Acuitas s’appuie sur la base de données Oracle et permet de gérer de façon centralisée et parfaitement sécurisée un nombre important de points de vente rattachés à une structure centrale. Cette solution multilingue et multidevises permet aux groupes en expansion de déployer une solution unique pour toutes leurs enseignes dans différents pays.