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Ron Arad a tout d’abord visité
sier < Ron Arad a tout d’abord visité une
une fabrique de montures tout près
de son atelier anglais, à Camden.
La General Eyewear est une usine
qui a
appartenu
à plusieurs
générations d’opticiens-lunetiers :
« C’est un véritable musée! On y
trouve une sélection de plusieurs
dizaines de milliers de montures
datant de 1900 à 1999. » C’est là
qu’il a découvert les rudiments du
métier de lunetier qui lui étaient
complètement inconnus.
| Collection PQ, mod. Angel |
Il a dessiné ensuite plusieurs
modèles pour la collection PQ by
Ron Arad, dont seulement une
petite partie a été produite jusqu’à
maintenant. Car l’objectif
est de
Ron Arad
Né en 1951, Ron Arad a étudié
à Jérusalem, au Bezalel Academy
of Arts and Design. Par la
suite, il a entamé sa formation
à l’Architectural Association
School of Architecture de Lon-
dres, en 1979. Entre le début de sa
carrière et l’ouverture de son stu-
dio en 1981, il a travaillé sur plu-
sieurs projets personnels avant
d’obtenir son premier contrat
avec Vitra, un fabricant suisse
de mobilier design. C’est à ce
moment-là qu’il a connu un réel
succès avec la chaise Tom Vac.
« Il a fini par
me convaincre et
m’a donné le goût
de m’intéresser
au domaine de
l’optique-lunetterie….
»
Ron Arad a pu exprimer son
talent au sein de compagnies
aussi diverses que Magis, Kartell
ou Moroso. Avec cette dernière, il
remportera un succès retentissant
grâce au fauteuil Te Big Easy
fabriqué en mousse de polyuréthane
injecté et moulé. L’objet a ensuite
été décliné en métal rutilant, ce qui
lui a valu une belle couverture de
presse dans les médias du design
architectural.
En 1989, One Off Ltd, sa firme
londonienne connue, a pris le nom
de Ron Arad Associates. Avec la
nouvelle appellation, Ron Arad
a aussi élargi ses horizons,
se
tournant vers les objets décoratifs,
tout en continuant le design
mobilier et immobilier. Le designer
a signé la conception de plusieurs
édifices, en Israël notamment, avec
le foyer de l’opéra de Tel Aviv ou le
Musée du design à Holon.
Au Silmo 2012, son espace de
présentation a attiré mon attention
tant il se démarquait vraiment
de tous les autres. Excentrique,
grandiose, j’ai eu un coup de cœur
pour ces objets qui ressemblaient à
peine à des montures de lunettes.
Cette année, j’ai osé lui demander
la raison qui l’a poussé à dessiner
des modèles de montures: « C’est
Assaf Raviv, un homme d’affaires
très déterminé, qui m’a harcelé
pendant plusieurs mois pour
que j’embarque dans son projet.
Il voulait fabriquer des montures
inusitées, pensées par un architecte
qui n’a aucune idée préconçue pour
réaliser un concept innovateur. Il a
fini par me convaincre et m’a donné
le goût de m’intéresser au domaine
de l’optique-lunetterie… »
| Te Big Easy chair |
laisser le temps aux acheteurs de se
familiariser avec le concept insolite.
« Tere are very few NEW ideas in
the world of glasses, so we started
designing PQ to
do something
NEW. » Voilà l’idéologie derrière
cette impressionnante collection.
Interrogé sur ses modèles favoris,
Ron Arad répond que « Archway
et Angel, introduits au printemps
2013,
représentent tellement
bien l’avantage du nouveau
procédé d’impression 3D. Les
branches flexibles sont mobiles et
confortables à porter, et je suis
particulièrement fier de cette
avancée technologique ».
| novembre - décembre 2013
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