Florilège des tendances

Par Isabelle Boin-Serveau

dossierSi les tendances se maintiennent, le vintage tiendra encore le haut du pavé dans le design des montures. Cependant, certains prédisent le retour « des petites rondes », celles que prisait le regretté John Lennon et qu’arbore avec constance le conteur Fred Pellerin. Mais, on assiste aussi à l’apparition de montures de plus en plus changeantes avec des branches qui empruntent la voie du prêt-à-porter. Enfin, notre petit tour d’horizon, très loin d’être exhaustif, signalera l’innovation dans la fabrication des verres et évoquera la prochaine réalité augmentée dont se parent certaines montures…

Montures pour tous les styles

AYA : de l’art canadien authentique

Depuis 2003, la compagnie Claudia Alan, fondée par Carla D’Angelo, est régulièrement conviée aux soirées de gala des stars américaines et canadiennes. Ses collections unisexes se distinguent par l’authenticité qui se dégage du style artistique des Premières Nations, un style réinterprété avec talent par Corrine Hunt. L’artiste amérindienne a d’ailleurs collaboré au design de la médaille des Jeux olympiques de Vancouver en 2010.

Claudia Alan vient de sortir cinq nouveaux modèles de montures néo-vintage dont deux éditions limitées, Sitka et Langham, qui sont fabriquées en corne de buffle et en bambou. Des matériaux naturels, légers, hypoallergéniques et confortables, à partir desquels la designer a su composer un style rétro particulièrement raffiné. Les gravures artisanales, inspirées par la nature et le symbolisme du corbeau (le pouvoir de l’inconnu selon la tradition autochtone), stylisent les branches. À noter que dans la médecine chinoise traditionnelle, la corne est sensée équilibrer le yin et le yang qui coexistent en chacun de nous. Outre ces deux modèles d’exception, Claudia Alan sort trois autres modèles en acétate, Bailey, Alix et Ainsley, qui se déclinent dans des couleurs neutres telles que le brun, le noir et le rouge.

Oakley : sport, technologie et style

Oakley a remporté le vote des lecteurs de Vision Monday et 20/20 Magazine dans la catégorie monture de sport masculine, preuve que depuis 1975, la compagnie, aujourd’hui intégrée au portefeuille du Groupe Luxottica, n’a rien perdu de son attrait.

Mais Oakley, ce n’est pas seulement pour les hommes. Depuis quelques années déjà, leurs montures ont su conquérir les femmes, sportives ou tout simplement décontractées. La dernière-née, Lifestyle, appartient à la série de lunettes de prescription :« Conçues pour la femme active, les montures offrent confort, style et tous les détails pour se sentir bien, avoir une belle apparence et voir la vie en beauté. »

Avec le modèle Entry Fee, les formes carrées légèrement arrondies accordent aux porteuses un style résolument intello branché. Les deux tons permettent une grande richesse d’harmonie des couleurs. La monture Downshift arbore un classicisme décontracté. Les couleurs chaudes jouent avec des polis très tendance. Là encore, l’élégance Oakley se porte au quotidien.

Toujours dans la catégorie ophtalmique, Oakley a réservé aux hommes des acétates en trois couleurs, des charnières à ressort intégrées, des branches thermoajustables et une légèreté infinie. Bref, le nouveau modèle Junkyard II ne décevra pas les inconditionnels qui en feront l’inspiration de leur vie sportive de tous les jours.

Entre innovation et génie avec Derapage et Vanni

Quand les Italiens s’engagent dans l’innovation, ils ne délaissent pas pour autant l’aspect esthétique. Avec la nouvelle collection MoleCube, Derapage négocie avec brio son virage technologique. Le principe innovateur, dûment breveté, de ces nouvelles montures est simple : une charnière, constituée de trois bandes de métal maintenues par un pivot carré placé sur la branche, est relié à la face par un pop-in. Le cadre est exempt de soudure et le système qui articule les branches offre un effet de ressort dans les deux sens, mais sans ressort. En prime, avec MoleCube, Derapage propose une monture des plus légères.

Il fallait y penser! Sur les branches des modèles Icons of Italy de Vanni, ce sont les silhouettes des plus belles cités de la Grande Botte qui s’impriment sur les branches. Imaginez les effets de paysage nocturne de Turin, Rome, Milan, Florence, Venise ou Gênes  sérigraphiés sur l’acétate des branches. À l’extérieur un trait subtil suffit à identifier la ville, à l’intérieur la version est légèrement modifiée jouant de l’effet de pellicule photographique. Les formes sont unisexes et s’adaptent à tous les types de visage.

Du vrai bonbon chez VIVA International

Le groupe ajoute une nouvelle ligne de lunettes de soleil ophtalmiques avec douze nouveautés particulièrement destinées à une clientèle de jeunes filles. Les Candie’s exhibent un look aviateur et des formes ovales propres aux montures glamour. Sur les branches richement colorées se côtoient des motifs très diversifiés. Bien sûr, les thèmes reproduits sont ceux que les jeunes filles affectionnent sur les vêtements et accessoires éponymes. Succès assuré auprès de cette jeune clientèle!

Titanesque Silhouette!

On se souvient encore de l’arrivée fracassante de la Titan Minimal Art dans le monde de la lunetterie. C’était en 1999. Depuis, ce modèle au poids plume, aux verres percés, sans vis ni charnières, a su conquérir quelque 5 millions de personnes à travers le monde! Un exploit.

En 2013, Silhouette propose une nouvelle version de la monture devenue iconique. C’est le créateur de la Titan Minimal Art lui-même, le designer Gerhard Fuchs, qui a accepté de revisiter son œuvre pour la métamorphoser en Titan Minimal Art – The Icon. La différence? Un souffle jeune, frais et résolument actif.

Et il n’y pas que le style qui s’affiche de manière dynamique, les embouts des branches ont été dotés d’une matière anti-dérapante qui maintient la monture en place, quels que soient les mouvements du porteur.  La Titan Minimal Art – The Icon surprendra peut-être quelques adeptes avec sa riche palette de coloris, des plus classiques aux plus contemporains. Silhouette entend ainsi toucher une clientèle plus jeune et plus urbaine. Toutefois, la compagnie autrichienne n’a pas fait de compromis sur ce qui lui a permis de construire une solide réputation : pureté, légèreté et confort.

WestGroupe mise sur l’Italie et le Japon

Avec les lunettes ophtalmiques Bertelli, réalisées en métal ou plastique, c’est la touche de mode italienne qui caractérise l’ensemble des modèles : « Cerise guépard, Cristal caramel, Brun-aqua et Bleu-lilas sont seulement quelques-uns des motifs et des pigments qui composent la palette de la collection Bertelli. » La très grande variété de formes, audacieuses, amusantes, ou vintage, s’adapte à la recherche d’élégance et de confort. Les Bertelli conviennent à une vaste gamme de porteuses et certains modèles, conçus pour les hommes, offrent un beau compromis entre technicité et tendance.

Même si elles portent le même nom qu’un leurre utilisé à la pêche, les montures Izumi évoquent immédiatement l’empire du Soleil-Levant. Et pourtant! Elles ont bien été conçues en Hollande! Mais Izumi doit tout à la parfaite fusion qui a été opérée entre les tendances occidentales et européennes et le design épuré issu de l’art japonais. La toute récente percée de ces cinq modèles sur le marché de la lunetterie permet de présager un succès à long terme. De fait, chez WestGroupe, on aime dire que ces modèles ophtalmiques, aussi bien pour hommes que pour femmes, représentent « la synergie entre l’Est et l’Ouest »… et cela fonctionne!

Chez J.F. Rey, on ose!

Il fallait beaucoup d’audace pour présenter les solaires Bloody Lys qui ont, par ailleurs, été mises en nomination à l’occasion du Silmo d’Or 2012. Cette monture-bijou s’aventure dans une insolite sensualité. Doté d’une technique de photogravure réussie, le modèle ne manquera pas de faire tourner les têtes… J.F. Rey souligne que cet ouvrage métallique « ferait pâlir de jalousie la dentellière de Calais la plus aguerrie » et les fleurs de lys sauront rappeler aux Québécoises que ce symbole royal doit se porter fièrement!

Toujours dans la gamme des montures solaires, l’effet papillon prend toute une ampleur avec la Tropic signée par Boz Eyewear. L’acétate a été travaillé ici pour distiller une subtile troisième dimension aux lunettes. Biseautée sur le pourtour, la monture joue avec la lumière et fait également étinceler les rayons sur les plaques des branches. Bref, un modèle pour celles qui privilégient une allure distinguée et avant-gardiste.

L’esprit Volte Face se démarque avec Velvet, une des dernières créations qui a reçu le prestigieux prix Ladies’ Eyewear 2013 au concours Eyewear of the Year (EOY) de Tokyo.   L’élégance, le charme et la finesse de ce modèle ont retenu le suffrage du jury. De fait, le talent et le savoir-faire incontestables de la créatrice de Volte Face, Fabienne Coudray-Meisel, sont ainsi récompensés, tout comme le Made in France se trouve honoré internationalement.

Enfin, parmi les nouveautés J.F. Rey, soulignons la Wood qui utilise de fines feuilles de bouleau contrecollées et colorées sur les branches. À cette touche résolument environnementale s’ajoute la technicité de la charnière en laiton incrustée directement sur la branche. Une monture qui saura en séduire plus d’un!

Féline à l’honneur pour DeluxEYEwear

Avec Pantanera, panthère noire, les femmes optent pour une sophistication toute italienne. Les différents modèles de la collection permettent d’associer la monture avec la personnalité du porteur. Les lunettes sont fabriquées en métal et en acétate selon des standards de haute qualité. Le logo Pantanera s’affiche avec style à l’extérieur de la branche. Le modèle P056  est proposé en trois teintes très tendances : anthracite, écaille de tortue et ivoire.

Oxibis : énergie, lumière et couleurs

Avec la série Limited 2.0, Dilem se laisse aller dans le monde des étoiles, celles qui gravitent autour de la Terre. Au milieu de ce cosmos bien singulier, Limited 2.0 conjugue les branches en autant de lumières. Saisissant!

Chez Exalto, on propose un « 100 % brut d’homme » avec Onix. Des montures pleines de caractère mâle. En acétate, les branches présentent une incrustation de métal, brossé, mat, brillant ou noir. La collection Onix se décline en quatre formes différentes offrant cinq coloris différents. Voilà qui ne rendra pas indifférent l’homme en recherche de style et d’élégance.

Enfin Oxibis propose la collection Izeo et avec elle prend le parti de la « profondeur, de la richesse et de l’éclat ». L’acétate judicieusement biseauté anime l’harmonieux duo de coloris. Pour les modèles destinés aux femmes, les couleurs opaques ou brillantes côtoient les translucides et les métallisés. Pour les hommes, elles se font plus feutrées sans perdre de leur éclat. Izeo est proposée en six formes et six associations de couleurs.

Verres sous toutes conditions

Série Varilux S : des progressifs révolutionnaires

Avec Varilux S, Essilor tente de répondre aux besoinx de tous les presbytes, des plus jeunes aux confirmé,s et a déposé de nouveaux brevets pour préserver l’avance de ses nouvelles technologies. Le Varilux S Design a d’ailleurs remporté le Silmo d’Or 2012 dans la catégorie Vision. En 2012 encore, Essilor a été nommée Compagnie la plus innovante par le magazine Forbes.

La présente révolution s’appelle Nanoptix. Une technologie qui a modifié la façon dont les verres semi-finis, utilisés pour réaliser les progressifs, sont fabriqués : « Au lieu de considérer le verre comme une surface à part entière, on a divisé le verre en de multiples éléments optiques qui sont optimisés pour s’adapter à chaque porteur, non seulement en fonction de la prescription mais aussi à partir de beaucoup d’autres paramètres de port. Et tout ce travail-là évite les déviations du faisceau lumineux et réduit jusqu’à 90 % les effets de tangage », indique Camille Descamps, chef de marque Varilux. Autrement dit, les porteurs de progressifs n’auront plus à craindre les descentes d’escalier parfois hasardeuses.

Varilux S propose une deuxième révolution nommée SynchronEyesTM qui touche le design du verre. « Pour la première fois, on est parvenu à travailler sur le couple oculaire en tant que tel, de sorte que le verre droit et le gauche ne sont plus traités séparément. On prend aujourd’hui en considération l’ensemble des deux prescriptions pour optimiser les calculs sur la face arrière. On travaille en binoculaire », explique Camille Descamps. Résultat? Le porteur gagne en vision plus claire et surtout élargit son champ de vision de 50 %. Pour les porteurs dont les prescriptions sont très différentes entre l’oeil droit et l’oeil gauche, ce nouveau design devrait leur procurer un confort inégalé.

Enfin, la Rolls-Royce de la série Varilux S utilise la 4D TechnologyTM. Une gamme de verres progressifs qui bénéficie des mesures prises avec Visioffice : « On parvient de façon objective a déterminer l’oeil dominant du porteur et à obtenir des paramètres supplémentaires… » De plus, il est désormais possible de mesurer, grâce à la technologie  Eyecode, le centre de rotation de l’oeil qui permet la réalisation d’un design totalement unique. Résultat, chaque porteur de Varilux S 4D bénéficie d’une vision instantanée et d’un temps de réaction plus rapide au cours des changements de direction du regard.

Crizal UV, nouvelle génération de verres protecteurs

Une récente étude européenne commandée par Essilor indique que 90 % des consommateurs trouveraient utile de connaître l’indice de protection UV de leurs verres de lunettes. « D’autre part, nous avons des statistiques qui démontrent que 90 % des cancers de la peau surviennent sur le visage et le cou, dont 5 à 10 % sur les paupières, que 40 % de l’exposition aux rayons UV se fait par temps nuageux ou même à l’intérieur et que jusqu’à 50 % se produit par l’arrière et les côtés des verres », explique Sakina Barrault, chef de produit principal Essilor qui précise que « les rayons UV sont responsables du vieillissement accéléré de la peau et des yeux et de l’apparition prématurée des rides et des cataractes ».

C’est donc pour répondre aux préoccupations des consommateurs et pallier les effets nocifs quotidiens des rayons ultraviolets, qu’Essilor a investi des millions de dollars en recherche et développement afin de lancer sa gamme de verres anti-reflets Crizal UV. En effet, la plupart des verres présents sur le marché filtrent les rayons ultraviolets uniquement sur la face avant du verre. « Crizal UV est le seul anti-reflet présentant une protection UV en face arrière et offrant une protection aussi complète contre les UV », indique Sakina Barrault. Cette nouveauté est d’ailleurs basée sur un traitement anti-reflet, le Broad Spectrum Technology, qui parvient à éliminer la quasi-totalité des rayons UV reflétés dans l’œil par la face arrière du verre.

Afin de mieux évaluer et quantifier la protection offerte par les verres Crizal, Essilor a développé et validé avec un chercheur en optométrie, Karl Citek, un indice qui certifie la protection UV globale d’un verre : Eye-Sun Protection Factor (E-SPF). Cet indice prend en compte la lumière UV qui provient de toutes directions, exceptée celle arrivant directement dans l’oeil. « Avec un indice E-SPF de 25 1, les verres Crizal UV procurent le niveau de protection le plus élevé dans la catégorie des verres clairs», souligne Sakina Barrault. Pour les verres polarisants avec Crizal Sun UV, cet indice peut s’élever jusqu’à 50+, ce qui correspond à une protection maximale.

Enfin, les verres Crizal UV, sont aussi disponibles dans la version Optifog, une innovation technologique contre la buée qui transforme les gouttelettes de buée en un film uniforme invisible à l’œil du porteur. « Ce produit a été élu produit de l’année par les consommateurs canadiens, dans la catégorie Confort personnel », rappelle Sakina Barrault. Par ailleurs, dès le début de l’année 2013, toute la gamme des verres Crizal sera proposée avec une protection UV.

Transitions Optical : une mission de lumière

La compagnie s’est engagée depuis longtemps dans l’éducation du public sur l’importance de bien protéger les yeux. Pour l’année en cours, elle rejoindra des millions de personnes par le biais d’annonces à la télévision et en ligne. « Les professionnels de la vue vont ainsi pouvoir discuter avec des patients qui seront plus informés au sujet de la gamme complète de produits Transitions », explique Isabelle Tremblay qui reconnaît d’un même souffle le défi auquel font face tous les professionnels de la vue pour recommander « de bonnes lunettes qui correspondent au style de vie et aux besoins visuels changeants de leurs patients. »

Transitions Optical propose une vaste gamme de produits. Des solutions innovatrices pour mieux protéger et rehausser la vision viennent de voir le jour. Les verres  Vantage « sont les premiers verres adaptatifs de tous les jours à s’assombrir et à polariser la lumière lorsqu’ils sont exposés aux rayons UV, offrant une vision définitivement plus claire et plus nette, même en présence d’éblouissement intense à l’extérieur. Ces verres s’adaptent à la lumière changeante, en plus de devenir de plus en plus polarisants à mesure qu’ils s’assombrissent, optimisant l’angle de réception de la lumière par l’œil pour aider à moduler l’éblouissement et la diffusion de la lumière », explique Isabelle Tremblay.

Les verres XTRActive figurent également au nombre des nouveautés, Ils offrent davantage d’assombrissement quelle que soit la luminosité : « Ils sont parfaits pour les patients qui passent beaucoup de temps en présence de lumière solaire vive. » Sur le site de la compagnie, des ressources de marketing et du matériel d’éducation sont à la disposition des professionnels qui ont la possibilité de suivre des cours sur le portail de formation Transitions.

Vers une réalité augmentée

Airwave Goggles : quand Oakley mise sur la réalité augmentée

Cet hiver, rien ne sera plus jamais pareil sur les pentes de ski! Avec les goggles Airwave, le confort visuel se conjugue avec les prouesses technologiques. Les lentilles se changent très facilement pour s’adapter aux conditions météorologiques. De plus, les montures s’ajustent parfaitement « avec la technologie O-Flow Arch qui réduit la pression exercée sur le nez. Le traitement antibuée F3 allié aux lentilles doubles ventilées optimise la clarté visuelle. Les lentilles en plutonitefiltrent 100 % des rayons UV, et le revêtement en iridiuméquilibre la transmission lumineuse ». Voilà pour l’aspect purement lunettes.

Côté numérique, l’affichage tête haute comprend un GPS permettant de calculer la vitesse de la descente, de mesurer la hauteur et la durée des sauts. Le skieur peut également évaluer les dénivelés de la piste et visionner la carte du centre de ski où il se trouve. Les images sont extrêmement nettes « comme si on voyait un écran de 14 pouces à une distance de 5 pieds». Un capteur lui indique les fluctuations de température. Grâce à la connexion Bluetooth il pourra «localiser et suivre ses amis qui ont des goggles Airwave ou une application Airwave sur leur téléphone intelligent ». Bien sûr, le sportif sera en mesure d’écouter ses morceaux de musique favoris. Enfin, des ensembles de développement de logiciels libres sont aussi offerts pour créer de nouvelles applications et exploiter tout le potentiel des nouvelles goggles Oakley. Même si on s’éloigne de la lunetterie classique, on comprend que l’on se rapproche de la modernité…

Optika dévoile ses toutes dernières solaires

Mizyake3555La collection de solaires Mizyake, que distribue Lunetterie Optika, fera bien des heureux. C’est que les nouveaux modèles de cette ligne dessinée au Japon sont maintenant adaptables pour des lentilles de prescription. On en compte 12 pour hommes et pour femmes, munis de verres protecteurs contre les rayons UVA et UVB.

Les solaires pour femmes sont axées cette saison sur des formes rétro en acétate, dont certaines, comme l’illustre le modèle 3553, sont rehaussées de ponts en métal. Les couleurs sont riches et flirtent avec l’écaille de tortue, le vert forêt et le noir relevé d’une touche de fuchsia.

Les montures pour hommes de style aviateur, comme le modèle 3555, joue sur les tons d’argent et de noir et sur des formes audacieuses.

Lentilles Onefit : des mini-sclérales ultra-confortables

onefit

Les Laboratoires Blanchard présentent la série de lentilles Onefit comme nouveau standard pour les porteurs de lentilles perméables au gaz et souples. Cette ligne de lentilles mini-sclérales est conçue pour voûter aussi bien les cornées irrégulières ou ectatiques que les cornées normales de type prolate avec astigmatisme. Les lentilles Onefit offrent l’acuité visuelle précise et la haute transmissibilité à l’oxygène des lentilles perméables au gaz, tout en assurant le confort que seules les lentilles souples peuvent fournir.

« Nous visions un large diamètre de lentille rigide perméable au gaz qui soit facile à ajuster et aussi confortable à porter qu’une lentille souple. Avant de les introduire sur le marché, je voulais que les Onefit soient meilleures que mes propres lentilles souples », avanceJean Blanchard, président des Laboratoires Blanchard. « Je les porte maintenant et avec confort tout au long de la journée. »

La Onefit Cone est conçue pour s’adapter aux cornées hautement irrégulières comme celles qui présentent un kératocône (ovale, bombé) ou une ectasie. Les lentilles, dont le diamètre varie entre 13,7 mm et 14,6 mm, restent toujours bien centrée sur l’œil et assurent au patient une vision claire, ce qui était jusqu’alors impossible avec des lentilles perméables au gaz plus petites.

La Onefit P+A est destinée à voûter les cornées ayant un profil prolate normal ou astigmate. Avec des diamètres variant de 13,8 mm à 14,9 mm, la lentille est aussi confortable qu’une souple et s’avère idéale pour ceux qui sont intolérants ou ne peuvent s’adapter aux lentilles perméables au gaz plus petites ou aux lentilles souples toriques.

Une approche simple en trois étapes, un ajustement inversé et un ensemble de 14 lentilles d’essai, font de la Onefit la lentille mini-sclérale la plus facile à ajuster en cas de difficulté.

Dutz lance une collection pour enfants

DK106La marque hollandaise Dutz, bien connue au pays pour ses montures en métal plat et ses acétates aux multiples couleurs vives, a profité du SILMO en octobre dernier pour lancer sa collection de montures pour enfants Dutz Kidz.

Maintenant offerte au Canada par le distributeur Audace Lunettes, la ligne compte une dizaine de modèles en métal plat hypoallergénique dont les branches sont munies de charnières « flex ». On y retrouve le style et les formes originales qui ont fait le succès de la collection pour adultes, ainsi que des couleurs à la fois sobres et uniques.

La grandeur des modèles varie du 40 au 45 et des embouts bien étudiés assurent un bon ajustement et une parfaite tenue sur le visage des enfants. Les montures sont assorties d’un étui en tissu et d’une garantie de deux ans contre les défauts de fabrication.

L’originalité de cette collection fera sans nul doute la joie des enfants et le bonheur des parents, en raison notamment de son excellent rapport qualité/prix.

La ligne Bogner maintenant sur le marché canadien

B736053_B731000Tura lance au Canada les montures ophtalmiques et solaires Bogner, en présentant de nouveaux modèles et articles demarketingqui intègrent le design sportif avec brio. Depuis 80 ans, la passion pour le sport et la mode guide la marque allemande dont la lettre B du logo est associée dans de nombreux pays aux tenues sportives élégantes.

Le designer Willy Bogner Jr., qui suit les destinées de son illustre père, explique le succès de la marque par cet heureux mélange de confort, d’allure sportive et de conception contemporaine.

À titre d’exemples, le modèle ophtalmique B 731000 et la solaire B 736053. Le premier, d’inspiration rétro, présente un devant en métal légèrement carré, souligné par des touches modernes. La solaire, résolument espiègle avec sa forme en œil de chat, traduit bien l’esprit de la marque Bogner.

FMO peut compter sur une durable fidélité philanthropique!

Par Isabelle Boin-Serveau

FMOÀ Québec, la journée était encore automnale en ce mardi 20 novembre 2012. Sur la place d’Youville transformée en surface gelée, les patineurs virevoltaient avec élégance et les remparts laissaient darder les derniers rayons d’un soleil couchant. Au Capitole, juste en face, la direction de la Fondation des maladies de l’œil (FMO) commençait à accueillir les convives attendus pour le souper-spectacle bénéfice avec encan silencieux.

L’événement a été placé cette année sous la présidence d’honneur de Gaston Roy, vice-président services financiers commerciaux à la RBC Banque Royale. Ce dernier a avoué  avoir été interpellé par l’un des objectifs de la Fondation : « Le Programme Participe pour voir qui a permis à plus de 2 600 jeunes en bas âge qui avaient un problème de vision non diagnostiqué de recevoir une paire de lunettes gratuitement et ainsi de contribuer à améliorer leur performance scolaire et de réduire le risque de décrochage scolaire… » Le fondateur de la Fondation, le Dr Alain Rousseau, a encore répondu présent, tant la cause lui tient à cœur depuis 33 ans! Le président du conseil d’administration de la FMO et président de Lunetterie New Look, Martial Gagné, a eu l’occasion de remercier les quelque 260 personnes qui assistaient à l’événement.

80 000 $ de générosité

Plus de quarante lots hétéroclites ont été engagés dans un encan silencieux très couru… et avec raison tant ils apparaissaient tous attrayants!

Au total, la Fondation a ainsi pu amasser 80 000 $ grâce aux généreux donateurs-invités qui avaient réservé leur table pour déguster un excellent souper mais aussi pour découvrir le show de danses latines du Blue Mambo et le spectacle d’humour au cours duquel se sont produits quatre artistes de talent : Jérémy Demay, Eddy King, Sylvain Larocque et Guy Nantel.

L’assistance a également été témoin de la remise d’une bourse de 20 000 $ à la Dre Solange Landreville, professeure au département d’ophtalmologie de l’Université Laval, qui pourra ainsi commencer ses travaux de recherche au Centre de recherche du CHU sur le mélanome oculaire. Les fonds recueillis permettront bien sûr à d’autres recherches de se poursuivre ainsi que de continuer les activités de sensibilisation auprès de la population et des jeunes, en particulier avec le programme de dépistage Participe pour voir.

Enfin, puisque cette soirée aura été une réussite pour tous les participants, elle s’est avérée exceptionnelle pour notre éditrice Martine Breton, pour Louise Mathers, optométriste et administratrice de l’Ordre des optométristes du Québec, ainsi que pour José Adam, président de StéréoPlus Bouvier, qui ont eu le plaisir de recevoir un trophée honorant leur cinq années d’engagement au sein du conseil d’administration de la FMO. Bref, tout le monde s’est réjoui du résultat de cette levée de fonds et nombreux ont été ceux qui ont déjà décidé de renouveler l’expérience en 2013.

Évolution démographique et lentilles cornéennes

Par Caroline Fortier

lentillescorneennesDu point de vue démographique, nous vivons une période sans précédent dans l’histoire. À aucun autre moment l’Amérique du Nord n’aura compté autant de baby-boomers, c’est-à-dire des personnes âgées entre 48 et 66 ans. Les impacts d’une population vieillissante sur notre santé en général et sur notre santé oculaire en particulier doivent être abordés en termes de correction de la vue.

Selon Statistique Canada, la population des boomers canadiens augmentera considérablement d’ici les trois prochaines décennies. En 2020, 18 % de la population sera composée de personnes de 65 ans et plus. Plus surprenant encore est le fait qu’entre 2005 et 2036, on s’attend à ce que la proportion des aînés doublera pour atteindre 24,5 %.

Répondre aux besoins 

Le vieillissement des Canadiens signifie que les aînés vont occuper une place importante et croissante dans la pratique optométrique; ceci aura un impact sur l’utilisation de lentilles cornéennes. Les baby-boomers d’aujourd’hui sont actifs et dynamiques; ils participent à plusieurs activités sportives et culturelles, et même professionnelles. Heureusement, ce phénomène coïncide avec un arsenal thérapeutique grandissant de lentilles cornéennes, conçues pour répondre à tous ces besoins.

Étant donné l’importance du nombre de personnes âgées de plus de 40 ans, la presbytie – phénomène qui affecte la vision de près et intermédiaire (la longueur d’un bras) – est une préoccupation majeure. Vers l’âge de 50 ans, les lentilles multifocales  permettent de voir clairement, aussi bien dans un environnement proche que de très près; mais la distinction d’objets à une distance équivalente à une longueur de bras sera quelque peu brouillée. Avant, les lentilles multifocales offraient des résultats peu satisfaisants, souvent en raison d’éblouissement et d’inconfort. Plusieurs optométristes ont eu recours à la monovision mais la qualité de la vision et de la perception de la profondeur était compromise.

Bonne nouvelle! Le design et les matériaux utilisés pour les lentilles cornéennes ont évolué afin de répondre aux besoins des clients. Les développements récents en lentilles cornéennes permettent désormais une meilleure qualité de vision à toutes distances pour la plupart des personnes, et une vision avec de légers compromis seulement pour les autres. Plusieurs types de design de lentilles multifocales sont proposés, selon l’âge et les besoins des individus. Des lentilles multifocales conçues pour des activités spécifiques, telles le travail à l’ordinateur et les sports, illustrent bien la spécificité du marché actuel des lentilles cornéennes.

Avec la venue des lentilles cornéennes multifocales, les baby-boomers peuvent profiter du côté pratique des lentilles et de leurs avantages esthétiques, en tant qu’alternative aux lunettes. Des multifocaux souples et jetables ont, par exemple, simplifié le processus d’ajustement et fournissent une meilleure qualité de vision par rapport aux produits antérieurs. Chaque design de lentilles multifocales a une géométrie de lentille différente ainsi que des caractéristiques positives et négatives uniques dont il faut tenir compte. Les guides d’ajustement des fabricants permettent de mieux comprendre ces fonctions ainsi que les différences entre les design.

Les lentilles multifocales avec design asphérique, dont les prescriptions de près et de loin sont placées au centre, imitent l’effet de lunettes à lentilles progressives. Les différentes puissances de prescription sont réparties de façon progressive dans la lentille. Si certains optométristes sont d’avis que l’ajustement de lentilles multifocales prend beaucoup de temps, il n’en demeure pas moins qu’un client satisfait sera fidèle, rentabilisant ainsi l’effort. Il est néanmoins vrai que ces lentilles complexes nécessitent plus de temps pour l’optométriste, mais les honoraires seront chargés en conséquence.

L’œil sec et le vieillissement

L’inconfort causé par la sécheresse est une des raisons pour lesquelles le port de lentilles cornéennes est abandonné, et ce peu importe le groupe d’âge. Plusieurs causes sont associées à la sécheresse et elles ne sont pas toutes oculaires. Selon le questionnaire sur la fonction visuelle de la National Eye Institute (Impact of Dry Eye on Everday Life, IDEEL), environ 34 % des porteurs de lentilles cornéennes les délaissent au moins une fois, principalement à cause des symptômes associés à la sécheresse oculaire.

À la lumière de ces données, les professionnels de la vue doivent être plus attentifs aux personnes particulièrement sensibles à la sécheresse oculaire et ajuster les matériaux et la conception des lentilles cornéennes en conséquence. De plus, le choix du système de désinfection est primordial pour ces personnes. Ceci est particulièrement vrai pour les femmes post-ménopausées qui souffrent du syndrome de l’œil sec en portant des lentilles, les femmes souffrant de changements hormonaux associés à la ménopause et celles qui prennent des suppléments d’œstrogène sans progestine. D’autres facteurs tels la chirurgie LASIK, populaire parmi les baby-boomers, et l’augmentation importante du diabète, doivent être pris en compte lors de la prescription de lentilles et de solutions d’entretien.

Les communications avec le patient

Communiquer avec les patients pour pleinement apprécier leurs modes de vie et besoins visuels, surtout en termes de distances rapprochées et intermédiaires (incluant leurs priorités pour la distance éloignée) permettra de bien répondre aux besoins visuels et de bien choisir les lentilles. C’est une chose d’avoir accès à une technologie de lentilles avancée et c’en est une autre d’être capable de l’expliquer. Même si les optométristes ont un large inventaire de lentilles cornéennes, exposer les avantages et les limites de chaque design est essentiel et aidera le patient à établir un lien de confiance avec l’optométriste lors du choix du meilleur mode de correction visuelle.


 

Salon Vision 2012 : Un rendez-vous montréalais que personne ne veut manquer!

Par Isabelle Boin-Serveau

evenementDu 2 au 3 novembre s’est déroulé au Palais des Congrès de Montréal le Salon Vision annuel de l’Association des optométristes du Québec. Une grand-messe pour les professionnels québécois issus des quatre coins de la province qui leur permet de se retrouver, de s’informer, de parfaire leurs connaissances, et de découvrir de nouveaux produits. C’est aussi  un rendez-vous important pour les exposants qui rejoignent leur clientèle et nouent de vrais contacts commerciaux. Bref, une opération gagnant-gagnant comme diraient certains…

Des chiffres records

Comme à l’issue de chaque salon, l’heure des bilans permet de mieux mesurer l’impact de l’événement. Le cru 2012 du Salon Vision a fracassé tous les records avec une assistance estimée à 1 599 visiteurs, parmi lesquels 1 017 optométristes, 65 assistantes, 78 étudiants en optométrie, 35 opticiens et 338 exposants!

Des rencontres à l’abri des regards…

Chaque année, le défi consiste à renouveler les activités ou à les améliorer en fonction des commentaires des visiteurs et des exposants. Les Journées de carrière ont subi une refonte dans le concept. En effet, les rencontres entre les étudiants optométristes et les futurs employeurs se sont déroulées derrière les rideaux pour préserver l’intimité des entrevues. C’était d’ailleurs un des vœux exprimés par les étudiants à l’occasion de la précédente édition. De plus, la salle a été divisée selon les régions du Québec et les rendez-vous ont été pris au préalable par les étudiants. Cette nouvelle mouture très confidentielle a eu beaucoup de succès. La trentaine d’optométristes ont exprimé leur satisfaction et ont ainsi pu « séduire » les 29 étudiants inscrits.

Visiteurs et exposants soulevés par l’enthousiasme

Le salon est bien sûr l’occasion pour les optométristes et les conseillères de parfaire leurs connaissances. Mais c’est aussi le moment idéal pour suivre des conférences qui ont recueilli cette année une assistance de plus de 150 personnes dans un amphithéâtre idéalement situé au milieu du salon. Les entreprises Genzyme, Essilor, Alcon, Bausch + Lomb ont commandités des conférences sur plusieurs aspects de la santé oculaire. Des conférences créditées de catégorie B qui ont été animées par des professionnels de la santé.

Contrairement à l’année précédente, les organisateurs du Salon Vision ont décidé de disperser les kiosques de nourriture aux quatre coins du salon afin de fluidifier la circulation des visiteurs. Les exposants ont bénéficié de cette amélioration.

De plus, les visiteurs avaient en leur possession une carte à faire étamper par les exposants au cours de leur visite. Cette carte qui donnait accès à un tirage au sort pour gagner un voyage à Cuba de 2 500 $. C’est d’ailleurs une étudiante en orthèses visuelles qui s’est emparé du beau lot!

L’autre belle nouveauté de la version 2012 du Salon Vision aura été le port de badges distribués aux optométristes inscrits sur lesquels figurait leur code QR d’identification personnelle. Durant leur visite aux kiosques, les détaillants n’avaient plus qu’à scanner le badge afin d’effectuer un suivi avec le professionnel.

Le succès semble total pour les exposants que nous avons rencontrés. Steven Von de la compagnie Optos s’est réjoui d’avoir pu présenter son nouveau produit d’imagerie rétinienne Daytona et considère le Salon Vision comme un des plus importants salon d’optique au pays. Véronique Lavoie, représentante des produits Eschenbach pour Ronor International, Guillaume Desmarais de chez Zeiss et Guy Gérard de Topcon ont aussi été très satisfaits de leur présence au salon.

Dre Dominique Meyer: Une vision d’exception

Par Isabelle Boin-Serveau

entrevueDepuis 14 ans, Martine Barbeau occupe le poste de directrice générale de l’Institut privé de chirurgie et œuvre aux côtés de Dominique Meyer. « Visionnaire et charismatique » sont les termes qu’elle a spontanément trouvés pour décrire la fondatrice d’une entreprise florissante qui a pignon sur la Grande Allée de Québec. En l’interrogeant davantage, il est apparu très clairement que même les exigences de la « dame exceptionnelle » étaient tempérées par de belles qualités humaines.

Aux prédispositions supérieures répond le plus souvent un destin remarquable. Celui de Dominique Meyer commence à Baie-Comeau, lieu de travail où son père ingénieur ne restera que deux années avant d’installer sa famille, composée d’une deuxième petite fille, dans la ville de Québec.

Source d’inspiration

Le couple, formé par ses grands-parents paternels, aura chromosomiquement marqué sa vocation. Un couple qui n’avait rien d’ordinaire. Imaginons plutôt un chirurgien d’origine alsacienne qui, dans les tranchées ou sur les champs de bataille, au plus fort des combats, s’implique sans relâche pour sauver les soldats français au cours des deux dernières guerres mondiales… Visualisons encore une sage-femme dans les hôpitaux parisiens durant la Seconde Guerre mondiale réveillant son mari en pleine nuit pour une césarienne…

« C’étaient des personnes entièrement dévouées à la médecine… Ils ont travaillé en étroite collaboration pendant des années, mais c’est surtout ma grand-mère qui représente la personne la plus significative de mon existence… », raconte Dominique Meyer. Le couple quittera finalement la France pour s’établir à Washington. Leur fils étudiera cependant à Montréal « pour ne pas perdre son français ». Il choisira l’Université Laval pour suivre ses études en génie et c’est à Québec qu’il rencontrera sa future épouse.

Le goût de se surpasser

« C’est fondamental. Ce qui détermine ce que tu deviens, c’est le goût de se surpasser », croit Dominique Meyer qui a commencé très tôt à illustrer cette certitude en érigeant une carrière à la hauteur de ses aspirations.

L’ophtalmologiste albertain Howard Gimbel aura une forte influence sur la jeune étudiante en médecine : « Il a été le grand manitou de la pratique privée au Canada… et je me disais qu’un jour, je serai comme Gimbel! » Outre ses innovations en chirurgie ophtalmologique, il deviendra, en 1984, le premier Canadien à fonder un centre privé de santé de l’œil : le Gimbel Eye Centre à Calgary. Sa grand-mère et Howard Gimbel, se révèlent ainsi les deux modèles qui guideront le destin professionnel de Dominique Meyer : « En fait, je m’aperçois combien rétrospectivement nos décisions épousent notre idéal… »

Mais pourquoi la chirurgie? « Parce que c’est une profession gratifiante dont on peut apprécier le résultat immédiat. De plus, cela me nourrit de savoir que mes patients apprécient ce que je fais pour eux… c’est un carburant nécessaire qui me permet d’avancer. Et puis, j’ai toujours été fascinée par la chirurgie au microscope… », dévoile Dominique Meyer qui se souvient que durant ses études de médecine l’ophtalmologie lui trottait déjà dans la tête.

Du public au privé

Au début des années 1990, Dominique Meyer et Christian Deschênes, tous deux fraîchement diplômés en ophtalmologie prennent la route de l’hôpital de Chicoutimi : « Un super hôpital qui nous offrait l’opportunité de travailler ensemble et d’implanter les nouvelles techniques dans le domaine… Nous nous sommes occupés à tour de rôle de la chefferie du département d’ophtalmologie et plus tard, j’ai pris le contrôle de toutes les chirurgies. J’avais 30 ans, des idéaux et je voulais mettre l’hôpital de Chicoutimi sur la carte! » Finalement, Dominique Meyer fait bouger « la cabane » des chirurgiens et lutte pour obtenir davantage de temps opératoire…

La situation ne s’améliorera pas dans le système de santé public et le temps consacré aux chirurgies se met à ressembler à une peau de chagrin. Pour assouvir sa passion, Dominique Meyer décide, avec un collègue oto-rhino-laryngologiste, d’ouvrir une clinique de chirurgie esthétique. Le laser CO2 venait de sortir, promettant monts et merveilles : «Grâce à la réalisation de ce projet, j’ai pu avoir tout le temps opératoire que je souhaitais! »

La réputation de sa clinique dépasse bientôt la région de Chicoutimi. Un collègue, Ghyslain Boudreault, qui aura vent de son expertise en blépharoplastie, l’exhorte à venir faire quelques opérations dans sa clinique de Québec. Dominique Meyer accepte, mais les allers et retours qui l’éloignent de son jeune enfant finiront par la lasser. Ghyslain Boudreault l’incite à le rejoindre de façon permanente et à quitter définitivement le système de santé public. « La pomme était mûre », lance-t-elle. La chirurgienne, deuxième version, se lance avec passion dans l’aventure de l’entrepreneuriat.

La liberté d’entreprendre

Son désengagement du système public ne se passera pas sans remous. « Certains collègues ne m’adressaient plus la parole… On me snobait dans les congrès… Certains se réjouissaient à l’avance de me voir tomber… », se remémore Dominique Meyer qui reconnaît avoir été affectée par ces rejets même si elle a toujours été persuadée d’avoir pris la meilleure décision.

« Ma façon de faire des affaires a toujours été très instinctive, mais j’ai aussi découvert que j’avais des qualités d’organisation et une très grande confiance en mes moyens. Et puis, je suis une passionnée dont l’objectif est d’apporter une dimension très humaine à la médecine », s’exclame-t-elle avec chaleur.

Et dans son Institut de chirurgie privé, «le patient paie pour une qualité totale avec en prime le tender loving care qui va avec…» De la prestation aux produits, tout doit correspondre aux normes les plus élevées, sans aucun compromis.

Outre le nombre croissant de patients, Dominique Meyer a développé une vision à  la fois intuitive et rationnelle de son entreprise : « J’ai d’abord concentré ma pratique sur les chirurgies de la cataracte et sur les chirurgies des paupières. Et puis, il s’est avéré que pour répondre à plusieurs besoins exprimés par la clientèle, il fallait diversifier l’offre de services. » C’est ainsi que plusieurs disciplines médicales se côtoient à l’Institut qui compte désormais une dizaine de médecins et une vingtaine d’employés. Andropause, ménopause, médecine familiale, hypertension, orthopédie figurent parmi les soins médicaux proposés aux côtés d’une kyrielle de soins en esthétique.

Dans le courant de l’année 2013, Dominique Meyer va devoir agrandir son local pour ajouter d’autres cordes à son arc avec des services oncologiques adaptés sur mesure aux malades ou aux convalescents. Un nouveau projet qui l’enthousiasme au plus haut point. Parce que chirurgienne ou femme d’affaires, Dominique Meyer n’a pas fini d’assouvir son impérieux besoin de dépassement et d’excellence. Et c’est bien tant mieux pour les patients…