Nadine Stipetic se joint à Transitions Optical

Nadine Stipetic se joint à Transitions Optical

Transitions Optical a annoncé l’entrée en fonction de Nadine Stipetic au poste de chef de territoire, Québec et Est du Canada. Comptant une vingtaine d’années d’expérience en vente dans cette région, elle fournira formation et assistance au développement et à la mise en œuvre de stratégies promotionnelles et commerciales auprès des partenaires clés, notamment les fabricants de verres, les laboratoires optiques, les détaillants régionaux et intégrés ainsi que les professionnels de la vue. Elle appuiera aussi les programmes d’éducation de Transitions Optical dans les écoles du Québec et de l’Est du pays.

Nadine Stipetic se joint à l’équipe de Transitions Optical après avoir travaillé pour Pfizer Canada pendant trois ans à titre de représentante commerciale, participant activement à l’expansion des activités de l’Unité des soins primaires dans deux territoires. Elle a également occupé différents postes de vente dans le domaine des soins de santé au cours des deux dernières décennies, notamment chez Alcon Canada, Allard Johnson Communications et Schering Canada. Nadine Stipetic est titulaire d’un baccalauréat en design industriel et d’un certificat en publicité de l’Université de Montréal.

Le site Web de Menicon America maintenant en fonction

Le site Web de Menicon America maintenant en fonction

Menicon America s’est doté d’un site Web canadien, www.meniconamerica.ca. Dynamique, convivial, il offre dans les deux langues (française et anglaise) de l’information sur les produits et sur divers sujets liés aux soins de la vue. Tant les professionnels que les consommateurs y trouveront leur compte, comme le démontre notamment la vidéothèque.

Le site apporte un soutien au niveau de la commercialisation et de la distribution des solutions SOLOCARE AQUA® au Canada. Rappelons que la compagnie Menicon a acquis les droits de distribution de ce produit  pour le Canada et les États membres de l’Espace économique européen auprès de Eye-Shelter SA, après que cette dernière se soit elle-même portée acquéreur de la ligne SOLOCARE AQUA de Ciba Vision (Novartis).

« Ce nouveau site Web a spécialement été conçu pour que la transition du produit SOLOCARE AQUA à Menicon America soit une expérience aisée et simple », préciseDavid Moreira, vice-président du marketing de Menicon America. « En plus de mettre en valeur la grande variété des produits de Menicon, ce site deviendra une source de renseignements que les professionnels de la vue, leurs patients et nos partenaires d’affaires voudront consulter régulièrement. »

La Harley-Davidson sur nos routes estivales

La Harley-Davidson sur nos routes estivales

Viva International Group a lancé pour l’été 10 nouveaux modèles ophtalmiques et solaires pour hommes et pour femmes dans la collection Harley-Davidson. Si dans le premier cas les modèles pour hommes soulignent indéniablement la masculinité par leurs formes et leur traitement, les montures pour femmes se distinguent par des éléments subtils et, dans certains cas, par des ajouts de pierres.

Les nouvelles solaires de prescription sont dotées de la protection UVA et UVB et les modèles pour femmes jouent sur une riche palette de coloris, incluant le noir agencé aux zébrures, les dégradés ambre, le violet et l’écaille de tortue. Le modèle HDX 838 légèrement carré et la monture ovale HDX 839, tous deux en acétate, sont rehaussés du logo bien connu de la marque.

Importantes nominations chez IRIS

Importantes nominations chez IRIS

IRIS est très fier d’annoncer la nomination de trois nouveaux vice-présidents : Lynn Dekoster occupera les fonctions de vice-présidente des relations corporatives, Stéphane Bédard celles de vice-président des opérations et Pierre Ouellete deviendra vice-président des affaires médicales. Ces nominations permettront à IRIS de poursuivre son expansion et de consolider sa position de leader de la santé visuelle au Canada.

Lynn Dekoster oeuvre dans l’industrie de l’optique depuis plus de 25 ans, dont 12 à l’emploi d’IRIS. Tout au long de sa carrière, elle a su mettre l’accent sur la gestion et les relations d’affaires avec les fournisseurs, négociant avec eux pour fournir aux boutiques IRIS un éventail de produits de haute qualité. Sa capacité exceptionnelle à établir et entretenir des relations avec les fournisseurs a joué un rôle essentiel au succès de l’entreprise.

Stéphane Bédard travaille chez IRIS depuis 2008 et possède une vaste expérience dans le domaine de l’optique. Il a pu démontrer ses talents de leader en tant que directeur du développement, puis de responsable des opérations. Il détient un baccalauréat en administration des affaires et le titre d’opticien. Il contribuera, dans le cadre de ses nouvelles fonctions, à soutenir les orientations stratégiques du Groupe IRIS.

Pierre Ouellette compte quant à lui plus de 25 ans d’expérience en gestion, vente et marketing. Détenteur d’un BAC en marketing de l’université McGill, il a occupé plusieurs postes de gestion dans d’importantes corporations. Il cofonde en 2009 l’Institut de l’œil des Laurentides et en assurait la direction générale. Ses connaissances et son expérience dans le domaine de la santé en font un choix logique dans le développement d’IRIS.

Alliance et création d’AIT Canada

Alliance et création d’AIT Canada

Le réseau DirectLab a conclu une alliance avec les industries AIT, qui a mené à la création de AIT Canada. Le réseau de laboratoires DirectLab est désormais distributeur officiel des équipements ophtalmiques de l’entreprise.

Mentionnons qu’AIT dessert depuis 1952 le marché américain de la santé visuelle et qu’elle est reconnue comme leader dans les technologies de taillage et de traçage. AIT souhaite désormais étendre son marché et permettre aux professionnels canadiens l’accès à des équipements ophtalmiques de grande qualité. Plus qu’un fournisseur d’équipements de finition, AIT Canada mettra à leur disposition des instruments automatisés, des outils d’ajustement et des instruments ophtalmiques.

Le réseau DirectLab est en constant développement et s’est taillé une place stable auprès des grands joueurs du marché. Parce que la qualité de ses produits et le service à la clientèle sont ses plus grandes priorités, DirectLab rejoint les hauts standards de AIT.

Pinterest, Flickr et les autres…

Pinterest, Flickr et les autres…
ParCamilleDg

Quand on navigue sur le web, une des choses qui nous attire le plus est sans contredit les photos. Certains réseaux sociaux ont décidé de suivre cette tendance…

Pinterest

[N.D.L.R.:Breton Communicationsa d’ailleurs ses «pins» sur le site Pinterest : http://pinterest.com/bretoncom/]

Pinterest a été lancé en 2010, mais ce n’est que  depuis quelques mois que sa popularité augmente de manière exponentielle. Ce réseau connaît actuellement une hausse de popularité plus rapide que celles de Facebook et de Twitter : une hausse de 4 000 % en six mois!

Le concept est simple. Les utilisateurs créent des babillards thématiques sur n’importe quel sujet : gadgets, recettes, talons hauts, les possibilités sont infinies. Ils peuvent alors y afficher des « pins », soit en téléchargeant des photos inspirantes directement de leur ordinateur, soit en faisant un « re-pin » qui copie un pin d’un autre utilisateur pour le garder en mémoire. Pour le moment, le réseau plaît surtout aux femmes qui aiment regrouper des inspirations pour l’organisation d’un mariage, la décoration de leur maison, etc.

À l’heure actuelle, peu d’entreprises se sont lancées dans l’aventure Pinterest, mais cela ne saurait tarder si on se fie aux statistiques qui démontrent que le site permet d’augmenter substantiellement le trafic sur les sites Web d’entreprises. Il y a donc actuellement possibilité de se démarquer en étant l’un des premiers d’un secteur d’activité à devenir actif sur Pinterest.

Dans le cas d’une boutique de lunettes, il pourrait être intéressant de créer différents babillards, en misant sur l’unicité des produits offerts. Plusieurs manières d’innover sont possibles : créer des babillards de montures pour hommes, femmes, enfants, ou encore aller plus loin en regroupant des lunettes pour les différentes formes de visage.

Si bien utilisé, Pinterest peut contribuer à augmenter le trafic sur le site Web. Il faut spécifier que les « pins » offrent la possibilité de se propager bien au-delà de la communauté, puisqu’ils sont publics, et que les « re-pins » de contenus intéressants rendent le site accessible à de nombreux utilisateurs.

Instagram

[N.D.L.R.: Le 10 avril dernier, Mark Zukerberg, le créateur de Facebook, a racheté Instagram pour un milliard de dollars.]

Instagram est le plus populaire des réseaux sociaux axés sur les photos. Il permet aux utilisateurs de prendre une photo avec leur iPhone, d’y appliquer un des filtres Instagram pour donner un effet plus artistique et de publier cette photo sur leur profil. Comme Twitter, on n’a pas d’« amis » sur Instagram, mais plutôt des abonnés. Les internautes peuvent utiliser des mots-clics, encore comme sur Twitter, pour classer leurs photos dans différentes catégories. Ils peuvent aussi aimer et commenter les photos des autres.

Plusieurs marques se sont lancées sur ce réseau, ce qui n’a rien d’étonnant lorsqu’on sait qu’il compte des millions d’utilisateurs à travers le monde. Par exemple, la marque de café Starbucks invite les utilisateurs à « tagger » leurs photos de café avec #starbucks. L’entreprise a pu ainsi rassembler une collection impressionnante de tasses, gobelets et autres produits signés Starbucks.

Des concours, qui prennent la forme de rallyes, sont parfois organisés sur Instagram. Ce sont différentes organisations qui ont lancé le concept en invitant les gens à former des équipes et à prendre des photos représentant divers thèmes prédéterminés, le tout pour une période de temps définie. Il est toujours intéressant de voir la créativité dont font preuve les participants lors de tels rallyes.

Tumblr

Avoir un Tumblr, c’est comme avoir un blogue uniquement alimenté par des photos. Alliant le réseautage social et microblogging, le site devient surtout intéressant pour une marque lorsqu’il est utilisé conjointement avec d’autres sites de réseautage tels que Facebook et Twitter.

Simple d’utilisation, il est aisé de le mettre à jour même via un appareil mobile. Pour les entreprises, il permet de se créer une forte image de marque, en partageant davantage que seulement ses produits (ce qui deviendrait vite lassant pour les internautes).

À la manière de Twitter, il est possible de créer des tags pour le contenu publié. Les abonnés peuvent également re-poster le contenu qu’ils préfèrent. Tumblr offre une fonctionnalité payante, appelée Highlight permettant aux membres de promouvoir des publications auprès de leurs followers. Ceci peut être utile pour faire la promotion du lancement d’un produit ou d’un événement ou encore pour mettre de l’avant du contenu original. 

Flickr

Flickr est un des réseaux de partage de photos les plus importants du Web. C’est comme une galerie de photos en ligne. Il est donc parfait pour partager des photos artistiques de bonne qualité.

Pour se démarquer sur le site, il faut être créatif, tant dans les photos publiées que dans les titres et les descriptions de chacune des photos. C’est ainsi qu’il est possible d’obtenir un meilleur succès sur le moteur de recherche de photos à même le réseau. Attention : des images publicitaires non subtiles ne sont pas bien vues dans cette communauté ; il faut donc créer des images artistiques, intéressantes et qui reflètent l’image de l’entreprise sans tenter de vendre à tout prix…

Il peut être intéressant de payer pour la version professionnelle du site, car cela donne accès à plus de fonctionnalités mais aussi à l’apparition d’un petit logo « pro » à côté du nom de l’entreprise. Utiliser le compte Flickr comme outil de marketing entraîne plus de crédibilité aux yeux de la communauté.

*Camille Dg est stratège médias sociaux pour diverses entreprises canadiennes et québécoises. Parallèlement, elle occupe des postes d’animatrice et de chroniqueuse à la télévision pour M.Net à MusiquePlus et LeLab à Vox. Elle est aussi journaliste pigiste pour plusieurs publications telles que SweetSpotQc, MagazineUrbain, Canoë.ca.

Et s’il suffisait d’en parler?

Et s’il suffisait d’en parler?
Par Marie-Pier Lagrange*, O.O.D.

Près de 90 % de la population souffre d’un trouble visuel. Les deux principales façons de corriger ces amétropies sont évidemment les lunettes et les lentilles cornéennes. Chaque patient sait qu’il peut retrouver une meilleure vision avec des lunettes. Mais pourquoi seule une personne sur cinq porte-t-elle des lentilles cornéennes? Est-ce parce que les consommateurs ignorent que leur vision peut être corrigée ainsi? Est-ce parce qu’ils croient que ce n’est pas confortable? Ou, tout simplement, est-ce parce que leur professionnel de la vue ne leur en a pas parlé?

Présenter l’option

À la suite d’un examen de la vue, le réflexe est simple et logique de prescrire l’achat de lunettes. De façon générale, il est de notre responsabilité de recommander d’avoir une bonne paire de lunettes à jour avant de suggérer d’essayer des lentilles. Pourtant, nous devrions envisager cette deuxième option au lieu d’attendre que ce soit le client lui-même qui nous en parle. Une fois la prescription remplie, nous pourrions proposer systématiquement le choix de lunettes ET de lentilles cornéennes à tous nos patients. L’optométriste pourrait le proposer directement dans sa salle d’examen, ou encore l’opticien pourrait en discuter avec le patient juste après la consultation. Bien sûr, nous laisserions les clients choisir, mais cela ne nous empêcherait pas de leur mettre la puce à l’oreille sur l’éventualité du port de lentilles cornéennes. Au moins, ils sauraient que leur trouble visuel peut être corrigé de deux façons différentes. Ils pourraient identifier ce qui convient le plus à leur style de vie ou encore mieux combiner le port de lunettes et de lentilles.

Dans les bureaux d’optique, il arrive parfois que l’achalandage fasse en sorte que nous devons être rapides et efficaces. Pourtant, offrir les lentilles cornéennes à tous nos clients serait digne d’un service plus complet. Certes, cela demande un peu plus de temps au départ, mais certains clients qui n’y auraient pas pensé pourraient se tourner vers l’achat de lentilles en plus des lunettes. Pour faire grimper les chiffres d’affaires et répondre aux besoins de nos clients, le truc est simple, il suffit d’en parler.

Choyer les porteurs de LC

Dans notre pratique, il ne faut surtout pas négliger nos porteurs actuels. Si le client porte déjà des lentilles cornéennes, assurons-nous qu’il est toujours satisfait avant de renouveler son achat. Il est prouvé qu’un grand nombre de personnes abandonnent le port de lentilles en raison de la sécheresse oculaire. Dans la majorité des cas, si le professionnel apporte les correctifs nécessaires, il peut rendre le port confortable à nouveau et ainsi éviter que le patient cesse d’adopter ce mode de correction. Heureusement, sur le marché nous avons accès à une multitude de produits, tant en lentilles et systèmes d’entretien qu’en gouttes hydratantes. Il faut également s’assurer que le patient les utilise adéquatement : souvent, il suffit de simples correctifs à apporter.

Même pour ceux qui n’ont pas de problème avec leurs produits prescrits depuis des années, nous pouvons nous attarder à quelques détails. Nous devons saisir l’occasion de leur proposer un produit supérieur ou mieux adapté à leurs besoins. Ils pourraient alors y trouver des avantages tels que la possibilité de dormir avec les lentilles ou tout simplement de se sentir bien même à la fin de longues journées. De plus, l’alternative de combiner les lentilles jetables aux mois ou aux deux semaines avec celles à remplacement quotidien peut s’avérer fort pratique. Plusieurs voyageurs auraient un souci de moins à penser lors de leurs déplacements. Tandis que les loisirs, dont le camping et la baignade par exemple, pourraient être facilités et plus sécuritaires pour leur santé oculaire avec ce type de lentilles.

Nous le remarquons tous, les lentilles cornéennes représentent un marché actuellement sous-exploité. Plusieurs personnes croient encore que ce mode de correction ne s’adresse pas à eux puisqu’ils souffrent d’astigmatisme, de presbytie ou tout simplement parce qu’ils ont une forte prescription. C’est là que notre rôle de professionnel prend toute son importance et peut faire la différence. Consacrer quelques minutes de plus pour proposer davantage de choix aux clients ou pour s’assurer de leur entière satisfaction fera en sorte que ceux-ci auront un service de qualité supérieur et auront le goût d’être fidèle à leur clinique visuelle. C’est ainsi que tout le monde en sortira gagnant.

*Opticienne dans un bureau très achalandé de Lévis au Québec, Marie-Pier Lagrange s’est très tôt prise de passion pour les lentilles cornéennes. Elle livre en primeur aux lecteurs d’EnVue : voir plus loin les fruits de son expérience dans le domaine.

orthoptique canadienne commentée

L’orthoptique canadienne commentée
Jean Milot M.D.

Traduction des citations par Edward Collister

N.D.L.R. : Professeur émérite de l’Université de Montréal et retraité actif, le DrJean Milot s’est immergé le temps d’une recherche dans les archives des revues médicales canadiennes pour nous livrer le climat d’une époque confrontée à l’apparition d’une nouvelle discipline paramédicale au Canada au milieu du siècle

dernier : l’orthoptique. 

Avant-propos de l’auteur

Cette présentation forcément sommaire pourra sembler lacunaire à certains puisque je fais volontairement abstraction de la description des différentes méthodes orthoptiques, telles que l’euthyscope, le diploscope, le stéréoscope, le cheiroscope, l’amblyoscope, le synoptophore, l’orthofuseur, le visuscope, le pléoptophore, etc.

Deuxième partie : de 1950 à 1970

1950 Ottawa. Ottawa Civic Hospital

L’ophtalmologiste, Dr Robert E. Smart, consultant à l’Ottawa Civic Hospital, croit que les mauvais résultats des traitements sont souvent les conséquences d’un mauvais diagnostic suivi de traitements inappropriés1 :

« En bref, je crois que la plupart des échecs lors du traitement du strabisme sont le résultat d’un mauvais diagnostic et, dans une moindre mesure, sont reliés à un manque d’application des principes et techniques reconnus dans le traitement de la vue, des problèmes orthoptiques et chirurgicaux présents dans chaque cas.» (trad.) 

« Je crois, cependant, que pour certains cas, ceux qui sont le plus sujets à réussir, devraient suivre un traitement orthoptique pré et postopératoire.» (trad.)

1953 Montréal. Hôpital Sainte-Justine

« Pratiqués avec les instruments les plus perfectionnés, ces exercices demandent la collaboration du sujet2. »

Ces commentaires, qui ont été émis par le Dr Georges-A Blanchard, ophtalmologiste à l’Hôpital Sainte-Justine, confirment ainsi que l’on pratique l’orthoptique en 1953 à l’Hôpital Sainte-Justine.

1955 Montréal. Hôpital Sainte-Justine

Le 30 septembre 1955, les Drs Jean-Audet Lapointe et Fernand Croisetière, tous les deux ophtalmologistes, font une demande officielle au directeur médical pour l’embauche d’une orthoptiste :

« Toujours en vue de la réorganisation du service d’ophtalmologie, nous proposons Mlle Mae Peullen, orthopticienne diplômée d’Angleterre comme technicienne consultante. Elle serait disposée à venir donner des traitements à l’Hôpital une fois par semaine et à diriger une garde-malade qui voudrait se spécialiser en orthoptique.3 »

1955 Montréal. Hôpital Sainte-Justine

Dans le mois qui suit, voici la réponse sans ambiguïté du Conseil d’administration adressée au Dr Edmond Dubé, directeur médical:

« Sur votre recommandation, le Conseil d’administration, à son assemblée tenue le 18 octobre 1955, a résolu d’autoriser l’engagement de Mlle Mae Peullen, orthopticienne diplômée d’Angleterre, comme technicienne consultante au service d’ophtalmologie.4»

1956 Québec. Hôpital Hôtel-Dieu

Voici les commentaires du Dr J. Émile Pelletier, ophtalmologiste consultant à l’Hôtel-Dieu de Québec, qui précise bien que ce traitement doit être accompli sous la surveillance du médecin :

            « L’orthoptique consiste en une série de traitements visant à l’établissement de la vision binoculaire. Elle doit être exercée par l’ophtalmologiste qui, après un examen médical oculaire, pourra en préciser les indications et les contre-indications, ou encore sous surveillance médicale rigoureuse5. »

1957 Montréal. Hôpital Sainte-Justine

Yvette Beaulieu, infirmière licenciée, reconnue officiellement orthoptiste grâce à la formation donnée par Mae Peullen, s’adresse à la présidente du Conseil d’administration pour justifier sa participation à la clinique du département d’ophtalmologie. Il est à noter que Mlle Beaulieu a également suivi sa formation d’orthoptiste à Cleveland aux États-Unis, devenant ainsi la première orthoptiste canadienne-française :

« Comme l’orthoptique ne concerne que le cas de strabisme, il est préférable que je les vois en même temps que le médecin traitant, de cette façon un déplacement est évité pour les parents et l’enfant. Pour ce qui concerne les exercices, les meilleurs résultats sont obtenus chez l’enfant d’âge préscolaire, c’est-à-dire, de trois à sept ans. Il est également plus facile pour la mère de venir conduire l’enfant sous traitement pendant que les autres sont à l’école; c’est pour cette raison que les exercices sont donnés dans l’après-midi.6»

1958 Vancouver. Vancouver General Hospital

Le Dr M. G. Wilson7, ophtalmologiste au Vancouver General Hospital, nous confirme que l’orthoptiste demeure encore, en 1958, un sujet brûlant chez les ophtalmologistes :

« La formation orthoptique comme moyen de traitement du déséquilibre musculaire de l’œil a de plus en plus d’adeptes parmi les ophtalmologistes depuis trois ou quatre décennies. Cela représente, toutefois, un sujet controversé. Et si plusieurs chirurgiens de l’œil ne sont pas complètement sceptiques, ils demeurent confus et incertains sur la valeur et la place de l’orthoptique dans le diagnostic et le traitement des cas. » (trad.)

Il ajoute un commentaire afin de bien préciser le rôle de l’orthoptiste :

« Tout comme le physiothérapeute et l’orthophoniste, le technicien en orthoptique ne dispose que de sa formation – son habileté à former ou reformer une paire d’yeux dissociés. » (trad.)

En reconnaissance pour le travail de son orthoptiste, il confirme ainsi la présence d’une clinique d’orthoptique à Vancouver :

« Je souhaite souligner la contribution inestimable de Mlle Catherine Lunn, directrice de la Orthoptic Clinic au Vancouver General Hospital. » (trad.)

1958 Montréal. Hôpital Sainte-Justine

Le Dr Gilles Cousineau, ophtalmologiste à l’Hôpital Sainte-Justine, confirme les résultats bénéfiques des exercices orthoptiques et il en profite pour remercier les deux orthoptistes avec lesquelles il travaille :

« Malheureusement tous les enfants opérés pour strabisme n’ont pas tous été examinés en orthoptique. Dû à l’organisation récente de ce service, 70 % seulement des enfants examinés ont bénéficié des traitements orthoptiques et on sait qu’il est beaucoup plus intéressant d’opérer un enfant à qui on a pu redonner ou stabiliser la vision binoculaire qu’un enfant qui n’a même pas de perception simultanée, surtout s’il a un œil amblyope.8 »

« Permettez-moi de remercier les orthoptistes Mlles Y. Beaulieu et V. Spooner, pour leur précieuse collaboration. »

1963 Québec. Hôpital Saint-François-d’Assise

Il devient indéniable que l’orthoptique peut jouer un rôle prépondérant dans le traitement du strabisme. Ainsi, le Dr René-G. Lavoie, ophtalmologiste à l’Hôpital Saint-François-d’Assise, aborde ce sujet avec une certaine véhémence :

« Une clinique d’orthoptique est devenue une nécessité dans un hôpital possédant un service d’ophtalmologie […] Il est d’importance primordiale que les orthoptistes relèvent de l’autorité immédiate de l’ophtalmologiste, en autant que l’on considère les domaines médical et technique […] L’orthoptiste n’est que l’acolyte du médecin et il n’est là que pour exécuter le travail que lui dicte l’ophtalmologiste, toujours sous sa directive […] En conclusion, il est permis d’affirmer que l’orthoptique représente une aide complémentaire importante, voire indispensable dans le traitement des anomalies des muscles, de la vision, de la fusion, de la stéréoscopie9. »

1964 Chicoutimi. Hôtel-Dieu Saint-Vallier

À l’occasion d’une visite à Chicoutimi d’un éminent professeur de la Faculté de médecine de l’université de Lyon, le Dr René Hugonnier, il est annoncé « que, le 15 décembre 1963, la clinique d’orthoptique de l’Hôtel-Dieu ouvrit officiellement ses portes et que c’est le docteur Georges-Thomas Gauthier qui en assumera la direction. 10 »

1966 Montréal. Hôpital Sainte-Justine

Le Dr Arthur Barrette, ophtalmologiste, confirme qu’on a toujours recours à l’orthoptique dans l’évaluation et le traitement du strabisme à l’Hôpital Sainte-Justine :

« Les traitements non-chirurgicaux et chirurgicaux sont souvent le complément l’un de l’autre, soit avant l’opération, soit après l’opération […] L’orthoptique et la pléoptique séparément ou ensemble constituent le traitement non chirurgical du strabisme11. »

1966 Montréal. Hôpital Notre-Dame

Le Dr Roch Gagnon, ophtalmologiste à l’Hôpital Notre-Dame, donne une description du rôle éminent et fondamental de l’orthoptique :

« À l’aide d’appareils spécialisés, prismes, verres rouges, verres striés, synoptophore, etc., et aussi grâce à sa grande patience et à la collaboration de l’enfant et des parents, l’orthoptiste pourra vaincre la neutralité d’œil, augmenter l’amplitude de fusion des insuffisants de convergence ou autres hétérophories, parfois même corriger une correspondance rétinienne anormale12. »

1970 Montréal. Hôpital Notre-Dame

Et la touche finale revient, à la fois au Dr Roch Gagnon, ophtalmologiste et à Mlle Louise Gohier, orthoptiste :

« Dans la rééducation de nos malades, nous avons suivi [avec d’heureux résultats!] la technique classique en France à l’École d’orthoptique de Lyon13. »

Conclusion

Nous avons bien observé qu’à partir des années 1960, les remarques acerbes sur le rôle de l’orthoptique se sont passablement atténuées pour réaliser une nouvelle fois combien les différents aspects de l’orthoptique et de l’ophtalmologie sont parallèles et complémentaires.

Heureusement, autant chez les orthoptistes que chez les ophtalmologistes, les attitudes des générations passées ne correspondent plus aux conceptions des générations nouvelles. Grâce à leur consentement, les centres d’enseignement orthoptique au Canada, sont aujourd’hui accrédités par l’Association médicale canadienne.

1. SMART R.E. Strabismus. Why failures?. Transactions of the Canadian Ophthalmological Society. Vol. 3. 1950; 28-38.

2. BLANCHARD Georges-A. Généralités sur le strabisme convergent. Les Annales médico-chirurgicales de l’Hôpital Sainte-Justine. Vol. 6, (4). 1953; 15-7.

3. LAPOINTE J. A. et CROISETIÈRE F., ophtalmologistes. Tapuscript daté du 30 septembre 1955 adressé au directeur médical de l’Hôpital Sainte-Justine.

4. LETELLIER DE SAINT-JUST E., secrétaire du Conseil d’administration de l’Hôpital Sainte-Justine. Tapuscript daté du 19 octobre 1955 et adressé au Dr Edmond Dubé, directeur médical.

5. PELLETIER J.-Émile. Problèmes ophtalmologiques+. Les Cahiers de l’Hôtel-Dieu de Québec. Vol. 11 1956; 134-5.

6. BEAULIEU Yvette, orthoptiste à l’Hôpital Sainte-Justine. Tapuscript daté du 16 décembre 1957 et adressé à L. de Gaspé-Beaubien, présidente du conseil d’administration.

7. WILSON W. M. G. Experiences with Orthoptic Training : A Statistical Survey. Transaction of the Canadian Ophthalmological Society. Vol. 10. 1958; 212-9.

8. COUSINEAU Gilles. Strabisme chez l’enfant. Les Annales de Sainte-Justine. Vol. IX (1), 1958; 38-41.

9. LAVOIE René-G. L’orthoptique en fonction de l’hôpital. Laval médical Vol. 34 (8) oct. 1963; 1038-42.

10. Auteur inconnu. Visite d’un célèbre ophtalmologiste français. Le Saguenay. Vol. 11 déc. 1964; 176.

11. BARRETTE J. Arthur. Traitement non-chirurgical du strabisme. L’Union médicale du Canada. Vol. 95, nov. 1966; 1261-3.

12. GAGNON Roch. Pléoptique et orthoptique ou rééducation oculaire. –L’Union médicale du Canada. Vol. 95, nov. 1966; 1264-6.

13. GAGNON Roch et GOHIER Louise. Le traitement orthoptique des strabismes divergents intermittents. L’Union médicale du Canada. Vol. 99 (8) août. 1490-2.

Un défi de taille et un plan à long terme

L’assurance collective

Un défi de taille et un plan à long terme
Par Manon Robert

Au fil des ans, les employeurs ont vu les coûts de leurs régimes collectifs littéralement exploser par les faits suivants : une main-d’œuvre vieillissante, une augmentation des dépenses de médicaments et une hausse marquée des absences et des invalidités.

À elle seule, l’assurance collective pourrait faire l’objet de plusieurs chroniques. D’ailleurs, celle-ci sera le premier de deux volets. Dans un premier temps, je vous expliquerai la relation entre les coûts d’un régime d’assurances collectives et le profil de santé de vos employés, de même qu’une stratégie à considérer pour juguler la hausse des coûts d’un régime collectif.

Comment réagir à une augmentation des coûts ?

Outre les futurs adhérents à un régime collectif, la majorité des clients qui me sollicitent le font fréquemment à l’approche du renouvellement annuel de leur régime, principalement parce que pour la énième fois, les coûts font l’objet d’une hausse importante.

En bons gestionnaires, ils réagissent presque unanimement de la façon suivante : si les coûts ne cessent d’augmenter, je vais songer à diminuer les avantages du régime, sinon je vais changer d’assureur. Conséquemment et devant leur incapacité à trouver des solutions, ils choisissent l’option populaire de retourner sur le marché en espérant que les autres assureurs feront mieux. L’expérience nous démontre que cette solution n’est pas une panacée et se traduit généralement par un exercice laborieux pour les entreprises.

Avant de retourner sur le marché, il serait important pour les sociétés de procéder, avec le support d’un conseiller en assurance et rente collective, à une analyse détaillée de l’utilisation des bénéfices afin d’avoir une meilleure compréhension de la hausse des coûts.

La tendance des dernières années nous révèle que la hausse constante des coûts des régimes collectifs est liée étroitement au profil de santé des bénéficiaires. En effet, les facteurs de risques tels que le tabagisme, l’hyperlipidémie, la sédentarité, l’alimentation pauvre en fruits et légumes, l’obésité abdominale, l’hypertension, le diabète, le stress et l’alcoolisme, ont eu un effet considérable sur l’augmentation de l’usage des bénéfices (exemple : médicaments, soins paramédicaux, invalidité temporaire et permanente).

Comment diminuer ces facteurs de risque?

La grande majorité des régimes donnent lieu à des programmes d’aide aux employés. Autrefois considérés comme un service d’aide psychologique, plusieurs d’entre eux offrent aujourd’hui des ressources telles que des services-conseils en matière de nutrition et des activités visant à améliorer la santé physique.

L’employeur qui motive ses employés à utiliser le Programme d’aide aux employés (PAE) démontre son engagement envers eux ; par ailleurs, il ne sera pas surpris de voir réduire certains problèmes reliés à l’absentéisme et à l’invalidité.

Outre ce programme, il existe également un autre plan appelé gestion du mieux-être et de l’invalidité. Ce dernier est beaucoup plus complet et principalement orienté sur la prévention en milieu de travail et sur l’importance d’avoir une saine habitude de vie. Il peut générer des gains directs tels qu’une productivité accrue, une baisse du taux d’absentéisme et une consommation réduite de médicaments et de soins paramédicaux. La prévention permet de retarder ou d’éviter de 30 % à 50 % de tous les états pouvant nécessiter des soins de santé.

Tous vos efforts consacrés à encourager vos employés à utiliser un PAE ou le programme de gestion du mieux-être et de l’invalidité permettront d’augmenter leur productivité et leur créativité, d’assurer une meilleure rétention de votre personnel et bien sûr, de réduire les coûts de votre régime d’assurance collective.

Nous verrons dans la deuxième partie les différents types de régimes collectifs, leurs avantages ainsi que d’autres stratégies de contrôle des coûts.

* Présidente-fondatrice du cabinet de services financiers, CATENA Solutions Financières Inc.www.catena.ca. Catena signifie en latin «chaîne, maillon». Cette définition illustre parfaitement notre vocation et notre responsabilité de partenaire dont l’objectif principal vise à réunir les conditions nécessaires afin que notre clientèle bénéficie d’un futur financier solide, prospère et serein.

Encadré

Quelques statistiques pertinentes

  • Le coût de l’absentéisme en entreprise, selon le conseil du patronat, est d’environ 20 % de la masse salariale ;
  • Un employé actif physiquement est 12 % plus productif qu’un employé sédentaire ;
  • Un employé non fumeur coûte 3 150 $ de moins par année à une entreprise qu’un employé fumeur.

Nutrition et DMLA: coup d’œil sur les études

Nutrition et DMLA: coup d’œil sur les études
Par Barbara Pelletier*, O.D.

Depuis plusieurs années, nous sommes bombardés d’information sur la santé en général et sur la nutrition. Et le domaine de la santé oculaire ne fait pas exception. Les études sur le sujet se sont multipliées et nous en avons appris beaucoup. Vous trouverez ici un compte rendu condensé de ces études majeures.

AREDS (Age-Related Eye Disease Study)

En 1994, la Dre Johanna Seddon publie une étude importante mettant en valeur le fait qu’une augmentation de  la consommation d’aliments riches en certains caroténoïdes, spécifiquement les pigments maculaires de lutéine et de zéaxanthine, peut réduire le risque de développer une DMLA exsudative1.

Malgré cette certitude, la lutéine et la zéaxanthine n’ont pas été incluses dans la formulation originale d’AREDS 1 en raison du manque de disponibilité d’une forme commerciale de ces pigments.

En 2001, les résultats de l’étude AREDS, commanditée par le National Eye Institute (NEI), sont sortis. Cette étude a démontré les effets protecteurs de certains antioxydants et du zinc sur la progression de la dégénérescence maculaire. En effet, 500 mg de vitamine C, 400 unités internationales de vitamine E, 15 mg de bêta-carotène (équivalent à 25 000 unités internationales de vitamine A), 80 mg de zinc et 2 mg de cuivre, sous forme de suppléments oraux, ont démontré une réduction du risque de progression au stade avancé de la dégénérescence maculaire de 25 % chez les patients déjà atteints. Du même coup, cette combinaison de vitamines et minéraux a démontré une réduction du risque de perte de vision de 19 %. Aucun effet n’a été remarqué sur la progression des cataractes.

Depuis la parution originale de AREDS, des rapports supplémentaires ont été publiés. Parmi ceux-ci, le rapport numéro 22 nous a appris que les caroténoïdes alimentaires, lutéine et zéaxanthine, sont indépendamment associés à un risque réduit de la dégénérescence maculaire néovasculaire, à l’atrophie géographique, et aux drusen grands ou moyens extensifs chez les gens atteints de dégénérescence maculaire. Les autres éléments nutritifs suivants n’étaient pas indépendamment reliés à la dégénérescence maculaire: vitamine A, alpha-tocophérol (vitamine E), vitamine C2. Quant au rapport AREDS numéro 23, il nous a suggéré que la consommation d’acides gras alimentaires oméga-3 à longue chaîne (EPA et DHA) est associée à un risque réduit de progression au stade d’atrophie géographique centrale pour les patients atteints de drusen binoculaires3.

En 2006, le NEI a lancé l’étude AREDS 2 pour évaluer si une combinaison modifiée de vitamines, de minéraux et d’huile de poisson peut ralentir davantage la progression de la perte de vision due à la DMLA. Cette étude vise à raffiner les résultats de la première en ajoutant la lutéine (10 mg), la zéaxanthine (2 mg) ainsi que les acides gras oméga-3 EPA (650 mg) et DHA (350 mg). De plus, AREDS 2 étudie des formulations AREDS modifiées, sans beta-carotène et avec une dose réduite de zinc (25 mg). Les résultats, attendus en 2013, ont pour objectif principal de déterminer si ces éléments nutritifs vont diminuer le risque de progression de la DMLA avancée, qui souvent mène à une perte de vision.

CAREDS (Carotenoids in Age-Related Eye Disease Study)

Il s’agit d’une étude auxiliaire à la vaste Women’s Health Initiative américaine. Les chercheurs de CAREDS ont démontré que la densité optique de pigments maculaires est directement reliée à la consommation alimentaire de lutéine et de zéaxanthine. Ils ont également démontré que la densité optique de pigments maculaires est encore plus fortement reliée aux concentrations dans le sérum sanguin. Donc, tout porte à croire que d’autres facteurs, dont l’absorption, le transport et l’utilisation de la lutéine et de la zéaxanthine, influencent la densité optique des pigments maculaires. En outre, les graisses abdominales et le diabète sont reliés à une plus basse densité optique des pigments maculaires4.

LAST (Lutein Antioxidant Supplementation Trial)

Cette étude, publiée en 2004, avait pour but de déterminer si la supplémentation nutritionnelle de lutéine seule ou de lutéine avec antioxydants, vitamines et minéraux améliorait la fonction visuelle et les symptômes chez les patients atteints de dégénérescence maculaire atrophique. Aux termes d’une année d’étude, les deux groupes de sujets ayant reçu les suppléments ont démontré une amélioration de leur densité optique de pigments maculaires, de leur acuité visuelle, de leur sensibilité aux contrastes et de leur appréciation de la grille d’Amsler en comparaison avec les sujets du groupe ayant reçu un placebo. Les auteurs ont noté qu’une étude prolongée avec davantage de patients des deux sexes était nécessaire pour évaluer les effets à long terme d’un vaste spectre d’antioxydants, de vitamines et minéraux dans le traitement de la DMLA atrophique5.

Conclusion

Les études sur la nutrition et la santé oculaire continuent de démontrer comment notre alimentation, notre consommation de suppléments et notre mode de vie peuvent influencer notre risque de DMLA et d’autres maladies oculaires. Les professionnels de la vue doivent se tenir au courant des différentes études pour bien renseigner leurs patients qui posent souvent beaucoup de questions sur le sujet.

*Barbara Pelletier pratique chez IRIS à Welland, Ontario où elle est partenaire. Elle possède une grande expérience en soins péri-opératoires de chirurgie réfractive. Passionnée par la nutrition, Barbara répond au public soucieux de savoir ce qu’il faut manger pour avoir des yeux plus sains en publiant avec sa collègue Laurie Capogna un ouvrage de sensibilisation : Aliments pour les yeux : un programme alimentaire pour des yeux en santé

1. (Dietary carotenoids, vitamins A, C and E and advanced age-related macular degeneration.  (JAMA 1994;272(18):1413-20).

2. The relationship of dietary carotenoid and vitamin A, E, and C intake with age-related macular degeneration in a case-control study: AREDS Report No. 22. Arch Ophthalmol. 2007;125(9):1225-1232.

3. The relationship of dietary omega-3 long-chain polyunsaturated fatty acid intake with incident age-related macular degeneration: AREDS report no. 23. Arch Ophthalmol. 2008 Sep;126(9):1274-9.

4. Predictors of optical density of lutein and zeaxanthin in retinas of older women in the Carotenoids in Age-Related Eye Disease Study, an ancillary study of the Women’s Health Initiative. Am J Clin Nutrj. 2006 Nov;84(5):1107-22